Éolien en mer : le premier parc français bientôt en construction ?

Éolien en mer : le premier parc français bientôt en construction ?

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Après des années d’inertie liée à des procédures administratives complexes et des recours en justice à répétition, ça bouge enfin du côté de la filière éolienne offshore française. Selon les dernières déclarations du directeur du projet de parc de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, EDF EN, filiale de l’énergéticien français dédiée aux énergies renouvelables, serait « prête » à lancer dès « cet été » la construction du premier parc éolien en mer français, une fois le dernier contentieux juridique définitivement réglé.

L’éolien offshore français, un démarrage avorté

Malgré la volonté affichée du gouvernement d’encourager le développement de la filière éolienne marine, les premiers projets français accusent toujours un retard significatif et aucun n’a encore entamé sa phase de construction. La faute aux nombreux recours en justice déposés par des associations anti-éoliennes ces dernières années qui critiquent l’impact visuel des éoliennes, et mettent en avant des problèmes éventuels liés à la sécurité des navires.

Les trois projets attribués en 2012 au groupe EDF EN par exemple, ont subi les conséquences directes de ces recours en justice et vu leur calendrier retardé de plusieurs années. Ces parcs avaient pourtant tous obtenu la validation des préfectures concernées pour pouvoir lancer les chantiers, mais les recours formulés contre ces arrêtés préfectoraux bloquent encore aujourd’hui le processus. Prévus à Courseulles-sur-Mer dans le Calvados et Fécamp en Seine-Maritime pour le consortium EDF Dong, avec Alstom et WPD, puis au large de Saint-Nazaire pour le consortium EDF Dong, Alstom et Nass & Wind, ils attendent tous actuellement le feu vert définitif du conseil d’Etat.

Le premier parc éolien en mer français lancé dès cet été ?

En effet, si ces trois parcs ont bel et bien été confirmés en 2017 par la Cour administrative d’appel de Nantes, seule compétente sur les recours concernant l’éolien en mer, ils font encore l’objet de recours devant le Conseil d’Etat, chargé de statuer sur des questions de droit uniquement. Ils pourraient néanmoins débuter dans les meilleurs délais, à en croire Olivier de la Laurencie, directeur du projet de parc offshore de Saint-Nazaire. « Plus de vingt ans après nos collègues européens, nous sommes prêts à démarrer le premier projet de ferme en France », a-t-il déclaré jeudi 1er mars à l’occasion d’une table ronde sur les énergies marines renouvelables (EMR) en Europe, organisée par le constructeur naval STX France.

Le projet de parc éolien marin de Saint-Nazaire notamment, situé au large de l’estuaire de la Loire, à une distance comprise entre 12 et 20 km du littoral, pourrait être confirmé par le Conseil d’Etat avant l’été. « On fait l’hypothèse que le Conseil d’Etat va bientôt statuer sur l’admissibilité (de ce recours) », a précisé à la presse M. de la Laurencie. Dans ce cas, les premiers travaux pourraient commencer dès « cet été », avec environ « trois ans de retard », a-t-il ajouté. Mené par la société Parc du Banc de Guérande, une filiale d’EDF Energies Nouvelles, ce projet de parc éolien offshore sera doté de 80 turbines posées pour une puissance totale de 480 MW et un coût estimé à deux milliards d’euros. Sa mise en service avait été initialement envisagée en 2018 mais a été repoussée depuis à 2021 ou 2022.

Une simplification administrative salutaire

Outre la fin attendue des procédures judiciaires qui plombent la filière depuis plusieurs années, la simplification administrative souhaitée par le nouveau gouvernement pourrait également permettre d’accélérer les projets en cours dans l’Hexagone. Pour rappel, les députés ont donné jeudi 25 janvier dernier, leur feu vert au gouvernement afin qu’il prenne les ordonnances nécessaires pour simplifier la procédure administrative des projets offshore.

Grâce à cette habilitation, votée dans le cadre du projet de loi sur le droit à l’erreur en première lecture, le gouvernement espère réformer la procédure et réduire à moins de sept ans le délai nécessaire pour créer un parc éolien en mer, contre 10 ans actuellement. Dans les faits, les projets de parcs éoliens en mer sont toujours soumis à l’obtention par l’exploitant d’une autorisation environnementale et d’une autorisation d’occupation du domaine public maritime. L’objectif des ordonnances gouvernementales à venir sera donc de garantir et d’accélérer le développement des projets en imposant que le débat public soit réalisé en amont de la procédure d’appel d’offres, et que les études techniques et environnementales soit effectuées sous la maîtrise d’ouvrage de l’État. Le but à terme étant de pouvoir valider et délivrer toutes ces autorisations directement lors de l’attribution de l’appel d’offres aux groupes lauréats.

Crédits photo : Gemini

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Les anti-éoliens, comme le confirment notamment la CRE (dont le rôle est de veiller au bon fonctionnement des marchés) et son président qui a raison de ne pas mâcher ses mots, ont réussi à faire doubler les coûts de l’éolien avec leurs procédures systématiques souvent injustifiées et longs délais qui ont suivi, chapeau les artistes (en plus souvent des anciens retraités EDF qui bénéficiaient de tarifs privilégiés).

    On a le 2e gisement d’Europe et on n’apparaît pas encore dans le tableau mondial. Espérons que l’on pourra malgré tout opter pour les meilleures technologies actuelles sans devoir recommencer l’ensemble des procédures coûteuses.

    https://www.greenunivers.com/wp-content/uploads/2018/03/7_Annual-and-Global-Cumulative-Offshore-wind-capacity-in-2016.jpg

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  • Plus il y a réchauffement climatique, mieux vaut des renouvelables que du nucléaire ou des fossiles si l’on veut éviter les coupures électriques !

    Vulnérabilités et résilience de la production d’électricité européenne à 1,5 ° C, 2 ° C et 3 ° C de réchauffement climatique :

    Le changement climatique a des impacts négatifs sur la production d’électricité dans la plupart des pays et pour la plupart des technologies. De tels impacts restent limités pour un réchauffement de 1,5 ° C, et à peu près le double pour un réchauffement de 3 ° C.

    Les impacts sont relativement limités pour le potentiel solaire photovoltaïque et éolien qui peut réduire jusqu’à 10%, tandis que la production hydroélectrique et thermoélectrique dont nucléaire peut diminuer jusqu’à 20%.

    Généralement les impacts sont plus sévères en Europe du Sud qu’en Europe du Nord, ce qui induit des inégalités entre les pays de l’UE.

    Une part plus élevée d’énergies renouvelables pourrait réduire la vulnérabilité de la production d’électricité au changement climatique

    L’impact global est négatif partout sauf dans les pays scandinaves et en Lettonie, et influe sur l’augmentation de l’amplitude avec le niveau de réchauffement.

    Les impacts positifs des pays scandinaves et de la Lettonie s’expliquent par la part importante de l’hydroélectricité dans le mix énergétique de base, associée à des impacts positifs sur ce sous-secteur.

    Pour un réchauffement de 1,5 ° C, les impacts restent limités et généralement inférieurs à 5%, sauf dans quelques pays (Estonie, Grèce, Pologne, Roumanie, Espagne).

    Pour un réchauffement de 3 ° C, les impacts sont plus importants et atteignent environ 15% de réduction dans les pays du sud de l’Europe.

    Fait intéressant, les impacts d’amplitude sont sensibles à la contribution des ressources énergétiques renouvelables. Plus la part des énergies renouvelables est élevée, plus les impacts sont faibles, sauf dans quelques pays.

    Pour un scénario à 3 ° C, pour de nombreux pays, la contribution de 80% à l’énergie renouvelable réduit l’impact global d’un facteur de 1,5 ou plus. L’atténuation la plus importante concerne l’Espagne, où les impacts négatifs sur le potentiel énergétique passent de 15% pour le mix actuel à 5% pour le taux de pénétration haut des énergies renouvelables (80%). Cela est dû à la part importante de la puissance thermoélectrique, qui est la plus sensible au changement climatique en raison du débit combiné et de l’eau.

    http://clim4energy.climate.copernicus.eu/vulnerabilities-and-resilience-european-power-generation-15%C2%B0c-2%C2%B0c-and-3%C2%B0c-warming

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  • Il est vrai que la multiplication des recours administratifs est une pratique qui a été vulgarisée et mise en pratique par les défenseurs de l’environnement contre toute sorte de projets, et il faut le reconnaître, souvent avec d’excellentes raisons. Donc il est paradoxal que ces mêmes défenseurs se plaignent maintenant de leurs imitateurs. De plus, quand on est contre le moindre bétonnage (notamment pour les barrages hydrauliques eux aussi 100 % renouvelables) et qu’on mesure les quantités monstrueuses de béton qui vont être déposées sur les fonds marins on peut se poser des questions sur le caractère réellement écologique de ce type d’installations.

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  • Les éoliennes ne sont pas particulièrement écologiques de part leur exigence en matières premières et métaux rares. De plus, l’impact sur l’avifaune n’est pas non plus négligeable, ce qui n’arrange rien et ne préoccupe pas les “écologistes défenseurs de la nature”. http://www.conservation-nature.fr/article2.php?id=101. Sans compter que ces énergies ne sont pas pilotables, nuisent à la disponibilité du parc nucléaire (nuisent aussi à sa rentabilité) car prioritaires sur le réseau et dont l’électricité est rachetée à un prix bonifié très avantageux pour l’exploitant (se traduisant par des taxes supplémentaires pour les entreprises et particuliers).

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    • Sauf que les renouvelables s’implantent beaucoup plus vite que le nucléaire (elles partout dans le monde et à tous les échelons) donc leur impact favorable sur la biodiversité se développe plus rapidement.

      On commence à développer des parcs aquacoles près des éoliennes de mer du Nord (UK, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Norvège etc) et l’impact sur la biodiversité est positif.

      Les éoliennes tuent bien moins de volatiles que les bâtiments, vitrages, véhicules, chats etc, beaucoup d’espèce s’y habituent et plus les éoliennes sont importantes et tournent donc plus lentement moins ça pose problème.

      Elle sont de plus en plus 100% recyclables y compris les composites et trouvent de plus en plus des substituts au terres rares et autres. On diminue de plus en plus l’utilisation de matières premières au fil des évolutions technologiques, c’est en plus des ressources aussi une question d’efficacité comme de baisse des coûts.

      Le béton en onshore sert plus d’un siècle à une éolienne et son repowering et il est plus simple de l’enlever que de l’araser. En offshore il n’a pas d’impact négatif et combien il ne servirait plus, il attire la biodiversité (fixation de mollusques et attraction de la faune animale associée comme on le constate sur tout support marin que l’on implante parfois volontairement pour développer la faune et flore marines).

      Les renouvelables intermittentes sont parfaitement pilotables avec une part minoritaire de stockage type hydrogène/méthanation qui n’entraîne pas de pollution particulière ni excès de matières premières et on dispose très largement des stockages nécessaires.

      On n’a nul besoin d’envisager des centres de retraitement, les transports à risques qui vont avec, des stockages ultimes non garantis de plus de 100.000 ans de durée de vie dont personne ne se souviendra dans à peine quelques siècles et qui ont chaque fois posé des problèmes imprévus avec le temps comme aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suède, au japon, en Russie.

      On ne risque pas la dissémination nucléaire qui s’est accrue ces dernières années avec notamment l’activisme de Rosatom auprès de pays et zones à risques élevés.

      On évite les risques que nous connaissons régulièrement et qui augmentent avec le vieillissement de nos centrales.

      On ne risque pas d’accident majeur comme il en arrive statistiquement forcément et qui condamne durablement des régions entières comme à Tchernobyl, Fukushima etc et qui auraient des impacts encore plus importants en France vue la densité de populations, le réseau hydraulique, l’aspect touristique (7% du Pib) etc.

      On évite d’être à genoux en moins de 48 heures en cas de guerre et de quelques missiles sur quelques-unes de nos centrales ou de terrorisme aggravé.

      On n’a plus besoin d’être en tête de file au Sahel pour défendre durablement nos ressources d’uranium proches avec les coûts annuels militaires qui nous empêchent de rénover nos armées etc.

      On évite de plus en plus de devoir importer de l’électricité qui est depuis plusieurs années moins chère en Allemagne (qui a des chances de réussir au final mieux que nous sa transition si l’on prend la peine d’analyser toutes les données sans esprit partisan) et on fait à terme des économies puisque les renouvelables comme les graphiques le démontrent voient leurs coûts baisser plus vite et ont encore un potentiel de baisse quand le nucléaire n’arrive pas, même en Chine à plus grande échelle, à réduire suffisamment ses coûts, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles il est globalement condamné comme plusieurs centres économiques le signalent.

      C’est une réalité qui peut déplaire aux rentiers du secteur et à tous ceux qui en vivent, on le comprend, mais elle nécessite d’être anticipée afin d’éviter une aggravation de la situation.

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      • Malgré leur important parc solaire et éolien, l’Allemagne et le Danemark fonctionnent pour environ 45 % au thermique fossile à flamme, source de grosses pollutions (y compris poussières radioactives). Et rien ne laisse penser qu’ils pourront s’en passer !

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  • En précisant pour les prix de l’électricité qu’il faut vous rapporter au prix « net » de l’énergie car les taxes (très élevées au Danemark et Allemagne donc logique qu’ils paient plus cher pour le moment) servent notamment à l’efficacité énergétique et les allemands comme les danois sont nettement mieux placés que nous grâce à ces taxes et font donc des économies durablement de même que leurs entreprises.

    De plus le coût de l’énergie représente une part moindre que chez nous dans leur budget.

    Par ailleurs le prix aux entreprises est équivalent ou même moindre pour le Danemark comme pour l’Allemagne et ils sont en baisse depuis 2015 au Danemark notamment.

    Voir notamment figure 5 :

    http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Electricity_price_statistics

    Enfin les subventions aux renouvelables y sont désormais très basses voire absentes dans les appels d’offres et elles vont être supprimées au Danemark d’ici 2 à 3 ans.

    Dans le même temps nos prix augmentent et vont encore augmenter car notre nucléaire n »est plus compétitif et a entraîné des retards dans les renouvelables qui sont plus chères chez nous. Et notre réseau d’électricité comme de gaz demande de lourds investissements de rénovation alors qu’en GB il est déjà prêt pour l’injection d’hydrogène à hauteur de 20% tout comme les britanniques.

    Enfin nous disposons que 6% de réseaux de chaleur, bien moins que les pays d’Europe du Nord ce qui nous rend les plus thermosensibles (40%) et notre réseau est moins sûr que pour ces pays.

    Et pour rappel :

    Les allemands avaient le charbon comme bien d’autres pays dans leur sous-sol. Il était donc plus économique pour eux de faire ce choix plutôt que le nucléaire puisque le charbon était nettement moins cher que le nucléaire (j’ai maintes fois rappelé les prix de chaque énergie en 2010 et au delà et vous pouvez le vérifier par vous-même si vous ne me croyez pas).

    Le nucléaire n’était en outre pas assez flexible alors même que les allemands et français disposent des centrales parmi les plus flexibles. Il existe des études sur ce sujet au niveau du parc nucléaire « global » en Allemagne notamment (il y a une nuance de taille entre la flexibilité « d’un réacteur » et celle en pratique « d’un parc ») et c’était un des paramètres pris en compte dans les réflexions scientifiques et techniques pleinement justifiées d’alors.

    Ils ont donc préféré moderniser leurs centrales thermiques et partaient du principe que leur transition ne durerait pas très longtemps et que la pollution à l’échelle de l’Allemagne était assez infime au plan mondial (je me permets de vous rappeler que nous n’avons pas non plus progressé dans nos importations fossiles depuis près de 25 ans)

    Le lobby nucléaire s’est emparé de cette situation en inversant les réalités et en prétendant que nous avions été « vertueux » en implantant des centrales nucléaires (alors que çà n’a jamais été l’objectif à l’époque ! nous n’avions uniquement pas le choix) et alors que l’on importe à volonté de l’électricité moins coûteuse d’Allemagne et que nos émissions importées par habitant ont bondi par délocalisation de nos industries. Conséquence nos émissions totales (avec celles importées) sont par habitant quasi identiques à celles de l’Allemagne alors que notre industrie est moins importante (nous somme plus axés « services »).

    Vous reprenez à l’envie les arguties du lobby nucléaire sans analyser la transition allemande en détail et vous la considérez bêtement comme un « échec », alors qu’à part quelques erreurs qu’ils ont bien identifié et aux difficultés d’être parmi les pionniers, ils sont en train de réussir leur transition.

    Ils n’ont pas de problèmes de stockage puisqu’ils ont un potentiel en cours de développement de plus de 500 TWh en hydrogène/méthanation, soit plus de 6 mois de consommation et bien au delà si l’on compte les différentes formes de stockages supplémentaires déjà compétitives.

    Voyez le rappel de cet article qui intègre notamment l’Allemagne rien qu’en Step avec les liens d’études associées pour exemple :

    https://cleantechnica.com/2018/03/04/no-huge-energy-storage-breakthrough-needed-renewable-energy/

    Par contre en ce qui nous concerne, faire des EPR nous coûterait plus cher que des renouvelables (et concentrerait notre mix vers le tout nucléaire alors particulièrement risqué) tout en perdant les marchés de ces dernières. Le mieux est donc de faire des renouvelables même si nos prix sont encore actuellement plus élevés que chez nos voisins puisque nous sommes partis plus tard à cause du nucléaire notamment.

    Mais on va se heurter à un problème de flexibilité à un moment donné ce qui entraîne des coûts. Et ce alors que nos dépenses (et nos risques) pour le nucléaire ancien augmentent.

    Donc bilan :

    – les allemands qui semblaient avoir (selon vous et les lobbies anti-renouvelables) raté leur transition vont la réussir et économisent déjà sur les énergies importées et une énergie nationale a coût relativement bas dès le départ.

    – pendant ce temps nous ne faisons que commencer notre transition et nous heurtons à des coûts plus élevés avec l’inconvénient du nucléaire vieillissant, de son démantèlement, stockage et surprises imprévues. Ceci en plus de n’avoir pas le potentiel allemand dans les renouvelables en termes d’export et de prix notamment.

    Donc vous feriez mieux de coopérer avec les allemands et autres européens plutôt que de les prendre pour des abrutis car s’ils ont eu quelques problèmes au départ, vous verrez que nous allons en avoir peut-être plus quand eux n’en n’auront plus guère.

    Vous devriez plutôt avoir à l’esprit et en regardant plus loin devant vous que l’on aura besoin de l’énergie nucléaire non pas sous forme uranium gâché à très bas rendement sur terre mais dans la conquête spatiale.

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