Alors que les bus électriques commencent tout doucement à faire leur apparition dans les agglomérations françaises, la première ligne régulière de bus longue distance entièrement électrique devrait bientôt voir le jour en France. L’opérateur FlixBus et son partenaire B.E. Green ont en effet annoncé lundi 12 mars 2018, la mise en service de bus électriques autonomes à partir des prochaines vacances de Pâques sur la ligne régulière reliant Paris à la ville d’Amiens. Une première mondiale selon ces deux partenaires.
Après avoir annoncé en octobre dernier son intention de s’équiper d’une flotte de 43 bus 100% électriques d’ici 2019, dans le cadre d’un plan de 122 millions d’euros de refonte des transports en commun, la commune d’Amiens continue d’être le théâtre d’expérimentations en matière de mobilité électrique. La ville accueillera prochainement le projet pilote des partenaires B.E. green, spécialiste du transport électrique en France, et FlixBus, destiné à mettre en place sur le long terme une ligne quotidienne et régulière 100% électrique. B.E. green a acheté pour cela deux bus au constructeur chinois Yutong, qui seront opérés par FlixBus de façon quotidienne à partir de mi-avril.
La Chine utilise déjà des autocars électriques sur de longues distances, « mais sur des prestations ciblées, des excursions, des transferts », explique à l’AFP Patrick Mignucci, PDG du transporteur Autocars Dominique et fondateur de sa filiale B.E. green. « Structuré en ligne régulière quotidienne comme l’opère aujourd’hui FlixBus, je crois que c’est vraiment une première », ajoute-t-il. D’un coût de 400.000 euros l’unité, ces bus sont évidemment plus chers à l’achat (de 30% par rapport au coût d’un bus à moteur thermique traditionnel), mais seront beaucoup plus économes sur la durée avec des charges d’électricité à 15 centimes d’euros contre 70 centimes pour leur équivalent en diesel.
En termes d’autonomie, ces bus électriques sont capables avec une recharge complète de parcourir 200 km, soit une capacité suffisante pour les 150 km qui séparent Amiens de Paris, mais pas beaucoup plus. Si Flixbus entend à l’avenir dupliquer cette expérimentation, il faudra donc compter sur un allongement de l’autonomie des batteries ou un déploiement de stations de recharge pour augmenter les destinations potentielles. Pour l’heure, la ville d’Amiens est avant tout « un clin d’œil sympa à notre président » qui voit relier « la capitale avec sa ville de naissance », s’amuse Yvan Lefranc-Morin, directeur général de FlixBus France. Pour le reste, Yvan Lefranc-Morin compte également sur les pouvoirs publics pour développer les infrastructures en réseau électrique, qui « ne peuvent pas être 100% à la charge de l’opérateur ».
Crédits photo : Flixbus
COMMENTAIRES
Pour les transports “lourds et longue distance”, ce serait techniquement plus logique d’utiliser malgré tout des bus à hydrogène d’origine renouvelable qui permettent une plus forte autonomie et surtout moins de poids avec une sécurité équivalente.
Et de réserver les batteries aux véhicules “légers”.
Pour mémoire les bus à pile à combustible ont plus de 15 ans d’expérience sur routes dans des environnements divers sur des millions de kilomètres et ont prouvé qu’ils répondaient à tous les besoins des exploitants de transport en commun du monde entier. Des déserts chauds de Palm Springs en Californie aux conditions de montagne hivernales de Whistler au Canada.
Ces bus sont déjà déployés et opérationnels dans de nombreuses villes européennes, notamment Oslo, Aberdeen, Londres, Cologne, Hambourg etc
http://www.hydrogenics.com/buses
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