Les EPR de Jaitapur au coeur de la visite d’Emmanuel Macron en Inde

Les EPR de Jaitapur au coeur de la visite d’Emmanuel Macron en Inde

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Engagée dans un vaste programme de développement du nucléaire civil pour répondre à la demande en énergie et aux enjeux de lutte contre le changement climatique, l’Inde se présente actuellement comme un des marchés nationaux les plus prometteurs pour la filière nucléaire de la prochaine décennie. En visite officielle en Inde du 10 au 12 mars 2018, le Président français Emmanuel Macron, accompagné du PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy, entend bien profiter de l’occasion pour promouvoir la technologie nucléaire française et avancer sur le dossier des six EPR de Jaitapur.

63 GW d’énergie nucléaire d’ici 2032

Pour répondre à ses besoins croissants en énergie, l’Inde s’est engagée depuis plusieurs années dans un vaste programme de développement de ses capacités de production énergétique. Si aucune source d’énergie n’est négligée, tant les besoins du pays sont immenses (200 à 300 millions d’habitants qui n’ont toujours pas accès à l’électricité), le Premier ministre Narendra Modi a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté d’orienter le mix énergétique national vers une production d’énergie plus responsable et plus durable en accord avec les engagements pris lors des négociations climatiques de Paris en 2015.

Souvent accusée de faire obstacle aux politiques internationales environnementales, l’Inde s’est pourtant bel et bien engagée, à porter à 40% d’ici 2030 la part des énergies non-fossiles dans sa production d’électricité, en développant les énergies décarbonées, qu’elles soient solaire, éolienne ou nucléaire. Narendra Modi considère en effet l’énergie nucléaire comme une des voies à privilégier en complément des énergies renouvelables pour réduire à court terme les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle internationale, et atteindre, dans les quinze prochaines années, 63 GW de puissance installée contre seulement 7 GW aujourd’hui.

Les EPR de Jaitapur, un projet nucléaire de référence

Pour atteindre cet objectif, New Delhi négocie déjà avec plusieurs puissances nucléaires dont les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la France, et pourrait prochainement passer commande auprès du groupe EDF. L’énergéticien français, bien positionné sur le marché indien, pourrait signer à l’occasion de la visite officielle du Président Emmanuel Macron en Inde du 10 au 12 mars prochain, « un premier accord » pour la construction de six réacteurs nucléaires de troisième génération EPR à Jaitapur, dans l’Etat du Maharashtra sur la côte ouest du pays. « En Inde, on est assez content des progrès faits depuis l’année dernière et on ne désespère pas de pouvoir signer un premier accord cette année pour engager des études », déclarait il y a quelques mois Xavier Ursat, le directeur exécutif du groupe EDF en charge de l’ingénierie et des projets.

Rappelons que le groupe EDF et son homologue indien Nuclear Power Corp of India Ltd (NPCIL) ont déjà signé, en janvier 2016, un protocole de coopération relatif à la construction de ces six EPR. L’objectif affiché lors de premier acte était de poursuivre la préparation de la certification du réacteur par l’autorité de sûreté indienne et de finaliser les conditions économiques et les spécifications techniques du projet, qui en étaient au stade des études techniques préliminaires. Alors que Jean-Bernard Lévy sera présent aux côtés du Président Français en fin de semaine, le groupe EDF espère poursuivre les négociations en ce sens et signer en présence d’Emmanuel Macron, un accord-cadre industriel avec son partenaire NPCIL, pour établir un cadre de travail clair comme préambule aux négociations à venir.

Accompagner le développement du “Make in India”

Selon la feuille de route établie préalablement, le groupe EDF serait chargé en priorité de l’ingénierie, de la fourniture d’équipements, et de la coordination des chantiers, en lien avec la compagnie NPCI qui elle, prendra la responsabilité totale des chantiers. Les autorités indiennes sont en effet désireuses de garder la main sur les opérations et d’impliquer au maximum les industriels locaux dans le développement du programme nucléaire.

L’Inde, qui n’a jamais caché sa volonté de « produire en Inde » une quantité croissante d’énergie décarbonée, s’impose donc comme un des marchés les plus prometteurs pour l’avenir. Le ministre de l’Energie Piyush Goyallors, a notamment détaillé en mai 2017 un nouveau plan de construction locale de dix réacteurs à eau lourde pressurisée, d’une capacité cumulée de 7.000 mégawatts. S’il n’a pas été précisé où seraient construites ces unités ni quand celles-ci seraient opérationnelles, ce plan pourrait permettre la création de plus de 33.000 emplois, et imposera nécessairement la mise en œuvre de partenariats de long terme pour la formation des équipes, la fourniture d’équipements ou les services d’ingénierie.

En attendant, le futur site de Jaitapur (avec capacité potentielle de 9,9 GW) pourrait déjà mettre l’Inde sur le devant de la scène nucléaire internationale, en devenant le plus gros site de production nucléaire au monde. Les caractéristiques techniques des réacteurs nouvelle génération EPR, qui proposent entre autres, une puissance inédite (1 650 MW, contre 1 500 MW pour les plus récents), des conditions de sûreté optimisées, et une production de déchets réduite de 30%, semblent dans ce cadre parfaitement adaptées aux particularités de ce pays, à la fois gros consommateurs d’électricité et disposant d’un réseau électrique mature.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Ils ont négocié pendant près de 12 ans et il va falloir à présent quasiment le même délai pour la construction, quelle perte de temps pour en définitive un important transfert de technologies, un bénéficie peu assuré (les indiens apprécient les contrats les plus serrés possible) et un coût qui n’a cessé d’être relevé et qui sera très supérieur dès à présent et plus encore au final aux technologies existantes et à venir.

    Une part majeure d’ingénierie va être locale. En effet selon JB Levy son présidenrt, EDF “ne devait plus investir dans des centrales nucléaires en dehors de la France et des pays où l’entreprise est déjà présente” (Chine et Royaume-Uni).

    Le groupe n’interviendra donc sur ce projet qu’en tant qu’ingénieriste ce qui suppose de faire fabriquer une importante partie des pièces localement comme c’est par ailleurs également une obligation.

    Toutefois le “Civil Liability for Nuclear Damage Act of India” est spécifique et précise que la responsabilité civile pour les dommages nucléaires en Inde suit la pratique mondiale dans ce domaine mais comporte une disposition unique (depuis l’explosion d’Union Carbide à Bhopal), à savoir que la législation y désigne le “concepteur du système” comme fournisseur et donc responsable de l’ensemble des risques.

    Pour protéger son intérêt contre le droit de recours, le concepteur du système peut se prévaloir de la police d’assurance (on espère que ce n’est pas l’Etat français qui fera en définitive office d’assureur !) qui est destinée aux fournisseurs. Mais les fournisseurs, autres que le concepteur du système, n’ont aucune responsabilité en vertu du droit de recours. L’article 46 de la Loi s’adresse uniquement à l’opérateur.

    En bref il faut espérer que tout se passera bien pendant très longtemps sinon ce serait rude pour EDF et derrière lui les contribuables.

    Ils vont comme d’habitude nous faire un emballage marketing sur la décarbonisation, voire sur l’avenir du nucléaire s’ils ont pris une flûte de Champagne de trop ! mais sur un délai d’environ 20 ans, voir plus, on aurait pu beaucoup mieux faire.

    Et cà va être pratique à gérer en terme de sécurité etc pour les indiens et sur la durée entre 21 réacteurs russes, les 6 français et autres aspects. Sans parler du réseau qui n’est pas prêt.

    De plus çà les fragilise au plan militaire alors que c’est un pays où les tensions sont régulières avec notamment la Chine, le Pakistan etc.

    Si la France n’avait pas l’équivalent de 2 départements, plus d’1 million d’habitants, des bases militaires et 25% de son territoire maritime sur la zone proche de l’Inde et objet de convoitises expansionnistes de la Chine, nous n’aurions sans doute pas pu signer cet accord qui est encore un accord militaire sous-jacent comme la majorité des ventes actuelles de centrales nucléaires, et ce n’est pas le russe Rosatom qui pourrait le contredire quand on analyse ses ventes !

    Pendant ce temps on relève que :

    L’électrolyse haute température et la méthanation (qui convertit l’énergie renouvelable excédentaire en gaz qui peut être stocké, Power to gas ou P2G) atteignent des rendements combinés de 76% ce qui laisse entrevoir plus de 80% à l’échelon industriel et à présent la rentabilité économique. Et c’est énorme en terme d’impact économique et de décarbonisation au plan mondial de pouvoir disposer d’hydrogène et de biométhane renouvelable compétitif dont les applications sont multiples en plus du stockage :

    https://phys.org/news/2018-03-power-to-gas-facility-high-efficiency.html

    .

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    • “Une part majeure d’ingénierie va être locale. En effet selon JB Levy son présidenrt, EDF « ne devait plus investir dans des centrales nucléaires en dehors de la France et des pays où l’entreprise est déjà présente » (Chine et Royaume-Uni).”

      Vous n’avez pas compris : Investir = mettre du capital dans le projet. EDF ne va donc pas prendre de participation sur ce type de projet, mais va vendre bien évidemment son travail d’ingénierie.

      Répondre
      • C’est vous qui m’avez lu un peu vite !

        C’est bien ce que j’écris pour expliquer et confirmer les lignes suivantes qu’EDF va donc en conséquence sous traiter l’ingénierie mais qu’en même temps il est concepteur donc considéré par la loi indienne comme fournisseur et donc responsable de tous les risques pendant très longtemps.

        Cà peut devenir un sérieux problème.

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    • Et comme d’habitude :

      S’il y a réellement moyen de faire la même chose pour moins cher avec des ENR+stockage, alors pourquoi les indiens s’embêtent avec six EPR ?

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      • Vous pourriez également dire pourquoi le Soudan, l’Egypte, l’Ouganda, une grande partie des pays du Moyen-Orient etc et tous ceux dans des zones de conflits et/ou aux gouvernements corrompus achètent du nucléaire alors qu’ils ont bien d’autres sources renouvelables moins chères et se retrouvent comme par hasard avec tout un armement en plus.

        Au Moyen-orient entre autres et autour de l’Iran et de l’Arabie Saoudite c’est devenu explosif en la matière, chaque pays veut son nucléaire “civil”… !

        Vous allez sans doute prétendre que c’est pour “décarboniser” leur société et qu’ils sont tous devenus “vertueux” !

        La France a notamment concédé ses bases militaires à l’Inde (stratégie du collier de perles de l’Inde).

        C’est un contrat qui est négocié depuis près de 12 ans alors que depuis il y a eu beaucoup d’évolutions en terme de baisse de prix et évolutions des technologies renouvelables comme de stockage et les différentes analyses sur le sujet en Inde soulignent le prix très élevé de ce contrat et l’opacité des conditions précises dont les gouvernements successifs n’ont pas accepté qu’elles fassent l’objet de débat parlementaire alors que çà engage les indiens pour très longtemps.

        C’est pareil quand Rosatom demande aux différents pays dont la Hongrie récemment de maintenir les conditions du contrat secrètes pendant plus de 35 ans.

        Quand ce sont des renouvelables il y beaucoup moins d’opacité dans ces pays.

        Pour le nucléaire c’est de plus en plus opaque et d’autant plus au fur et à mesure de la perte de compétitivité de ce secteur.

        Et on ne peut que constater au plan mondial la dissémination dans des pays à risques et où il y a des solutions plus rapides à implanter.

        Enfin environ 20 ans entre le départ des négociations et la réalisation, cà fait beaucoup de C02 avec ses conséquences qui aurait pu être évité.

        Répondre
        • Toujours les mêmes arguments, qui ne tiennent toujours pas la route :

          Aucune puissance nucléaire, je dis bien aucune, ne l’est devenue grâce à des réacteurs civils car ils sont trop mal adaptés pour cela. Toutes le sont devenues grâce à des réacteurs de recherche dédiés, plus discrets et surtout largement plus efficaces.

          Ensuite la négociation pour Jaitapur dure depuis 10 ans parce que toute négociation commerciale de grande ampleur avec l’Inde dure aussi longtemps. Allez donc demander aux gens qui leur ont vendu des rafales !

          Enfin la possibilité d’accéder aux bases militaires françaises se justifie par le fait qu’ils nous achètent énormément d’armement (une tranche d’une cinquante ou centaine de rafales est en négociation, plus la levée d’une option pour trois scorpènes supplémentaires) et que c’est surtout un partenaire stratégique de la France en Asie et dans l’océan indien.

          Mais absolument pas par l’achat de ces EPR, alors que l’Inde annonce depuis longtemps sa volonté d’étendre son parc nucléaire civil.

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          • Comme d’habitude vos arguments sont inexacts !

            Quand on a du nucléaire civil on a un savoir-faire, on fait de l’enrichissement d’uranium et les centrales produisent notamment du Pu239 (plutonium)

            Il est donc moins difficile de passer ensuite à la bombe atomique comme aux bombes dites sales.

            La France a d’abord développé son nucléaire civil (création du CEA en 45) et a ensuite décidé de passer à la bombe atomique en 54.

            Le Pakistan a développé le nucléaire civil en 72 et est passé au nucléaire militaire en 87.

            Israël a développé son nucléaire civil de mémoire en 57 puis son nucléaire militaire ensuite.

            Plus vous avez d’Etats concernés, plus vous avez des échanges d’informations comme de composants et produits et divers trafics, et ce d’autant plus notamment quand il y a des tensions internationales avec des alliances qui se nouent ou lorsque ces pays sont déstabilisés, sans compter l’espionnage etc Les russes ont ainsi eu leur nucléaire grâce à leurs espions aux Etats-Unis.

            Il y a donc des échanges qui se mettent en place et c’est ainsi que la Corée du Nord a pu disposer de tout ce dont elle avait besoin, de même que l’Iran etc.

            Le développement du nucléaire va donc bien de pair avec le développement de risques militaires considérables même s’il n’est pas le seul en cause bien sûr.

            Quant à la vente d’EPR à l’Inde ce contrat a été très long à être pré-finalisé notamment car il y a eu entre autres maintes révisions de prix à la hausse du MWh produit (une spécialité nucléaire).

            Vous remarquerez qu’il n’y a pas de ventes de Rafales mais que la vente des EPR coincïde avec la mise à disposition de nos bases militaires et on ne peut pas dire que nos EPR soient les moins chers du marché ni qu’il se vendaient beaucoup jusqu’à présent.

            Il y avait d’autres opérateurs sur le marché.

            Comme le disaient certains analystes politiques et économiques, il est peu probable que l’Inde se soit autant intéressée à nous et à nos coûteux EPR (dont tout le monde connaît l’histoire chaotique) si nous ne disposions pas de bases militaires dans la zone, plus d’1 million d’habitants sur l’équivalent de 2 départements et 25% de notre territoire maritime en plus de notre siège à l’Onu.

            D’autant que le contrat est complexe puisqu’il implique le Japon et les Etats-Unis et comme indiqué EDF n’intervient que comme ingénieriste mais qu’en même temps les concepteurs donc y compris japonais sont considérés comme fournisseurs donc responsables des risques.

            C’est donc un contrat particulièrement politique et pas le seul achat d’une technologie.

            On ne fait pas de telles corbeilles dans les énergies renouvelables.

            De même vous pourrez remarquer que les ventes du russe Rosatom se font dans des pays principalement en zones à risques (conflits) et/ou à des gouvernements corrompus et que les contrats vont de pair avec soit mises à dispositions de bases, soit ventes d’armes, soit autres aspects politiques et géopolitiques.

            La manière d’agir en particulier de Rosatom et Gazprom est connue de longue date. Vendre du nucléaire au Soudan par exemple, il fallait quand même le faire.

            Je rigole car je me souviens que JM Jancovici disait il y a quelques années qu’il serait choqué (et même plus que çà) si l’on vendait du nucléaire au Soudan. Et bien Rosatom l’a fait !

            De même quand Marion Maréchal le Pen va aux Etats-Unis dans un congrès très conservateur soutenu notamment par des lobbies fossiles (toujours les frères Koch et leur charbon et autres fossiles associés à N. Farage du Brexit etc) et nucléaire se faire financer une “académie” de formation politique (!!!) en France alors qu’elle est clairement anti-éolien, autrement dit anti-renouvelables, comme sa tante et comme sa famille et le FN ou RN très proches de longue date de l’oligarchie fossile et nucléaire actuellement au pouvoir au Kremlin, là aussi on n’est plus dans les domaines de l’énergie spécifiquement mais d’intérêts en jeu, transversaux à plusieurs pays et entreprises polluantes.

            Les énergies renouvelables ont moins ces problèmes car elles sont diverses, sans risques, sont décentralisables, offrent de multiples solutions généralement universelles et leurs ressources sont quasi omniprésentes gratuitement (solaire, vent, énergies des océans etc) sans limites dans le temps.

            En conséquence lorsque l’on dispose d’un mix renouvelables installé, on n’a plus les risques, on ne dépend plus d’un pays ou d’une ressource pour son approvisionnement, et les aspects géopolitiques des pipelines de pétrole, de gaz etc n’ont plus lieu d’être. De même les problèmes du nucléaire, dont la dissémination atomique militaire peut toujours s’effectuer, sont malgré tout diminués, si tant est que l’on vende des renouvelables plutôt que de disséminer les centrales nucléaires à n’importe quel pays du globe sans anticiper l’avenir.

            Comme déjà précisé on aura besoin du nucléaire dans la conquête spatiale donc c’est vraiment de vielles très mauvaise habitudes que de toujours raisonner au jour le jour et de gaspiller les ressources sans anticiper l’avenir.

          • Vous essayez de tordre la réalité historique mais ce que je dis est bien vrai :

            Aucune puissance nucléaire ne l’est devenue grâce au nucléaire civil. Tout simplement parce qu’un réacteur civil n’est pas adapté, pas du tout optimisé pour la production de matières militaires. Et trop facilement surveillable.

            La France n’est pas devenue une puissance nucléaire grâce à ses réacteurs civils mais grâce à ceux de Marcoule, qui étaient dédiés à ça. Le Pakistan a produit ses matières militaires dans son réacteur à eau lourde de Khushab, et non pas grâce à ses deux autres réacteurs civils.

            Je sais que c’est une marotte des antinucléaires, mais c’est tout simplement une ineptie.

            Et pour revenir au sujet initial, votre propos n’a encore une fois aucun sens : L’inde est déjà une puissance nucléaire, civile comme militaire. L’EPR n’y changera donc rien, et est encore mieux conçu que ses prédécesseurs pour limiter les risques de prolifération nucléaire.

          • Vous devriez réfléchir avant d’écrire. J’évoquais principalement l’enrichissement d’uranium et la production de Pu239 et soulignait la moindre difficulté (et le moindre coût global) qu’apporte le développement de nucléaire civil pour passer au nucléaire militaire.

            Si vous me parlez notamment de Phénix il a eu un double usage :

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Ph%C3%A9nix_(r%C3%A9acteur)

            La plupart des pays se sont servis en partie de leur nucléaire civil pour leurs besoins militaires donc double usage :

            – Etats-Unis (tritium) notamment à Hanford : l’importante quantité de déchets radioactifs sur ce site est d’ailleurs liée à cela durant près d’1/2 siècle,
            – Grande Bretagne (réacteurs Magnox)
            – Pakistan,
            – Inde,
            – Corée du Nord
            – Russie etc
            – y compris donc la France

            Vous avez de plus une imbrication plus qu’étroite en particulier en France entre nucléaire civil et militaire pour d’évidentes question économiques.

            Le civil donc soutient en quelque sorte le nucléaire qui devra être réorganisé et il y aura d’autres coûts en cas de sortie du nucléaire qui pourrait intervenir pour des questions d’insuffisance trop importante de compétitivité, d’accidents etc

            Les 2 filières ne se sont pas développées de manière indépendante puisque cela soulève en plus des aspects de sécurité, il est donc moins compliqué pour les pays lorsqu’il sont impliqués dans le nucléaire civil de passer au militaire.

            En outre pourquoi croyez vous que les centrales en Irak, Syrie, Iran etc ont été soit bombardées et détruites (Irak) soit fait l’objet de piratages informatiques etc.

            La Corée du Nord développait un programme nucléaire civil depuis 65 et a même signé en 85 le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) alors que leur programme nucléaire date de 80 !

            Les antinucléaires auquel vous faites référence sont donc moins naïfs que vous.

            Enfin pour l’Inde je n’évoquais évidemment pas l’aspect militaire nucléaire déjà développé mais le fait qu’ils avaient notamment besoin de nos bases et que c’est un pré-accord particulièrement politique comme par ailleurs la plupart des contrats de Rosatom.

            En d’autres termes il y a peu de chances que nos EPR se soient vendus sans ce que nous pouvons leur apporter dans le cadre des tensions qu’ils rencontrent avec la Chine, le Pakistan etc.

            De même Rosatom vendrait très probablement moins de centrales s’il n’y avait pas des zones de conflits et/ou des gouvernements corrompus et autres échanges de types militaires associés.

            Les pays concernés n’ont souvent pas de réseau approprié, s’endettent et s’engagent sous des contrats secrets durant plus de 35 ans.

            C’est étrange que vous qui êtes si prompt à critiquer les renouvelables quasiment en bloc vous n’ayez pas cette objectivité que j’ai quand j’estime qu’il y a des erreurs dans les renouvelables.

  • En complément :

    “Le Power to gas est compétitif en termes de coûts par rapport aux batteries lithium-ion dans les micro-réseaux”, selon Matt Gregori, directeur du développement technologique de Southern California Gas.

    Southern California Gas a récemment effectué une simulation sur ordinateur de l’utilisation de la puissance au gaz dans un micro-réseau existant à l’Université de Californie à Irvine (UCI) et a conclu que la quantité d’énergies renouvelables utilisée pourrait passer de 3,5 % à 35 %. Le Power to gas permet notamment le stockage saisonnier à long terme de l’énergie.

    https://microgridknowledge.com/power-to-gas-microgrids-batteries/

    .

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