La Chine se prépare à investir 69 milliards d’euros dans l’énergie nucléaire. A l’horizon 2030, elle pourrait alors compter sur 110 centrales en activité, soit plus que les Etats-Unis. Dans ce contexte, les entreprises China General Nuclear (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC) viennent de s’associer à EDF pour la construction de deux EPR en Grande-Bretagne.
D’après les informations révélées par la presse chinoise (China Times), Pékin aurait décidé de consacrer environ 500 milliards de yuans (69 milliards d’euros) pour réorienter son mix électrique en faveur du nucléaire. Un choix stratégique : comme le souligne la China Energy Reserach Society, la production électrique d’origine nucléaire reste encore très minoritaire dans le pays (2% contre en moyenne 14% dans le reste du monde).
Pour le vice-directeur de la CERS, Zhou Dali, «la Chine est géographiquement bien située pour réaliser des projets dans le nucléaire civil ». Qui plus est, elle « peut se vanter d’avoir ses propres technologies de pointe et un savoir-faire considérable ». En effet, le pays dispose notamment d’un réacteur de 3ème génération 100% chinois, baptisé Hualong (Dragon).
C’est d’ailleurs justement afin de rejoindre « le club très fermé des pays exportateurs de centrales nucléaires » que la Chine vient de passer un accord avec EDF sur le chantier des EPR britanniques. Selon le journal Le Monde, en prenant 33,5 % des parts du projet d’Hinkley Point, CGN aurait obtenu l’accord de David Cameron pour construire ultérieurement un exemplaire du Hualong, ainsi que l’aide de Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, pour faire avancer la certification du réacteur par les autorités compétentes.
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