Les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers temps sur l’Afrique du Sud ont eu une conséquence inattendue : le charbon, trop mouillé, ne peut plus être brûlé dans les centrales thermiques. La compagnie publique d’électricité, Eskom a dû déclenché une procédure d’urgence dès 6 heures du matin, le jeudi 6 mars, et les délestages ont débuté. Ils devraient se poursuivre vendredi. Le charbon représente 85% du mix électrique sud africain.
Depuis plus d’une semaine, La pluie ne cesse de tomber sur l’Afrique du Sud. Une partie considérable des réserves de charbon du pays ont été mouillées et sont devenues inutilisables dans les centrales électriques.
Pour écourter les délestages, Eskom a demandé aux usines, aux entreprises et aux mines de réduire de 10%, au minimum, leur consommation d’électricité. Les habitants, quant à eux, ont été appelés à éteindre les chauffes-eaux, à couper les pompes des piscines et d’autres appareils qui ne sont pas indispensables.
A moins que la consommation ne baisse suffisamment, les délestages devraient se poursuivre vendredi, selon le porte-parole de la compagnie Andrew Etzinger.
Eskom, qui distribue 95% de l’électricité de l’Afrique du Sud, gère un réseau électrique très limité. Malgré l’accroissement démographique, les investissements sont restés très faibles pour répondre à la hausse de la demande énergétique. Les zones les moins bien lotis en matière d’électricité restent les townships noirs, qui étaient privés de courant durant l’Apartheid.
Depuis 2008, et le dernier black-out national, le gouvernement a lancé des travaux colossaux pour rénover de vieilles infrastructures abîmées par le temps et construire des nouvelles centrales. Malheureusement, ce plan de construction n’est toujours pas achevé. Néanmoins, il a créé de nombreux emplois pour les Sud-africains.
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