Sixième puissance économique mondiale, la Californie est fortement engagée dans le développement des énergies vertes et la lutte contre la pollution atmosphérique, et entend bien, sous l’impulsion de son gouverneur Jerry Brown, prendre le relais de l’administration américaine en la matière. Elle est devenue mercredi 9 mai 2018 le premier Etat américain à exiger des panneaux solaires sur tous ses nouveaux bâtiments résidentiels, dans le cadre de ses efforts pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre.
Considérée depuis plusieurs années comme un précurseur en matière de réglementations écologiques et climatiques, la Californie mène des politiques agressives pour le développement des énergies renouvelables. Cet Etat de l’ouest américain, le plus peuplé des Etats-Unis avec près de 40 millions d’habitants, s’impose en effet comme une terre de résistance environnementale en opposition avec les nouvelles orientations prises par le Président américain, Donald Trump.
Une tendance qui devrait se poursuivre dans l’avenir si l’on en croit les dernières normes de construction adoptées à l’unanimité mercredi 9 mai 2018 par la Commission californienne de l’Energie, selon lesquelles tous les nouveaux bâtiments résidentiels construits à partir du 1er janvier 2020, devront obligatoirement être équipés de panneaux solaires (les maisons ou bâtiments peu exposés au soleil pourront toutefois être exemptés). Destinées à réduire de « 50% la consommation énergétique dans les nouveaux logements », ces nouvelles règles devraient permettre de diminuer les émissions de gaz à effet de serre « autant que si 115.000 voitures à carburants fossiles étaient retirées de la circulation ». Si les prêts immobiliers résidentiels (en prenant pour base les prêts à 30 ans) devraient le leur côté augmenter en moyenne de 40 dollars par mois du fait du coût associé à ce nouvel équipement, les dépenses de chauffage, de climatisation ou d’éclairage, devraient baisser de 80 dollars mensuels, affirme la commission.
De manière générale, 27% de l’énergie Californienne provient déjà à l’heure actuelle de sources renouvelables (contre 18% en France et 22% au niveau international), et l’Etat s’est fixé pour objectif d’atteindre une part de 33% d’ici 2020 et de 50 % à l’horizon 2030, dans le cadre du nouveau plan climat « SB350 », adopté en septembre 2015.
Crédits photo : Gogreensolar
COMMENTAIRES
Ce serait mieux si c’était de l’hybride (recto photovoltaïque et recto thermique, type Dualsun pour les panneaux, Nelskamp pour les tuiles/ardoises etc) puisque que l’on peut aisément fournir à la fois :
– la totalité ou sinon la majorité de la consommation électrique d’un bâtiment de même que la mobilité
– environ 70% de l’eau chaude annuelle
– au moins plus de 50% du chauffage dans la plupart des cas.
Le complément est alors réduit et facile.
Cette mesure devrait se généraliser à d’autres Etats et çà va dans le bon sens car avec les techniques actuelles un bâtiment n’a plus de raison d’être énergivore et émissif.
C’est moins coûteux souvent qu’une toiture classique et en principe mieux posé à la construction qu’en rénovation.