La sûreté nucléaire, un objet d'étude et de recherche permanent

La sûreté nucléaire, un objet d’étude et de recherche permanent

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Si la sûreté des installations nucléaires françaises s’est maintenue en 2017 à un niveau « globalement satisfaisant », selon le dernier rapport annuel de l’ASN présenté en avril 2018 devant le Parlement, le principe de précaution qui prévaut en France impose aux grands acteurs de la filière de poursuivre la recherche scientifique afin d’identifier tous les scénarios possibles, et d’optimiser les solutions à mettre en oeuvre par anticipation. C’est d’autant plus important à mettre en évidence quand les diverses actions de Greenpeace ou la publication de rapports parlementaires en matière de sûreté nucléaire viennent semer le doute dans les esprits. Pour rappel, Le CEA et l’IRSN expérimentent, via le réacteur de recherche Cabri, le comportement du combustible dans différentes situations accidentelles des Réacteurs à eau sous pression, et viennent dans ce cadre de réaliser un premier essai réussi. Explications.

Le vieillissement des installations au cœur des préoccupations

Au-delà des dispositifs et programmes de sécurité et d’intervention mis en place par EDF en lien avec l’ASN et les services préfectoraux, la sûreté de nos installations nucléaires passe aussi par l’optimisation permanente des matériaux et équipements utilisés. La recherche scientifique dans le domaine nucléaire est pour une large part consacrée à l’analyse de la fiabilité et de la robustesse des installations face à l’usure du temps ou aux catastrophes naturelles comme les séismes ou les inondations.

Plusieurs études sont en cours actuellement sur les conséquences du vieillissement des centrales dans le but de démontrer la qualité et la robustesse du béton des enceintes de confinement en cas d’exploitation prolongée à 50 ou 60 ans. L’IRSN étudie la durabilité des ouvrages en béton armé dans le cadre de son programme de recherche ODOBA et le groupe EDF mène actuellement plusieurs programmes d’étude via son réacteur expérimental miniature inauguré en 2016 au sein du laboratoire de La Renardière en Seine-et-Marne. Baptisée Vercors pour « VErification Réaliste du COnfinement des Réacteurs », cette unité permet à l’énergéticien de mettre en œuvre des programmes d’évaluation réalistes sur la qualité et la durabilité des ouvrages en place. Plusieurs sujets d’études y sont développés comme le comportement au jeune âge du béton, l’évolution de l’étanchéité des enceintes sous l’effet du vieillissement (les effets de la prise sont environ 9 fois plus rapides sur la maquette par effet d’échelle), ou le comportement dans des conditions d’accident grave, pour lesquelles le chargement thermomécanique est maintenu pendant plusieurs jours.

Précisons ici que l’ASN poursuit toujours actuellement l’instruction du dossier sur la poursuite d’exploitation des réacteurs de 900 MWe au-delà de leur quatrième visite décennale, c’est-à-dire après leurs quarante ans de fonctionnement, et qu’un avis générique doit être rendu au plus tôt fin 2018 après analyse des études restant à mener par EDF.

Le programme Cabri et l’étude du comportement combustible

De son côté, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) est lui aussi fortement impliqué sur les questions de sûreté nucléaire, aussi bien en tant qu’exploitant d’installations nucléaires qu’organisme de recherche. Les études qu’il entreprend dans ce domaine sont menées en soutien à l’IRSN et aux exploitants nucléaires français ou étrangers, et concernent le comportement des structures soumises à un séisme, et le comportement des réacteurs en cas d’accident grave. Ces programmes s’appuient notamment sur la modélisation numérique des phénomènes physiques et sur leur confrontation aux résultats expérimentaux, grâce à différentes installations. On peut citer ici les tables vibrantes de la plateforme Tamaris (étude des structures sous séisme), les installations Mistra (risque hydrogène), les plateformes expérimentales Plinius (corium) et Verdon (relâchement des produits de fission), ou le programme international Cabri (PIC).

Ce dernier vise par exemple, à améliorer les connaissances sur le comportement du combustible des Réacteurs à Eau sous Pression (REP) dans une situation accidentelle correspondant à une augmentation soudaine de puissance du réacteur. Le premier essai de ce programme a été réalisé avec succès lundi 16 avril 2018, dans le réacteur Cabri, et permettra aux scientifiques de l’IRSN et du CEA d’analyser le comportement du combustible dans une configuration thermohydraulique représentative de celle existant dans un REP (modèle utilisé au sein du parc nucléaire français). « Tout l’enjeu de la suite du programme est de tester les crayons de combustible irradiés dans un environnement le plus fidèle possible à celui auquel il est soumis dans le cœur d’un réacteur à eau sous pression, conditions jamais encore réunies dans des expériences de cette nature », explique dans un communiqué Jean-Christophe Niel, Directeur général de l’IRSN.

Pour rappel, le réacteur de recherche Cabri est situé à Cadarache dans les Bouches du Rhône. Il a été construit en 1962 et récemment rénové pour répondre aux dernières exigences des études de sûreté menées pour le parc nucléaire français. Il est aujourd’hui conforme aux normes actuelles de sûreté et dispose d’une boucle d’essai à eau sous pression. « Ce programme de rénovation a nécessité une forte mobilisation sur un temps important des ressources et des compétences du CEA et de l’IRSN et le premier essai en boucle à eau sous pression est le symbole de cette réussite collective », se félicite de son côté le Directeur de l’énergie nucléaire du CEA, Francois Gauché.

Crédits photo : G. Lesénéchal – CEA

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Voilà encore un cas pratique parmi d’autres sur la vétusté des centrales qui se présente à Hunterston en Ecosse et les avis divergent :

    Des vérifications ont permis de détecter de nouvelles fissures dans le cœur en graphite d’un réacteur à Hunterston B dans le North Ayrshire.

    L’Office for Nuclear Regulation (ONR), l’organisme de surveillance de la sécurité du gouvernement britannique, évalue si les fissures rendent le réacteur trop dangereux pour être redémarré. Son opérateur, EDF Energy, insiste sur le fait qu’il rouvrira, mais les critiques disent qu’il devrait rester fermé.

    L’intégrité des milliers de blocs de graphite qui composent le cœur du réacteur est vitale pour la sûreté nucléaire. Ils veillent à ce que le réacteur puisse être refroidi et arrêté en toute sécurité en cas d’urgence.

    Mais le bombardement par des radiations intenses pendant des décennies fait que les blocs commencent à se fissurer. Selon les experts, s’ils échouent, le combustible nucléaire pourrait surchauffer, fondre et devenir radioactif en cas d’accident majeur.

    L’ONR et EDF ont déclaré que de nouvelles fissures avaient été découvertes au réacteur numéro 3 de Hunterston au cours des dernières semaines, mais ils n’ont pas voulu dire combien, ni leur importance. “Nous évaluons actuellement le dossier de sûreté soumis par EDF après qu’un arrêt planifié a identifié un certain nombre de fissures dans les blocs de graphite qui composent le cœur du réacteur 3”, a déclaré un porte-parole de l’ONR. “Avant d’autoriser EDF à redémarrer ce réacteur, nous exigerons qu’un dossier de sûreté adéquat justifiant la poursuite de l’exploitation ait été établi. L’ONR doit autoriser formellement le redémarrage du réacteur.”

    Pete Roche consultant nucléaire à Edimbourg estime que l’optimisme d’EDF quant au redémarrage du réacteur pourrait être excessif. “Des fissures pourraient empêcher l’insertion des barres de contrôle, ce qui provoquerait une surchauffe du combustible nucléaire et pourrait entraîner un accident nucléaire”.

    “C’est un peu un pari”, dit-il. “Hunterston a déjà 42 ans, alors qu’on s’attendait à ce qu’elle ne fonctionne que pendant 30 ou 35 ans. Il est clairement temps de dire au revoir au réacteur 3”

    L’ingénieur nucléaire John Large a également suggéré de fermer le réacteur. “Le cœur de Hunterston est peut-être maintenant dans un si mauvais état structurel que son effondrement lors d’un tremblement de terre relativement modeste pourrait entraîner une fusion du combustible nucléaire et des rejets radioactifs importants”

    “Tout ce qu’EDF peut faire, c’est fermer définitivement Hunterston, il n’y a pas d’autre moyen de remédier à cette situation très grave.” estime-t-il.

    Le professeur Paul Bowen, un métallurgiste de l’Université de Birmingham qui conseille l’ONR, pensait que l’organisme était susceptible d’insister sur des inspections plus fréquentes plutôt que sur la fermeture du réacteur. “Je suis absolument convaincu que l’organisme de réglementation adoptera une position très conservatrice.”

    Selon Rita Holmes, une résidente locale qui préside le groupe d’intervenants du site de Hunterston, les gens sont inquiets. “Les communautés locales ne sont pas satisfaites que le réacteur ait des fissures, et certainement pas satisfaites qu’un réacteur avec un nombre croissant de fissures puisse être autorisé à continuer à produire de l’électricité”.

    Le MSP des Verts écossais pour l’ouest de l’Écosse, Ross Greer, a averti que la découverte de nouvelles fissures susciterait des inquiétudes généralisées. “EDF et l’organisme de réglementation doivent expliquer ce qui a été trouvé et demander l’avis de la communauté avant de remettre ce réacteur en service”.

    http://www.heraldscotland.com/news/16175769.Revealed__New_cracks_at_Scots_nuclear_reactor_raise_radiation_accident_fears/?ref=twtrec

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  • @ Energie+

    Une centrale nucléaire pourrait exploser tous les deux ans au Royaume-Uni, avec un gouvernement qui gèrerait ces accidents “à la soviétique”, que le charbon continuerait à faire plus de morts dans ce pays (comme ailleurs).

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  • @ Bachoubouzouc : s’il m’arrive d’être régulièrement critique quand il y a des choix erronés commis dans les renouvelables, je constate que votre enthousiasme à l’égard du nucléaire est excessif, vous ne semblez pas bien mesurer les conséquences que pourraient avoir en réalité ce que vous affirmez.

    A vous lire les sarcophages de Tchernobyl étaient inutiles, on peut ouvrir Fukushima au tourisme, apprendre à nager aux bébés dans les eaux de refroidissement contaminées du site, et en cas de conflit ou terrorisme aggravé des missiles sur nos réacteurs n’auraient pas plus d’impact qu’un joli feu d’artifice du 14 juillet !

    Le charbon est globalement polluant on le sait. Pourtant du fait qu’il doit occuper une place importante pendant encore quelques temps dans le mix énergétique mondial faute de pouvoir être remplacé du jour au lendemain, il était plus efficace et rapide de le faire progresser et c’est ce qu’il fait dans beaucoup de cas. Certaines affirmations concernant ce secteur ont tendance à considérer les données des plus anciennes et pires centrales.

    A l’inverse le secteur nucléaire tente de se refaire une virginité et essayer de se blanchir en accablant d’autant plus le charbon pour faire croire qu’il est d’autant plus propre.

    Il ne faut pas oublier qu’en cas d’accident il n’a jamais été prêt comme ce serait le cas en France.

    Et c’est généralement plus facile pour le public de détecter une centrale charbon qui pollue que les retombées d’émissions radioactives.

    Les études de l’OMS restent prudentes et ouvertes à des analyses plus approfondies sur les impacts des accidents nucléaires comme sur les autres problèmes du secteur tels que l’exploitation, le retraitement etc ou encore l’IRSN sur les employés, sous-traitants etc

    Parmi les études post-Fukushima par exemple, je relevais que rien qu’aux Etats-Unis je cite :

    “On estime que 14 000 décès supplémentaires aux États-Unis sont liés aux retombées radioactives de la catastrophe des réacteurs nucléaires de Fukushima au Japon, selon l’étude de Joseph Mangano et Janette Sherman, évaluée par des pairs publiée dans l’édition de décembre 2011 de la revue scientifique et médicale “International Journal of Health Services”

    Les estimation de 14 000 décès américains excédentaires dans les 14 semaines après Fukushima est comparable aux 16 500 décès supplémentaires dans les 17 semaines après Tchernobyl en 1986. La hausse des décès signalés après Fukushima est plus importante parmi les nourrissons américains de moins d’un an. L’augmentation de la mortalité infantile au printemps 2010 était de 1,8%, comparativement à une baisse de 8,37% au cours des 14 semaines précédentes.

    6 jours à peine après l’effondrement catastrophique de quatre réacteurs à Fukushima le 11 mars, les scientifiques ont découvert que le panache de retombées toxiques était arrivé sur les côtes américaines. Des mesures subséquentes effectuées par l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis ont révélé des niveaux de radiation dans l’air, l’eau et le lait des centaines de fois supérieures à la normale aux États-Unis. 2 picocuries I-131 par litre d’eau): Boise, ID (390); Kansas City (200); Salt Lake City (190); Jacksonville, Floride (150); Olympia, WA (125); et Boston, MA (92).

    L’épidémiologiste Joseph Mangano, MPH MBA, est directeur exécutif du projet sur la radioprotection et la santé publique et auteur de 27 articles et lettres de revues médicales évaluées par des pairs estime les résultats importants pour le débat actuel sur la construction de nouveaux réacteurs et la durée de fonctionnement des réacteurs.

    L’interne et toxicologue Janette Sherman, MD, souligne : “Sur la base de notre recherche continue, le nombre réel de décès ici aux seuls Etats-Unis peut être aussi élevé que 18.000. On a observé un surcroît de décès à tous les âges mais nous continuons de constater que les nourrissons sont les plus touchés parce que leurs tissus se multiplient rapidement, qu’ils ont un système immunitaire sous-développé et que les doses de radio-isotopes sont proportionnellement plus élevées que pour les adultes.

    M. Sherman est professeur auxiliaire à la Western Michigan University et rédacteur en chef de “Tchernobyl – Conséquences de la catastrophe pour les personnes et l’environnement” publié par l’Académie des sciences de New York en 2009 et auteur de “Chemical Exposure and Disease and Life’s Delicate”. Équilibre – Causes et prévention du cancer du sein. ”

    Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) publient des rapports hebdomadaires sur le nombre de décès dans 122 villes américaines de plus de 100 000 habitants, soit environ 25-30% des États-Unis. 14 semaines après l’arrivée des retombées de Fukushima aux États-Unis (20 mars au 25 juin), les décès signalés aux CDC ont augmenté de 4,46% par rapport à la même période en 2010, contre seulement 2,34% au cours des 14 semaines précédentes. Les décès excédentaires estimés pendant cette période pour l’ensemble des États-Unis sont d’environ 14 000.

    https://www.researchgate.net/scientific-contributions/11022593_Janette_D_Sherman

    .

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  • Ou encore :

    “Les techniques et les savoirs ont évolué, mais malheureusement, on n’a pas tenu compte de ce qu’on a appris au moment de Tchernobyl. La catastrophe de Tchernobyl a montré une épidémie de cancers de la thyroïde chez les jeunes enfants. Au moment de Fukushima, ça n’a pas été intégré correctement, parce que la population japonaise n’a pas bénéficié d’une distribution de pastilles d’iode pour protéger la thyroïde. Par ailleurs, l’eau est un vrai problème à Fukushima. Les matières hautement radioactives de ces trois cœurs de réacteurs qui ont fondu sont en contact avec les eaux souterraines. Tepco doit en permanence réinjecter de l’eau pour refroidir les réacteurs et cette eau rencontre l’eau des nappes phréatiques qui se contaminent. Tepco a accumulé plus d’un million de mètres cube d’eaux contaminées et personne ne sait comment les gérer à long terme. Actuellement, il y a une forte pression pour qu’une partie de ces eaux soient rejetée directement dans l’océan.

    Quelles sont les conséquences de cette catastrophe au-delà du Japon ?

    Les conséquences en termes de contamination radioactive. C’est ce que nous avons détecté en France avec le passage des masses d’air contaminées en 2011. Les conséquences les plus importantes, ce sont pour les personnes qui vivent encore dans les territoires contaminés et qui n’ont pas été évacuées ainsi que pour les personnes que le gouvernement japonais, en quelque sorte, force à revenir sur des zones qu’il n’est pas possible de décontaminer. Depuis le début de la catastrophe, le gouvernement japonais avec la complicité d’autres institutions internationales, essaie de minimiser l’ampleur de la catastrophe. C’est absolument inacceptable d’un point de vue éthique.

    (Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire de la commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad)

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/tchernobyl/fukushima-7-ans-apres-c-est-une-catastrophe-inedite-qui-par-definition-n-est-pas-gerable_2651654.html

    .

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  • Les renouvelables posent moins de problèmes ingérables que le charbon ou que le nucléaire, font moins de morts, et comme le rappelle à juste titre cette étude scientifique parmi d’autres dans sa discussion et conclusion finale en fin de texte que je n’ai malheureusement pas le temps de vous traduire à l’instant, se déploient plus rapidement que le nucléaire de plus en plus à moindre coût, stockage inclus dont le prix suit également une tendance marquée à la baisse, ce au plan mondial donc avec un impact positif plus rapide an plan santé, climat, biodiversité etc donc en sauvant plus de vies.

    Ca va dans le sens de plusieurs universités de plusieurs pays qui font le même constat. C’est confirmé au plan économique par des banques, centres de recherche économiques etc

    Mais c’est toujours très difficile, malgré toutes les données et évolutions qui se confirment, de faire comprendre à quelqu’un qui raisonne en terme d’énergie centralisée et remplacement d’une énergie par une autre que ce sont plusieurs autres approches à la fois.

    De même que l’on ne change pas un lourd véhicule thermique en véhicule électrique le plus efficient en remplaçant simplement le moteur (même si je sais que çà se fait) mais sur la base d’un autre concept et chaîne de montage pour avoir un résultat optimal.

    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2214629618300598

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  • Votre article de Joseph Mangano et Janette Sherman est, comme d’habitude avec les antinucléaires, une arnaque obtenue en pratiquant un sherry picking assez grossier dans les données.

    Et une rapide recherche sur internet aurait pu vous permettre de débusquer immédiatement ce hoax auquel vous avez très, très envie de croire :
    http://nuclearpoweryesplease.org/blog/2011/06/17/shame-on-you-janette-sherman-and-joseph-mangano/
    https://www.popularmechanics.com/science/health/a10329/what-can-we-do-about-junk-science-16674140/

    Rendez-vous compte un peu de l’énormité du chiffre que vous avancez : L’accident de Fukushima, de l’autre côté du Pacifique par rapport aux États-Unis, aurait provoqué l’équivalent d’un quart de la mortalité du bombardement de Nagasaki, à 10000km de là !

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  • Une fois de plus vous avez été un peu rapide à critiquer.

    Mangano comme beaucoup d’autres scientifiques estime à juste titre le nucléaire dangereux parce qu’il a travaillé sur le sujet au plan médical et en a fait le constat et ce ne sont en effet pas les cas vérifiés qui manquent aux Etats-Unis comme ailleurs pour démontrer qu’il a raison et que le nucléaire n’est pas l’énergie la moins dangereuse. La littérature scientifique et autres en rappelle les abus. Exemples rapidement pour les Etats-Unis sur lesquels vous pouvez vous documenter : le retraitement, les transports, les entreposages, les démantèlements etc

    Cette industrie n’a rien de “clean” contrairement à ce que vous essayer de faire croire.

    Il a été très prudent dans ses analyses appelant notamment à en effectuer d’autres comme vous auriez pu le lire et il s’était dès le départ justifié de quelques données manquantes comme j’avais pu le lire ce qui ne change rien sur le fond. Ses publications dans des revues scientifiques réputées ont été évaluées par ses pairs et s’il n’était pas sérieux il serait contesté par d’autres scientifiques et ne serait plus publié . Cà n’a pas été le cas mais plutôt le contraire et j’ai même même pu voir qu’il avait reçu des soutiens scientifiques tout à fait crédibles.

    Vous me sortez un avis émis par un blog pro-nucléaire qui ne tient pas compte des remarques de Mangano et autres, blog qui ne démontre rien puisque Mangano etc avait pris la précaution de citer quelques limites et de réclamer d’autres études .

    De plus l’avis pro-nucléaire hâtif que vous citez date de 2011.

    Or il se trouve qu’en 2013 Mangano avec d’autres scientifiques publie une étude qui confirme qu’il y a bien impact de Fukushima sur les enfants en bas âge notamment :

    https://www.scirp.org/Journal/PaperInformation.aspx?PaperID=40157

    L’IRSN a bien confirmé que le continent nord-américain à 8000 km de Fukushima avait été “le premier touché par la dispersion à grande échelle à partir du 16/ 17 mars”. L’EPA américaine a confirmé la présence de traces d’iode et de césium radioactifs mesurée dans l’air le 18 mars à Sacramento en Californie. L’Europe du Nord et du Nord-est a été touchée à partir du 22 mars et surtout du 23 mars.

    Les radionucléides rejetés par la centrale de Fukushima ont bien été répartis dans l’ensemble de l’air de l’hémisphère nord, à des concentrations de plus en plus homogènes dès le 7 avril.

    Et l’IRSN précisait alors que la situation devait probablement durer plusieurs mois pour les césiums radioactifs, en l’absence de nouveaux rejets significatifs de la centrale de Fukushima-Daiichi : “les isotopes radioactifs du césium (césium 137 et césium 134) pourront avoir une persistance durable dans l’air.”

    (Au passage on n’a pas fini de s’amuser en Europe avec de très nombreuses centrales âgées qui inquiètent pas seulement l’ASN et dont la probabilité d’accident est élevée :
    – pour mémoire, les seules valeurs de concentration en césium 137 dans l’air mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl dépassaient 100 000 000 mBq/m 3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale ; elles étaient de l’ordre de 100 000 à 1 000 000 mBq/m 3 dans les pays les plus touchés par le panache radioactif (Ukraine, Biélorussie, une partie de la Russie) En France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 000 à 10 000 mBq/m 3 (le 1 er mai 1986). Les dépôts formés dans l’est de la France après l’accident de Tchernobyl, ont pu atteindre plusieurs milliers voire dizaines de milliers de Bq/m 2 “)

    Après cette parenthèse qui risque un jour de nous concerner, il n’y a rien d’absurde de la part de Mangano et autres scientifiques, bien au contraire, d’alerter via plusieurs études évaluées par ses pairs et non contestées par la communauté scientifique, de l’impact de Fukushima, en particulier sur les enfants en bas âge.

    Comme d’autres études le confirment, notamment au Japon, il y a bien eu surmortalité périnatale dans les zones contaminées par des substances radioactives qui a commencé à augmenter 10 mois après l’accident nucléaire par rapport à la tendance séculaire stable et dominante à la baisse..

    Ces résultats sont de plus cohérents avec les résultats obtenus en Europe après Tchernobyl.

    10 mois après Fukushima, la mortalité périnatale dans 6 préfectures du Japon a là aussi (et ce sont d’autres scientifiques dui le constatent) “fait un bond à partir de janvier 2012: odds ratio 1,156; Intervalle de confiance à 95% (1,061, 1,259), valeur P 0,0009. Il y a eu de légères augmentations dans les zones avec des niveaux de contamination modérés et aucune augmentation dans le reste du Japon. Dans les zones fortement contaminées, l’augmentation de la mortalité périnatale 10 mois après Fukushima était essentiellement indépendante du nombre de morts et de disparus en raison du tremblement de terre et du tsunami.”

    Voir lien plus bas dans autre post.

    Donc tous ces scientifiques à divers endroits du globe sont selon vous tous des abrutis de constater la dangerosité du nucléaire sur la mortalité, les cancers, les malformations cardiaques, congénitales etc ?

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  • @ Energie+

    Personne ici ne parle d’énergie “clean” pour quelque énergie que ce soit. Je dis juste que le nucléaire est, par énergie produite, la moins dangereuse des énergies.

    C’est un fait indiscutable, et indiscuté par tous les gens qui ont pris la peine d’étudier les chiffres et de faire une comparaison honnête. Par exemple : https://ourworldindata.org/grapher/death-rates-from-energy-production-per-twh

    Concernant le deuxième article de Mongano dont vous parlez (celui de 2013), il ne parle plus de mortalité mais d’hypothyroïdie. Si vous aviez fait vos recherches plutôt que de me jetter à la figure toutes les études qui pourraient aller dans votre sens, vous sauriez que cette maladie est bien dépistée chez l’enfant dans les pays occidentaux et a peu de conséquences une fois traitée.

    Quant aux articles que j’ai cité pour démonter le premier de Mongano, le premier a beau être publié sur un article pronucléaire, ça n’empêche pas ses arguments d’être valables. A vous de le lire, et de contre-argumenter… si vous le pouvez. Quant au deuxième que j’ai cité, vous le passez simplement sous silence.

    Enfin si vous lisez le dernier article que vous citez (celui de NCBI), vous constaterez que la hausse de mortalité périnatale attribuée à l’accident dans les zones contaminées (qui sont au passage aussi les zones de tsunami, avec d’autres problèmes que l’accident nucléaire) est :

    – à vue de nez équivalente à un quart de la marge d’erreur, donc pas très significatif, avec des valeurs après accident qui sont toutes inférieures à celle de par exemple 2009, avant l’accident,

    – se résorbe en environ 3 ans (alors que la contamination est, sans efforts de décontamination, sensée rester sur place pendant au moins une cinquantaine d’années).

    Ce qui plaide pour le stress comme explication générale à ce phénomène (et c’est l’explication généralement admise par les organismes sérieux).

    Plus globalement, personne ici n’est en train de dire que les accidents nucléaires n’ont aucune conséquence. On est en train de dire que, rapportée à la quantité d’énergie produite, le nucléaire a moins de conséquences que les énergies concurrentes.

    Répondre
  • À Energy+
    Quant à Bruno Chareyron cité plus haut, tout ingénieur en physique nucléaire qu’il est, est aussi un militant activiste anti-nucléaire notoire que se soucie peu de la réalité des conséquences, étudiées par de nombreux organismes internationaux tels que l’A.S.N. ou l’O.M.S., et qui se contente d’inventer des cas qui n’existent pas.

    Répondre
  • Ainsi que le rapport de l’I.R.S.N. sur l’impact sanitaire de l’accident de Fukushima : http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-fukushima-2011/fukushima-2016/Pages/3-consequences-sante-accident-nucleaire-fukushima-2016.aspx#.WuxlCN5OLX4 Vérifiez vos sources et ne gobez pas (et ne publiez pas) n’importe quoi pour justifier votre position anti-nucléaire. Voyez aussi du côté de l’Académie des Sciences, vous qui vous dites être un “scientifique”. Un peu de sérieux, s.v.p. !

    Répondre
  • @ Bachoubouzouc :

    Vous nous aviez déjà fait le coup des bébés qui en France étaient selon vous responsables de la hausse des émissions de C02 par rapport à l’Allemagne, vous inventez désormais le “stress des bébés” pour tenter de justifier la surmortalité infantile et autres graves problèmes de santé constatés à maintes reprises (insuffisances cardiaques, rénales etc) successifs à Tchernobyl, Fukushima et entre autres au Japon, Europe, Etats-Unis etc.

    Félicitations, c’est encore mieux comme inventions que le nuage radioactif s’arrêtant aux frontières.

    1) C’est totalement absurde de parler de “stress des bébés” qui n’ont aucune notion de la dangerosité du nucléaire, quand vous évoquez l’étude “Increases in perinatal mortality in prefectures contaminated by the Fukushima nuclear power plant accident in Japan
    A spatially stratified longitudinal study”

    2) Je ne vous ai pas “balancé des études” (d’autant que j’en avais plein d’autres). j’ai juste voulu vous démontrer par différentes études de différentes sources globalement non contestables :

    a) qu’il y a bien corrélation entre le niveau de radioactivité pour Tchernobyl, Fukushima etc et la surmortalité et/ou maladies sur les personnes en particulier fragiles et les enfants en font partie compte tenu des divisions cellulaires rapides.

    b) que l’IRSN et entre autres l’EPA (agence de l’environnement) américaine ont bien confirmé la présence durable de la radioactivité de Fukushima à différents endroits de la planète, dont Europe du Nord en particulier et Etats-Unis

    c) que les données de Tchernobyl, entre autres, démontraient qu’à tel taux de radioactivité ont obtenait tels taux de mortalité et autres problèmes de santé.

    d) l’étude de Mangano de 2013 fait bien état des effets néfastes sur la santé, dont cas d’hypothyroïdie, insuffisances cardiaques, insuffisances rénales “terminales” avec un facteur +700%: “L’exposition aux rayonnements entraîne un risque accru d’hypothyroïdie congénitale (CH). Depuis des décennies CH est une affection relativement rare, survenant dans environ 1 des 2 000 naissances aux États-Unis. Les taux d’hormones thyroïdiennes stimulantes (TSH) pour chaque enfant né en Californie ont permis une analyse des cas d’insuffisance cardiaque confirmés et “borderline” combinés. Les cas d’insuffisances rénales terminales / confirmés sont plus de 7 fois supérieurs aux normales. Les niveaux de rayonnement nucléaire bêta brut en suspension dans l’air aux États-Unis ont été élevés au cours de la période commençant plusieurs jours après la fusion nucléaire de Fukushima, en particulier dans les États de la côte ouest comme la Californie. Le taux de CH borderline/confirmé pour les nouveau-nés au cours des 9,5 derniers mois en 2011 (exposés à Fukushima in utero) par rapport aux naissances au cours d’autres périodes en 2011 et 2012 (non exposés) était significativement élevé, ce qui suggère que les effets néfastes sur la santé de la thyroïde néonatale n’étaient pas limités à un petit nombre de cas confirmés de CH. La sensibilité du fœtus à l’exposition aux rayonnements et la présence d’iode radioactif à la recherche de la thyroïde suggèrent qu’une analyse plus poussée du potentiel de Fukushima à causer des effets néfastes sur la santé des nouveau-nés est nécessaire.”

    e) les études japonaises confirmaient ces mêmes données que l’on retrouvait déjà pour Tchernobyl et qui soulignaient bien qu’il n’y avait aucun rapport avec le Tsunami etc comme vous tentez de l’affirmer ou d’inventer un stress des bébés : “Des études observationnelles descriptives ont montré des hausses de la mortalité périnatale européenne séculaire après Tchernobyl. La question se pose de savoir si l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima a entraîné des phénomènes similaires au Japon.”

    “Dix mois après le tremblement de terre et le tsunami et l’accident nucléaire qui a suivi, la mortalité périnatale dans 6 préfectures gravement contaminées a fait un bond à partir de janvier 2012.”

    “Dans les zones fortement contaminées, l’augmentation de la mortalité périnatale 10 mois après Fukushima était essentiellement indépendante du nombre de morts et de disparus en raison du tremblement de terre et du tsunami.”

    “La mortalité périnatale dans les zones contaminées par des substances radioactives a commencé à augmenter 10 mois après l’accident nucléaire par rapport à la tendance séculaire stable et dominante à la baisse. Ces résultats sont en accord avec les résultats obtenus en Europe après Tchernobyl.”

    3) Le nucléaire est non seulement dangereux mais peut à tout moment faire exploser son bilan, certes moins pire pour le moment que le GPL, charbon et gaz, mais moins bon que l’éolien et le solaire entre autres. Vous devriez amplement savoir que nous ne sommes pas prêts en France à un accident, pas plus qu’en Ecosse et autre endroits d’Europe ou ailleurs concernés, à de très rares exceptions. Et Tchernobyl comme Fukushima auraient pu être bien pires à peu de choses prêt.

    4) Il y a encore peu d’études sur les accidents dans le secteurs des renouvelables par MWh produit, le développement du solaire et de l’éolien notamment étant trop récents. Les rares études concluent à un meilleur bilan que le nucléaire et qui ne peut que s’accroître avec la productivité des renouvelables, les normes de sécurité mises en place, la consolidation du secteur au sein de groupes plus importants, plus spécialisés etc

    La biomasse est plus ancienne et les études qui l’évoquent ne sont pas à jour. Il n’y a en effet pas grand chose à voir entre les unités d’il y a une vingtaine d’années et maintenant, comme à venir. Par exemple la pyrolyse-gazéification amenée à se développer n’émet quasiment pas de polluants.

    En conclusion, tant au niveau des plus faibles coûts, des plus faibles risques, des plus faibles émissions, que de la sécurité, les renouvelables et en particulier le solaire et l’éolien ont l’avantage.

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  • @ Dan : quand vous intervenez dans une discussion entre 2 personnes, le problème est que vous n’avez pas connu tous nos échanges, aussi vous sortez des documents que nous n’avons pas évoqué car nous les connaissions et ils n’apportent rien.

    Par exemple le document de l’IRSN de 2016 précise comme évoqué :

    “L’incidence annuelle des cancers de la thyroïde serait 15 fois supérieure chez les enfants de la Préfecture de Fukushima par rapport à ceux du reste du Japon.”

    Vous pouvez lire la suite qui confirme comme je l’indiquais plus haut, qu’il y a bien comme pour Tchernobyl et observé partout où les nuages radioactifs sont passés, la radioactivité résidant une certaine durée et avec un certain seuil, des taux en hausse de surmortalités, insuffisances cardiaques, rénales, cancers etc

    Vous pouvez également constater, comme les liens des études que je mettais confirment les vôtres sur une simple population de 2056 enfants et des études partielles et incomplètes, qu’il suffit de doses faibles et d’expositions relativement courtes pour avoir par exemple des cancers, ce que Bachoubouzouc justifie sans doute par “le stress des bébés…”

    Je cite vos liens qui confirment les propos de Bruno Chareyron :

    – “Parmi les 2 056 enfants pour lesquels des examens complémentaires ont été réalisés, la
    biopsie par aspiration du contenu des nodules ou des kystes a confirmé leur caractère
    potentiellement malin chez 113 enfants (38 garçons et 75 filles – âge au moment de
    l’accident variant entre 6 et 18 ans – âge moyen au moment de l’accident 14,8 ans), parmi
    lesquels une ablation chirurgicale de la thyroïde a été jugée nécessaire pour 99 enfants.

    – Parmi les 113 enfants dont la biopsie de la thyroïde a été jugée douteuse, 65 enfants
    avaient par ailleurs répondu au questionnaire dosimétrique : l’analyse de leurs réponses a
    montré que la dose externe reçue était estimée inférieure à 1 mSv chez 45 enfants et que la
    dose externe la plus élevée était de 2,2 mSv.

    – L’analyse des 99 thyroïdes prélevées par ablation chirurgicale a confirmé la présence d’un
    cancer de la thyroïde de type adénocarcinome papillaire (il convient de noter que ce
    type histologique de cancer de la thyroïde est le seul pouvant être observé après une
    exposition aux rayonnements ionisants) chez 95 enfants, d’un cancer de la thyroïde peu
    différencié chez 3 enfants et d’une tumeur bénigne chez un enfant. Les 14 autres enfants
    pour lesquels la cytoponction thyroïdienne avait été jugée suspecte font l’objet d’un suivi
    particulier.

    – Selon ces données, l’incidence annuelle du cancer de la thyroïde chez les enfants âgés
    de moins de 18 ans est de 11 pour 100 000 dans la Préfecture de Fukushima sur la
    période 2011-2014. Or, selon les données correspondant à la période 2003-2007 des
    registres de cancers de la thyroïde de huit autres préfectures japonaises non concernées par
    les retombées de l’accident de Fukushima (préfectures de Aichi, Fukui, Hiroshima, Miyagi,
    Nagasaki, Nigata, Osaka et Saga), l’incidence annuelle moyenne du cancer de la thyroïde
    chez les enfants âgés de 5 à 24 ans (soit la tranche d’âge en 2016 correspondant aux enfants
    nés en 2011) est de 0,75 pour 100 000.”

    Sur seulement 2056 enfants dont seulement une partie est revenue pour les tests, et des doses de moins de 1 mSv à 2,2 mSv vous pouvez déjà constater un écart de 15 et en extrapolant à ceux qui ne sont volontairement pas revenus aux tests vous atteignez un écart de l’ordre de 20 si vous voulez être conforme à la réalité.

    Ce n’est pas avec des éoliennes ou du solaire que vous aurez une incidence avec un facteur 15 ou 20 des seuls cancers ou autres maladies dans une région et une population globale de votre étude pourtant particulièrement réduite comparée au seul Japon.

    Vous ne prenez pas le soin (comme d’habitude) de lire les études que vous citez vous-même. Vous auriez pu par exemple relever que l’IRSN prend par ailleurs la précaution de préciser :

    “Les principales informations disponibles concernant les travailleurs impliqués dans les opérations menées à la centrale de Fukushima Daiichi sont celles fournies par l’exploitant des installations Tepco. Elles concernent les employés de Tepco et des sociétés sous-contractantes.”

    Vous imaginez bien que lorsque l’on a une démarche scientifique, on ne se contente pas des données fournies seulement par l’opérateur impliqué dans l’accident nucléaire en bonne partie par ses propres erreurs que l’historique confirme.

    De même dans l’histoire des académies des sciences que vous prenez comme référence absolue, vous devriez savoir qu’il y a eu des erreurs et manipulations bien connues. La Russie est encore de nos jours et parmi d’autres réputée pour cela. Vous avez des vidéos en ligne sur la manière et les raisons pour lesquelles sont nommés les académiciens en Russie.

    Quant à l’académie de médecine, elle avait par exemple en son temps largement critiqué et contesté un certain Louis Pasteur qui était chimiste au milieu des médecins de l’époque. Vous connaissez la suite et savez depuis qui avait largement tort et qui avait largement raison.

    Donc une fois encore, approfondissez les sujets avant de conclure un peu rapidement.

    Vous me citez l’académie des sciences françaises et un rapport de Claude Allègre notamment. Il s’est trompé dans ses affirmations (je n’ose pas dire grossières manipulations notamment de graphiques) concernant le réchauffement climatique anthropique comme au sujet du désamiantage de Jussieu qui devait de toutes façons avoir lieu tôt ou tard et qui mettait la vie de nombreuses personnes en jeu.

    Essayez de trouver de telles erreurs qu’aurait commis Bruno Chareyron ou par ailleurs sa soeur qui était elle de formation ingénieur agronome. Je ne connais pas tout de lui, je n’en ai pas remarqué mais je reste ouvert.

    Vous constaterez que ce sont rarement les académies des sciences ou de médecine qui alertent d’un problème crucial de pollution, de risques, de danger d’un médicaments etc.

    Le nucléaire étant un secteur d’Etat dans la plupart des pays sauf et de manière relative par exemple aux Etats-Unis, comme on l’a vu en France au moment de Tchernobyl, les mensonges éhontés les plus grossiers sont d’abord apparus et n’ont pas résisté à l’analyse grâce à des scientifiques et professionnels beaucoup plus sérieux et responsables. C’est souvent comme celà que çà se passe.

    Concernant Tchernobyl et Fukushima, il existe de nombreuses études de toutes origines et si vous en compilez beaucoup des plus sérieuses et crédibles comme je l’ai fait en comparant les doses, les durées, les populations, vous constaterez qu’il y a un écart important entre des chiffres parfois officiels ne faisant état par exemple que de 4 morts à Tchernobyl et des maxima plus extrêmes.

    On retrouve toutefois des constantes beaucoup plus conformes aux doses, durées, bilans, réalités etc qui contredisent les chiffres trop bas comme trop hauts et les études officielles sérieuses mentionnent logiquement toutes que leurs données sont partielles, que leurs données peuvent fortement varier et qu’elles nécessitent des études complémentaires.

    A ma connaissance il n’y a pas encore de conclusions définitives sur Tchernobyl tellement les enjeux sont importants.

    Et pourtant il y a eu de nombreuses études comme par exemple celles rappelées dans la colonne à droite du lien ci-dessous. Et j’en ai plein d’autres que j’ai lu pour la plupart afin de me faire une opinion.

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3107017/

    Aucune centrale nucléaire ne pourrait survivre en libre concurrence si les exploitants avaient une responsabilité illimitée pour les dommages éventuels. Les primes d’assurance rendraient tout simplement l’électricité trop chère. C’est pourquoi l’État ne fait que transférer le risque aux citoyens. Et l’élimination progressive du charbon aurait été achevée depuis longtemps si les centrales à combustibles fossiles devaient être entièrement responsables des dommages climatiques qui en découlent. Selon l’Agence fédérale de l’environnement allemande par exemple, ils s’élèvent à environ 100 euros par tonne de dioxyde de carbone. Les vieilles centrales au lignite devraient payer jusqu’à dix cents par kilowattheure pour compenser leurs dommages.

    Conclusion : si le nucléaire fait jusqu’à présent un peu moins moins de dégâts que les fossiles mais pas dans des proportions si importantes que cela comme cela a déjà été analysé, il en fait plus que le solaire et l’éolien en particulier et ses risques peuvent à tout moment fortement grimper car il restera par nature toujours dangereux.

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  • À Energy+
    Vous perdez complètement votre objectivité lorsque vous faites référence au “nuage radioactif qui s’est arrêté aux frontières”. Ces propos n’ont jamais été tenus et vous avez cru à cette “fake news” ! Le reste de vos propos sont d’une indigence tant vous êtes convaincu de la dangerosité supposée du nucléaire civil sans rapport avec la réalité. Que du procès à charge !

    Répondre
  • Et vous éludez avec beaucoup de légèreté tous les rapports sanitaires d’organismes officiels internationaux tels que l’UNSCEAR (http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwiA4YjE7P3aAhUG1RQKHXSSD0IQFggnMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.unscear.org%2Fdocs%2FrevV1407898_Factsheet_F_ENG.pdf&usg=AOvVaw1ER2ERIzd5mJwU5GSs5A4Y) ou l’OMS, ou l’AIEA. Vous, et d’autres militants anti-nucléaires comme Bruno Chareyron, alertez abusivement et dénigrez tous les organismes officiels compétents, usant d’ arguments fallacieux envers le nucléaire civil pour inciter la population à rejeter cette forme d’énergie.

    Répondre
  • @ Dan : c’est vous qui ne voulez pas prendre en compte la dangerosité réelle du nucléaire. Pourquoi doit-on prendre tant de mesures de sécurité si ce n’est pas dangereux. Pourquoi un double dôme très coûteux à Tchernobyl qu’il faudra renouveler au cours du temps. Pourquoi n’allez-vous pas habiter Tchernobyl ou Fukushima. Et ces 2 catastrophes auraient pu être bien pires comme tous les scientifiques et ingénieurs du nucléaire, en particulier ceux qui ont travaillé sur la question le reconnaissent. On connaît les doses et durée à ne pas dépasser tant en médecine qu’en nucléaire civil. Pourquoi votre radiologue ou votre dentiste se protègent tout comme les intervenants du nucléaire. Pourquoi Cigéo à 500 m de profondeur et pour des centaines de milliers d’années. etc.

    Si vous n’admettez pas cela c’est que soit vous ne connaissez rien au nucléaire et dans ce cas étudiez mieux la question. Soit vous êtes dans le déni complet.

    On ne tient plus compte depuis longtemps des études que vous citez car :
    – elles prennent la précaution de préciser, quand elles sont sérieuses, qu’il y a des marges importantes d’erreurs, des inconnues et que des études complémentaires dont certaines ont été réalisée depuis sont nécessaires. Elles sont donc incomplètes et c’est bien la réalité alors que vous les considérez comme une “finalité”, à laquelle elles-mêmes ne prétendent pas.
    – certaines sont basées sur des études volontairement erronées émises à l’époque pour minimiser les faits, le nucléaire étant dans la majorité des cas un secteur d’Etat avec d’importants enjeux, tout comme les secteurs fossiles, du tabac, de l’alcool etc ont tenté de minimiser leurs impacts négatifs pourtant énormes sur l’humanité. Voyez comment D Trump remplace les dirigeants de l’Agence de l’environnement américaine (EPA) pour détruire les travaux scientifiques démontrant le réchauffement climatique anthropique. Soit vous êtes novice, soit vous êtes naïf sur les réalités du monde.
    – on retrouve un certain nombre d’erreurs, comme par exemple des moyennes effectuées, ce qui était erroné puisque l’on a pu prouver depuis que des territoires ont été touchés bien plus que d’autres et à des doses largement critiques
    – vous me citez comme “preuve incontestable” selon vous une étude de l’Agence internationale de l’énergie “atomique” et accusez la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité ) – qui est un groupement de scientifiques qui a dû se constituer uniquement face aux mensonges éhontés du secteur nucléaire pour démontrer qu’il y avait des erreurs et abus – de tous les maux.

    Personnellement j’analyse les données de chacun et je relève là où il y a excès ou erreurs, et après avoir analysé pas mal d’études qui comme vous pouvez le voir sur les liens que je vous ai communiqué sont très nombreuses et la plupart crédibles, entre les chiffres minima et maxima, on retrouve des constantes en fonction des niveaux de radioactivité, durée etc Et si je ne cautionne pas les maxima, on est très loin des minima affirmés.

    Vous restez comme toujours dans un registre bi-partisan, tout ou rien, sans réflexion, ni analyse approfondie, ni esprit critique.

    D’une manière générale et c’est la réalité que vous pouvez vérifier :
    – les études sur Tchernobyl comme Fukushima ne sont pas terminées.
    – des compléments sont manquants et de nombreux scientifiques et médecins n’ont cessé d’en réclamer d’autres, c’est un problème et une dangerosité constante qui nécessite des progrès dans les procédures et évaluations.

    Vous me citez l’époque du Pr Pellerin : il y a eu sous-estimation notoire du problème et çà a souligné l’impréparation en France en particulier.

    Je reprends rapidement la page Wikipédia sur le sujet puisqu’elle a fait l’objet d’une longue controverse préalable avant de conclure comme chacun des protagonistes l’admet :

    “Le réexamen des données collectées montre que les premières communications, faites dans l’urgence, avaient sous-évalué les retombées, parfois d’un facteur dix : « Cette relation pluie-dépôt a permis d’aboutir à une carte des dépôts théoriques de césium 137 et d’iode 131 en 1986. Cette carte fait apparaître des dépôts supérieurs, voire très supérieurs aux estimations faites à l’époque, notamment sur toutes les zones de l’Est de la France ayant reçu des précipitations supérieures à 20 mm. Si l’on excepte le premier bilan établi le 7 mai par le SCPRI, mentionnant des dépôts extrêmement faibles et inférieurs à 1 000 Bq/m2, la première carte publiée par cet organisme dans son bulletin mensuel de juin 1986 (sorti quelques semaines plus tard) faisait état de dépôts moyens régionaux de césium 137 allant de 1 000 à 5 400 Bq/m2 dans l’Est de la France (SCPRI, 1986) alors qu’ils ont pu atteindre jusqu’à 40 000 Bq/m2. »3

    Le 24 février 2002, la CRIIRAD publie un atlas qui, selon elle, révélerait de façon détaillée la contamination du territoire français par le nuage de Tchernobyl17,18. Par extrapolation des mesures relevées entre 1988 et 1992, les villes de Mélon, Ghisonaccia-gare, Clairvaux-les-Lacs ou Strasbourg y sont présentées comme ayant eu en mai 1986 des activités surfaciques de césium 137 supérieures à 30 000 becquerels/m2. Les ordres de grandeurs sont très similaires à ceux publiés par l’IRSN en 2005 dans sa reconstitution des retombées de Tchernobyl19.En 1992, les mesures dans certaines villes mettaient en évidence un taux supérieur à 3 000 Bq/m2.”

    Bref, cela pour dire que contrairement aux Pays voisins, la France n’ayant pris aucune précaution a commis des erreurs. La gestion de ces accidents soudains est systématiquement mauvaise. On tente chaque fois de minimiser les faits et d’éviter de faire des études complémentaires alors que de nombreux professionnels en réclament.

    Etudiez de plus près différentes études revues par leurs pairs et publiées dans des éditions scientifiques réputées dont je vous ai transmis une longue liste en colonne de droite d’un des liens plus hauts, émanant de différents pays et de nombreux scientifiques, médecins etc que vous ne pouvez accuser tous d’être des anti-nucléaires, et vous verrez que leurs analyses tiennent parfaitement la route et lorsque l’on vient dire qu’il n’y aurait eu que 4 morts à Tchernobyl ou que la surmortalité infantile ou que le fort accroissement des cancers sont liés au “stress des bébés”, c’est vraiment ne pas s’être plongé dans ces études qui donnent pourtant de très nombreux éléments et détails.

    Le sujet m’a toujours intéressé et j’y ai passé du temps, alors n’hésitez pas.

    Répondre
  • J’ajoute que vous ne lisez même pas complètement les études (plus exactement les rapides résumés) dont vous mettez les liens puisque certaines comme celle de l’UNSCEAR reprennent des études publiées en amont dont je vous mettais les liens mais de manière très résumée et donc très incomplète et alors qu’il y a eu d’autres études depuis, donc une mise à jour s’imposait, vous qui parlez d’être “sérieux” !…

    Vos études ne remettent pas globalement en cause ce que je vous indiquais sur la dangerosité du nucléaire. Elles sont moins précises que les sources sur lesquelles elles se basent, beaucoup moins argumentées, et elles datent pour la plupart, c’est une des raisons pour lesquelles je n’y revenais pas car tout le monde les connaît et on a continué d’approfondir le sujet depuis puisque nous allons forcément devoir faire face à de nouveaux problèmes nucléaires et notamment en Europe comme le rappelle régulièrement l’ASN et qu’il faut donc travailler sur des bases plus fiables.

    Vous ne pouvez pas avoir un bon aperçu de ce sujet complexe en vous basant sur de brefs résumés d’organismes comme vous le faîtes, sans remonter au moins à plusieurs sources auxquelles ils se réfèrent et sans voir que des compléments d’analyses ont été publiés depuis.

    En résumé, le très bref document de l’UNSCEAR que vous citez n’apporte en effet rien pour se faire une opinion globale et argumentée précise, raison pour laquelle je pense que ni Bachoubouzouc ni moi n’y avons fait référence car c’est complètement insuffisant sur un tel sujet et dans les échanges sur ce thème ils ont comme ceux de l’OMS largement été rappelés à maintes reprises et peu de gens les évoquent encore car ils ne rentrent pas dans les détails et se basent sur des études scientifiques beaucoup plus précises en amont sur lesquelles il est beaucoup plus intéressant de se pencher et alors que d’autres études ont été publiée depuis.

    Cà ne met pas en cause leur intérêt, ils ne remettent pas en cause la dangerosité du nucléaire donc je ne sais pas très bien pourquoi vous les publiez car ils sont contradictoires avec ce que vous tentez d’affirmer, mais encore une fois çà n’apporte rien ou pas grand chose sur le fond puisqu’ils ne rentrent pas dans les détails du sujet.

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  • Si vous voulez travailler sérieusement par exemple sur les conséquences de Fukushima vous avez des bases des données scientifiques et médicales sur tel ou tel thème qui vous intéresse en particulier et vous verrez que le nucléaire n’est pas sans conséquences. Je vous donne un lien parmi bien d’autres et multiples documents (rien que 10033 dans cette seule liste) :

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/?term=fukushima

    .

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  • Le rapport de l’I.A.E.A., dont je vous ai mis le lien plus haut, ne semble pas vous intéresser car il dément vos affirmations. Bref, vous rejetez les avis des Académies des Sciences et de Médecine (sous des prétextes fallacieux) , ainsi que ceux de spécialistes en radiologie médicale et médecine nucléaire qui, je pense, connaissent un peu la question. Vous donnez votre préférence à la C.R.I.I.R.A.D. absolument incompétente sur les conséquences sanitaires des rayonnements ionisants, alertant inconsidérément (allant même jusqu’à la désinformation) sur les faibles risques des stériles pour la population, par exemple, ou le cas de la laine de roche “radioactive”, dont la suite a démontré leur véritable combat idéologique qu’est le marketing de la peur. C’est un comble pour une association prétendant combattre les “mensonges éhontés du nucléaire”. Et pour leur présidente, ce n’est pas mieux car elle ajoute à ce combat, d’autres encore moins glorieux, voire obscurantistes (courant chez les “écologistes politiques”), contre les vaccinations, l’exposition aux faibles champs électromagnétiques et les P.G.M. ou O.G.M. Sans compter des attaques ignobles contre une actrice de cinéma célèbre. Un fonds de commerce tel que celui-ci peut, en effet, rapporter gros ! Surtout lorsqu’on possède un mandat électif européen .

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  • @ Dan : Vous n’êtes décidément comme toujours pas à la hauteur du sujet. L’Agence internationale de l’énergie atomique a très peu abordé l’aspect santé qu’elle a survolé comme vous pouvez le vérifier dans votre lien et qui n’est pas de sa compétence particulière si vous vous étiez donné la peine d’analyser au moins un minimum les rapports que vous balancez comme d’habitude sans les lires et voir comment et par qui ils ont été élaborés.

    Il se base sur les données également très peu détaillées de l’Unscear comme vous pouvez le constater ! Autrement dit comme je vous l’avais indiqué, vous vous basez sur des sites comme celui de Michel Gay qui s’est improvisé journaliste mais n’a aucune compétence sur le nucléaire ou l’énergie, ne cesse d’écrire des âneries et du lobbying dont il vit et vous le reprenez sans réfléchir en tournant en rond avec 3 études qui se reprennent entre elles et n’entrent pas dans les détails du problème.

    Il y avait donc bien lieu de revenir sur les études en amont dont plusieurs ont servi à ces rapports et qui elles sont bien évidemment beaucoup plus spécialisées et détaillées tout comme incontestables et qui ne manquent pas comme mon dernier lien vous permet d’approfondir le sujet que vous ne connaissez pas du tout.

    Le gouvernement japonais en a fait également référence dans un lien que j’ai cité plus haut.

    Si vous vous étiez donc réellement intéressé à ces problèmes qui a notamment concerné des enfants atteints de cancers plutôt que de vous égarer dans des généralités hors sujet et autres faits divers qui n’ont aucun rapport, vous auriez pu voir que l’impact de Fukushima est conséquent et je vous ai même cité plus haut pour éléments de preuves des extraits des études que vous avez vous même signalé sans les lire.

    Prenez la peine de lire plusieurs de ces études scientifiques qui ne manquent pas et comme mon dernier lien vous en donne largement le choix au lieu de survoler le sujet et on en reparlera car là vous ramez sur du sable.

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  • @ Dan : J’ai pris la peine plus haut d’extraire des éléments de votre propre “note” de l’IRSN que vous me remettez de nouveau sans rien approfondir, comme d’habitude, pour vous souligner que les enfants ont été particulièrement affectés et qu’ils ne sont pas tirés d’affaire. L’IRSN ne dit pas autre chose et ne tire aucune conclusion encore définitive et elle n’est pas prête de le pouvoir.

    Alors prenez la peine de lire votre “note” (qui a un lien pdf à cet effet) jusqu’au bout de A à Z avant de tirer des conclusions hâtives et erronées.

    L’IRSN dont l’analyse date déjà ne tire aucunement les conclusions que vous faîtes. Et çà n’est qu’une “note” parmi les nombreuses études sur le seul chapitre des impacts de Fukushima sur les enfants et tous les sujets n’y sont pas abordés puisque le nombre d’études est très élevé et elles continuent d’arriver comme entre autres par exemple sur le diabète pour lequel est sortie une étude plus détaillée en fin d’année dernière et d’autres aspects pas encore pris en compte par l’IRSN.

    Pourquoi croyez vous que ces études vont se prolonger 30 ans et plus (en principe 50 ans) et les enfants dont beaucoup ont été opérés et d’autres sont morts du cancer sont soumis à des dépistages systématiques ou abblations d’organes. Ou avez vous vu que l’IRSN affirme que la cause ne provient pas en bonne part de l’accident de Fukushima alors que des marqueurs plus précis sont développés spécifiquement.

    C’est étrange votre propension à toujours vouloir tout connaître et avoir la réponse à tout, en mettant des liens qui ne confirment pas vos propos et que l’on doit lire à votre place pour vous expliquer ensuite.

    S’il n’y a aucun effet supplémentaire, pourquoi se casse-t-on la tête et finance-t-on toutes ces études depuis Tchernobyl et ce pour au moins 30 années encore.

    On se demande bien pourquoi on a construit un double dôme très coûteux à Tchernobyl et qu’il faudra refaire dans quelques temps et repayer à nouveau et pourquoi ne construit-on pas de nouveaux logements à Tchernobyl et Fukushima.

    Avec vous on peut fermer l’ASN et l’IRSN qui nous coûtent une fortune et pour beaucoup à cause de l’énergie nucléaire.

    Il y a pourtant pas mal d’études qui sortent sur Fukushima sur les différentes bases de données qui vous permettent d’approfondir ce sujet :

    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc

    .

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  • @Energie+
    Vous faites celui qui sait tout et qui prend les autres pour des idiots. Encore une fois, vous ne prenez même pas la peine de comprendre l’origine de ces accidents. Ceci n’est pas très glorieux de votre part. Et vous ne prenez pas non plus la peine de calculer le coût global du TWh produit de chaque filière avant de condamner le nucléaire comme vous le faites.

    Pourquoi revenez-vous toujours à Tchernobyl et Fukushima ? Les centrales actuelles et à venir seront beaucoup plus sûres et n’auront rien à voir avec celles que vous avez citées. Cela évolue aussi dans ce domaine, en matière de coût, de sûreté, de sécurité, et de consommation de combustible. Regardez aussi vers l’avenir : https://lenergeek.com/2016/11/08/le-power-award-2016-attribue-au-reacteur-a-neutrons-rapides-russe-bn-800/

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  • @ Dan : vous rigolez j’espère. Je suis tous les sujets concernant l’énergie de très près et suis aussi critique quand il y a des erreurs de commises dans les renouvelables comme vous avez pu le voir à plusieurs reprises. Ce qui ne semble pas être votre cas lorsqu’il y a des critiques à formuler à l’égard du nucléaire.

    Je suis plutôt favorable aux solutions qui permettent de se débarasser des déchets nucléaires au lieu de les enfouir pour des durées ingérables. Et même si çà doit coûter cher.

    C’est moi même qui est parfois publié ici des avancées intéressantes dans le domaine nucléaire.

    Les surgénérateurs c’est une idée qui date des années 40 et qui se heurte à de nombreux problèmes comme l’histoire le rappelle. Le BN-600 russe qui précédait le BN-800 les a comme les autres cumulés.

    Pour mémoire le plutonium est l’une des substances les plus dangereuses : pour sa toxicité chimique globale et les dommages causés par les rayonnements aux organes et tissus internes. Ses principales voies d’entrée sont les voies respiratoires, le tube digestif et la peau. Il irradie avec les particules alpha les tissus et reste dans le corps pendant une durée pratiquement indéterminée (demi-vie d’élimination de 50 à 200 ans) et migre dans le système circulatoire sanguin. Environ 50% du plutonium se dépose dans le tissu osseux et 30% dans le foie, donc risques très élevés de cancers.

    Il est également capable de se disperser sur de grandes distances et de s’accumuler dans le sol.

    Il y a des territoires en Russie qui ont été exposés à la contamination au plutonium jusqu’à 3000 becquerels par mètre carré et sur un rayon de 100 à 400 kilomètres des les années 1996.

    Donc quand vous parlez de plus grande sécurité je vous invite à vous informer mieux sur le sujet plutôt que de chaque fois reprendre les arguments marketing et publicitaires des sites pro-nucléaire que vous lisez trop souvent et qui manquent d’objectivité et d’approche scientifique comme économique objectives.

    Les bilans que l’on fait est que les surgénérateurs n’ont jamais réussi à devenir plus rentables ou plus sûrs que leurs homologues à eau légère, qui constituent maintenant la majeure partie de la flotte mondiale de réacteurs.

    Pour le sytème français (Phénix/Super Phénix) ce n’est pas tant la machine qui a échoué que le système au plutonium.

    Il y a un également un problème de fonds, on dépense des sommes énormes dans la fusion et dans le même temps les prix des renouvelables n’arrêtent pas de baisser, elles s’intègrent de mieux en mieux dans le bâtiments de même que les solutions de stockage et l’efficacité énergétique (qui est à privilégier) a un potentiel très important.

    Nous sommes donc obligés de faire des choix.

    Vous dîtes que je ne compare pas ces énergies en fonction des coûts par MWh, c’est archi-faux.

    Je passe mon temps à choisir les meilleures technologies en fonction d’un maximum de paramètres mais il faut aussi se placer dans une perspective myen et long terme.

    Pour ce qui est des surgénérateurs et sans parler des autres pays, France comme Japon n’en tirent pas des conclutions satisfaisantes comme encore récemment en juin dernier :

    http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201806180025.html

    Il serait logique d’exploiter en priorité au mieux l’efficacité énergétique puis les énergies dont on dispose localement à foison comme le solaire (hybride = PV + thermique) et autres renouvelables qui ne comportent aucun risques et dont les prix sont encore amenés à baisser et dont les technologies progressent toujours.

    Le secteur nucléaire cherche à se maintenir comme celui des fossiles par différentes propositions (et malheureusement beaucoup de manipulations). La plupart des propositions ne sont pas intéressantes et ne répondent en plus pas à l’urgence climatique.

    Il y avait des combinaisons intéressantes qui permettaient de réduire les déchets au maximum ainsi que très fortement leur durée de vie et d’utiliser la filière thorium comme les scientifiques du CEA et Cnrs travaillent dessus (trop au ralenti) avec plus d’objectivité et d’honnêteté que les tonnes du publicités et de lobbying que l’on voit circuler à propos du nucléaire.

    Je pense à l’équipe Loiseau qui n’a jamais hésité à préciser les limites de chaque procédé sans raconter des balivernes et là c’est agréable car on peut vraiment comparer chaque énergie.

    Le thorium est qualifié de “mange tout” et peut incinérer les déchets transuraniens de la filière actuelle, ce qui n’est pas acquis pour les autres réacteurs de la Gen 4. En plus de pouvoir incinérer ses propres déchets une fois arrivé en fin de vie, en même temps que ceux des autres Gen 4. Le thorium est bien réparti et abondant à l’état naturel (on en trouve en France par exemple en Bretagne) et est complémentaire et polluant de l’exploitation de “terres rares” utilisées dans de nombreux domaines souvent incontournables. Donc il y avait une approche plus pertinente déjà au départ dans l’optimisation de cette exploitation.

    De plus cette combinaison de réacteurs était nettement plus intéressante que la génération 3 et 3+ actuelles. Malheureusement ce sont un peu des “usines à gaz” qui ne peuvent avoir un intérêt que pour certains pays qui ont des déchets nucléaires notamment et qui se heurtent bien évidemment à des coûts élevés.

    En tous cas dans le secteur nucléaire c’est cette approche qui avait le meilleur bilan complet (hormis économique)

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  • Les solutions qui permettent de se débarrasser des déchets nucléaires au lieu de les enfouir pour des durées ingérables ,les voici :
    1 . CIGEO sera réversible ,ce qui permettra de récupérer tous les transuraniens( et donc tous les actinides mineurs)pour les incinérer dans les futurs RNRs .
    2. Les produits de fission(PF) comme le CS 137 et le SR 90 deviennent au bout d’environ 300 ans du Baryum (pour le CS 137) et du Zirconium(pour le SR90). Zirconium et baryum sont tous les 2 réutilisables par l’industrie(et encore plus facilement dans 300 ans ).

    3. D’autres produits de fissions(PF) , au cours de leurs désintégrations radioactives, deviennent des métaux dit de “la famille du platine” ,tous précieux et réutilisables par l’industrie .

    4. Enfin les quelques rares PF à longue durée de vie qui restent(parce que l’on ne souhaiterait pas les utiliser) peuvent avoir leur durée de vie extrêmement raccourci par exposition aux neutrons rapides des RNRs. A noter que le SR90 est transmutable(par neutrons) facilement grâce à sa large section efficace(contrairement au CS 137 pour qui ce n’est pas le cas , mais qui devient du baryum(récupérable pour l’industrie) au bout de 3 siècles).

    Les “CIGEOs ” étant conçu réversibles pour un siècle d’abord( puis de manières répétitives dans l’avenir, sur plusieurs siècles) ,les générations futures pourront donc gérer ces déchets pendant des durées raisonnables à travers plusieurs siècles parce qu’ ils pourront récupérer et transmuter tous ceux qu’ils trouveront problématiques grâce aux neutrons rapides . D’ailleurs cela évoluera par la suite (grâce aux neutrons rapides des RNRs) de telle sorte que les PF et les actinides(mineurs et majeurs) ne seront même plus considérés comme des déchets dans 1 ou 2 siècles( au pire 3 siècles, avec des CIGEO réversibles) mais comme des ressources exploitables intéressantes , y compris économiquement.

    Donc : Cela ne sera pas des enfouissements pour des durées ingérables ,comme voudraient le faire croire de nombreux antinucléaires particulièrement dogmatiques(qui tels des marchands de peurs, vivent de la peur qu’ils veulent inoculer aux autres), mais une gestion efficace et bien maitrisée de tous ces radionucléides.

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  • @ Avenirdunucléaire : Pas la peine de tomber dans le débat “binaire” simpliste et orienté pro ou anti-nucléaire, çà n’apporte rien et ce n’est pas le sujet ici, mais la comparaison objective d’énergies, tous paramètres confondus.

    La plupart des sites d’enfouissement dans le monde sont “définitifs”. C’est tout le problème.

    Le coût de Cigéo vient s’ajouter aux coûts des programmes en cours, d’ailleurs souvent réduits face aux réalités (voir plus haut le lien sur Astrid en France comme au Japon, entre autres).

    A cela il faut ajouter le coût du programme Iter sur la fusion, qui de plus dérape depuis plusieurs années.

    Dans le même temps le réchauffement climatique n’attend pas. De même que la nécessité d’une énergie à coût économique compétitif pour les pays alors que des vecteurs d’énergie comme l’hydrogène, l’ammoniac etc produits à bas prix via le solaire CSP commencent à plus qu’émerger dans les pays disposant de soleil à foison, de l’Australie, qui se prépare à exporter vers le Japon, à l’Amérique latine, en passant par l’Afrique et le Moyen Orient qui visent nos marchés avec une nouvelle offre qui s’ajoute et ne manquera pas d’être rapidement très compétitive.

    Sur le papier et en théorie c’est une chose de faire des prévisions. La réalité en est une autre.

    De plus le centre de gravité du nucléaire se déplace vers la Chine notamment et secondairement la Russie.

    C’est donc plus qu’un challenge pour des pays, qui plus est très endettés, d’arriver à la fois à maintenir une certaine place et rentabilité au nucléaire français actuel, tout en développant plusieurs programmes à la fois dont Iter et en cumulant des frais de stockage comme Cigéo, en plus de ces programmes de développement de plusieurs filières. Sans parler des autres aspects énergétiques, des secteurs souvent stratégiques au plan économique des renouvelables, de l’efficacité énergétique, du stockage, des transports et de la mobilité qui sont liés pour la plupart.

    Et ce dans le même temps d’une urgence climatique et économique alors que les choses changent partout ailleurs, de même que les technologies et modèles énergétiques de moins en moins centralisés.

    Faire la promotion d’un secteur c’est bien, mais analyser les faits de manière réaliste en essayant de tenir compte de tous les paramètres en cours et qui évoluent et ne pas rentrer dans la pub ou le marketing, c’est mieux.

    L’avenir c’est aujourd’hui qu’il se fait et on peut se poser de sérieuses questions si l’on a un minimum de culture historique dans le domaine de l’énergie et que l’on connaît les discours maintes fois ressortis dont on attend toujours les résultats concrets et économiquement compétitifs.

    La question se pose comme on le voit au Japon, en Corée, aux Etats-Unis, en France etc.

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  • Outre les délais, la concurrence, les risques etc, au plan scientifique comme économique, on se heurte en effet non seulement au problème de prolifération avec les RNR (réacteurs à neutrons rapides) donc aussi au marché limité, au prix plus élevé qu’un EPR (selon le CEA 50% voire 20% au mieux à terme en étant bienveillant), dans un contexte ou d’autres technologies voient leurs prix baisser, leurs performances et intégration s’améliorer constamment, et aux délais de recyclage et intérêt suivant le nombre de générations comme souligné dans le résumé de cette étude parmi d’autres :

    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0149197015300500

    Il y a donc bien lieu d’intégrer tous les paramètres et évolutions en cours pour ne pas se tromper dans les choix d’avenir. La filière thorium associée avait aussi son intérêt pour certains aspects sécurité et ressource terrestre (pas marine où sa quantité est inférieure à celle de l’uranium) notamment en Bretagne et environ 200 ans de réserve en France, mais pas au plan prolifération ni coût non plus. C’est pour çà que je disais plus haut que les modèles développés par le Cnrs et Cea notamment étaient intéressants mais “usines à gaz” et se heurtant à l’aspect économique qui est souvent un élément décisif.

    Le sujet n’est donc pas de défendre une filière comme on le lit trop souvent avec des débats que certains veulent très vite rendre “binaires”, mais de mettre tous les aspects à plat et de comparer en tenant compte de tous les paramètres et évolutions en cours et à venir.

    Répondre
  • Comme l’article ci-dessus n’a sans doute pas été bien lu, je le traduis pour info car çà n’a rien de dogmatique mais résume assez bien la réalité actuelle et il y lieu de bien ouvrir les yeux plutôt que tenter de faire du marketing :

    Asahi Shimbun 18.06.18

    “La France a décidé de réduire fortement son projet de réacteur rapide (RNR) ASTRID, soutenu par le Japon.”

    La décision de la France souligne une nouvelle fois les sombres perspectives du projet du Japon de poursuivre le développement de la technologie des réacteurs rapides en s’appuyant sur un projet à l’étranger.

    Maintenant qu’il n’est plus du tout clair que i la participation au projet ASTRID se traduira par des bénéfices futurs justifiant l’énorme investissement requis, le Japon devrait se retirer de l’entreprise française.

    Les réacteurs rapides sont un type particulier de réacteurs nucléaires qui brûlent du plutonium comme combustible. ASTRID est un réacteur de démonstration.

    Le gouvernement français a déclaré que le réacteur technologique avancé au sodium pour la démonstration industrielle, s’il est mis en service, produira de 100 à 200 mégawatts d’électricité au lieu des 600 mégawatts prévus à l’origine. Paris décidera en 2024 si le réacteur sera effectivement construit.

    Le Japon cherche à mettre en place un système de recyclage du combustible nucléaire, dans lequel le combustible nucléaire usé des réacteurs sera retraité pour en extraire le plutonium, qui sera ensuite brûlé principalement dans des réacteurs rapides.

    En 2016, lorsque le gouvernement japonais a débranché le prototype de surgénérateur de Monju, qui en était au stade technologique précédant celui d’un réacteur de démonstration, il a décidé de faire du développement conjoint d’ASTRID la pièce maîtresse de son plan de poursuite du programme de recyclage du combustible nucléaire.

    Le gouvernement fournira quelque 5 milliards de yens (45,2 millions de dollars) par an pour le projet français jusqu’à la prochaine année fiscale, qui commence en avril, et décidera, d’ici la fin de cette année, si et comment il sera impliqué dans le projet après cela.

    En raison des différences significatives dans les rôles des réacteurs prototypes et de démonstration, une simple comparaison entre le Monju et l’ASTRID peut être trompeuse.

    Mais il est clairement douteux que l’ASTRID, qui sera plus petit que le Monju, offrira suffisamment d’avantages pour le programme japonais de recyclage des combustibles.

    S’il s’engage pleinement dans le développement conjoint d’ASTRID en réponse à la demande de la France, le Japon devra assumer la moitié du coût de construction, estimé à des centaines de milliards à 1 billion de yens, et affecter de nombreux ingénieurs au projet. Mais ces ressources pourraient finir par être gaspillées.

    Au fil des ans, le gouvernement a dépensé plus de 1,1 billion de yens de l’argent des contribuables pour le Monju, conçu pour être un exemple à petite échelle du potentiel de la technologie des surgénérateurs. Mais le réacteur prototype est resté hors service pendant la majeure partie des deux décennies qui ont suivi son entrée en service. En fait, il n’a accompli qu’une petite fraction de ce pour quoi il a été conçu.

    Le gouvernement devrait prendre rapidement la décision de mettre fin à sa participation à ASTRID pour éviter de répéter l’erreur qu’il a commise avec le projet de Monju, qui a été maintenu en vie à un coût massif pendant beaucoup trop longtemps, car la décision d’y mettre fin a été retardée pendant des années sans raison valable.

    Le gouvernement ne peut s’en prendre qu’à lui-même pour la situation actuelle. Bien qu’il ait décidé de déclasser Monju, il s’en est tenu à l’ancienne politique du cycle du combustible sans mener une autopsie efficace sur la débâcle de Monju. Au lieu de cela, le gouvernement a trop facilement embrassé le projet ASTRID comme un palliatif pour maintenir vivant son rêve de réaction rapide.

    Le gouvernement doit évaluer rigoureusement s’il est sage de continuer à développer la technologie des réacteurs rapides.

    La production d’électricité à partir d’un réacteur rapide est plus coûteuse que la production d’électricité à partir d’un réacteur conventionnel qui utilise de l’uranium comme combustible.

    Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont éliminé progressivement leurs propres projets de réaction rapide il y a longtemps.

    La France a continué à développer la technologie, mais ne ressent pas le besoin urgent d’atteindre cet objectif.

    Le pays prévoit que la technologie sera mise en pratique vers 2080 si jamais elle l’est

    (note perso : nous serons tous cuits d’ici là !)

    Même si le Japon veut continuer à développer la technologie des réacteurs rapides, il serait extrêmement difficile de construire un réacteur de démonstration pour le projet à l’intérieur du pays, étant donné que même trouver un site pour construire un réacteur ordinaire est maintenant pratiquement impossible.

    Le gouvernement serait tout à fait irresponsable s’il continue sans but de verser d’énormes sommes d’argent dans le projet alors qu’il n’y a aucune possibilité réaliste que la technologie atteigne le stade de l’application pratique.

    S’il abandonne le plan de développement de la technologie des réacteurs rapides, le gouvernement devra repenser l’ensemble du programme de recyclage du combustible nucléaire.

    Tout changement aussi fondamental de la politique de l’énergie nucléaire aurait de graves conséquences. Mais rien ne justifie le report de la décision.

    http://www.asahi.com/ajw/articles/AJ201806180025.html

    .

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  • C’est déjà une très bonne chose que la France ait décidé de réduire fortement son projet de réacteur rapide (RNR) ASTRID à 100 MW (ou à 200 MW), car cela permettra de fabriquer plus facilement un système SMFR(small modular FAST reactor(neutrons rapides)à cycle de Brayton(avec turbine à azote) ,(sigle SMFR par opposition au sigle SMR (à neutrons lents)). Il serait même préférable que ce soit un RNR à 100 MW car on fabriquera plus facilement un Système de Conversion d’Energie (SCE)à cycle de Brayton(sodium-azote), que si sa puissance avait été de 600 MW(trop difficile à 600MW). Avec un SCE doté d’un échangeur de chaleur Sodium-Azote pour produire de l’électricité, et non plus à sodium-eau(vapeur) du classique cycle Rankine,il y a un vrai progrès dans la sécurité de fonctionnement du RNR au sodium. Ainsi sera éliminé définitivement, tout risque de rencontre(et donc d’explosion) entre le sodium et l’eau. Donc on fabriquera des petits réacteurs rapides, capables de traiter tout sortes d’actinides( majeurs et mineurs)(uraniens,plutoniens et transuraniens) et plusieurs types de PF(hormis le CS137 à trop faible section efficace)aidant à résoudre la question des déchets à vie moyens terme et long terme. Donc ça vaut vraiment le coup de fabriquer ce petit ASTRID. Car il nous apprendra à bien maitriser la filière à neutrons rapides, et à en tirer à l’avenir, le mieux possible, les meilleurs partis: Surgénération et élimination de l’immense majorité des déchets HALV. La réversibilité nécessaire des Cigéos(comme celui de Bure) permettra de récupérer tous ce qu’il faudra traiter, quand la filière sera très bien maitrisée d’ici un siècle ou deux.

    Les ressources en matières fertiles d’uranium appauvri en France sont de plusieurs millénaires de la consommation électrique actuelle.

    Les Japonais seraient bien inspirés de s’y associer financièrement(et un peu techniquement). Sinon ça vaudrait quand même largement le coup de faire ce mini-ASTRID sans eux.

    Répondre
  • Et n’ oublions pas que si l’on met une couverture fertile contenant du TH232 dans un RNR type ASTRID (100MW ou 200 MW),on obtient du U233 fissile dans le RNR .Astrid permettra donc de consommer aussi bien de l’uranium 235, que de l’U238, du PU 239,des actinides mineurs, aussi bien que du thorium 232(donnant de l’U233 fissile).Développer ce programme de recherche sur la maitrise des RNR(même avec un tout petit RNR moins cher(100 à 200 MW(même 50 MW vaudrait le coup )) vaut donc vraiment la peine d’y investir .

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  • A noter que même “Energie + ” a déclaré, plus haut, dans sa réponse “@ Dan” , être : ” plutôt favorable aux solutions qui permettent de se débarrasser des déchets nucléaires au lieu de les enfouir pour des durées ingérables. Et même si ça doit coûter cher “.
    Or les RNR feront grandement partie de la solution qui permettra de traiter les déchets HALV(haute activité – longue vie).Cela vaut donc vraiment le coup d’investir dans la construction d’un ASTRID(avec SCE à cycle de Brayton sodium-azote) qui sera 3 à 6 fois moins puissant (et nettement moins cher, qui plus est)pour la recherche et le développement d’une filière qui incinérera de tels déchets .

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