Démantèlement nucléaire : EDF décroche un nouveau contrat en Espagne

Démantèlement nucléaire : EDF décroche un nouveau contrat en Espagne

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Le marché de l’assainissement nucléaire est décidément favorable au groupe EDF. Après avoir été choisi début février (via sa filiale Cyclife) par la société publique italienne Sogin pour le traitement de 1800 tonnes de déchets métalliques issus de trois centrales nucléaires en déconstruction en Italie, l’énergéticien a annoncé mercredi 21 février 2018 avoir remporté un nouveau contrat d’ingénierie de démantèlement nucléaire en Espagne cette fois. Un nouveau succès qui confirme la qualité d’expertise du groupe français dans la sécurisation et la déconstruction des installations nucléaires.

Outre la gestion d’équipements nucléaires, le groupe EDF est également spécialisé dans la valorisation des anciens sites de production. Il conçoit et assure le suivi des opérations de démantèlement des installations, de traitement des déchets et de valorisation des anciens sites pour permettre leur réutilisation et l’accueil de nouveaux projets. L’industriel français s’appuie pour cela sur son expérience dans l’Hexagone et espère devenir à terme un acteur majeur de cette filière à l’international, alors que de nombreuses installations construites dans les années 50, 60 ou 70 arrivent désormais en fin d’exploitation.

Garantir la sécurisation d’un site nucléaire en fin de vie

En Espagne par exemple, l’unité 1 de la centrale de Vandellòs, définitivement arrêtée en 1989, doit être démantelée, mais son chantier reste jusqu’à présent reporté de manière indéterminée pour cause d’absence de filière de gestion des déchets de graphite. En attendant qu’une solution de traitement des déchets soit mise en place, les groupes EDF et Westinghouse Electric Spain (WES), ont été choisis par l’ENRESA, l’Agence nationale espagnole responsable de la gestion des déchets radioactifs et de la déconstruction des sites nucléaires, pour la fourniture de prestations de services d’ingénierie. Ce contrat attribué dans le cadre d’un appel d’offres lancé le 5 mai 2017, prévoit notamment le maintien en configuration sécurisée du réacteur UNGG de Vandellòs pour une durée de 4 ans.

« Avec 9 chantiers de démantèlement en cours en France dont 6 sont des réacteurs UNGG, EDF dispose d’une expertise unique dans ce domaine et aspire à devenir un acteur de référence sur le marché émergent de démantèlement. Nous sommes fiers de pouvoir travailler avec WES sur le chantier de Vandellòs et d’apporter à l’ENRESA les meilleures pratiques développées sur nos chantiers de démantèlement » s’est félicité à cette occasion Sylvain Granger, directeur des Projets Déconstruction-Déchets d’EDF.

Crédits photo : Kroaton

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Moi qui croyait qu’il y avait besoin de fermer Fessenheim pour acquérir des compétences en démantèlement, que par défaut les allemands risquaient de nous chiper…

    Répondre
  • Curieux d’appeler le démantèlement un « assainissement » ! Est-ce pour minimiser les opérations ? De même EDF préfère parler de « déconstruction ».
    En fait, le démantèlement, c’est les deux : déconstruire l’installation et assainir les sols contaminés (ou remise en état du site). EDF ne prend pas en compte cette remise en état des sols dans ses provisions pour démantèlement (la remise en état complète s’avérant trop coûteuse).

    Pots-de-vin ou ignorance ? Ni les Italiens, ni les Espagnols ne semblent avoir pris connaissance du rapport parlementaire du 1er février 2017 sur la « Faisabilité technique et financière du démantèlement des installations nucléaires de base ». Il souligne les forts surcoûts et les longs retards des opérations de démantèlement des réacteurs arrêtés.

    Brennilis, la petite centrale de Bretagne de 70 MW ? Une cinquantaine d’années pour la démanteler, coût d’environ 480 millions.
    Les 6 réacteurs au graphite (UNGG) ? Démantèlement reporté à l’horizon… 2100 ! (retard justifié par les difficultés techniques du démantèlement)

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    • “EDF ne prend pas en compte cette remise en état des sols dans ses provisions pour démantèlement (la remise en état complète s’avérant trop coûteuse).”

      Bien évidemment, vous baratinez. Voir par exemple la définition du démantèment (qui est une obligation légale, pas un choix de l’exploitant) sur le site de l’ASN :

      “Le terme de démantèlement couvre l’ensemble des activités, techniques et administratives, réalisées après l’arrêt définitif d’une installation nucléaire, afin d’atteindre un état final prédéfini où la totalité des substances dangereuses et radioactives a été évacuée de l’installation. Ces activités peuvent comprendre, par exemple, des opérations de démontage d’équipements, d’assainissement des locaux et des sols, de destruction de structures de génie civil, de traitement, de conditionnement, d’évacuation et d’élimination de déchets, radioactifs ou non. ”

      https://www.asn.fr/Informer/Dossiers-pedagogiques/Le-demantelement-des-installations-nucleaires

      Ce qui m’interroge plus, c’est pourquoi ce bobard ?

      Est-ce pour détourner l’attention d’un fait, qui commence à se savoir, qui est que le démantèlement des éoliennes ne comprend que le retrait de la couche superficielle du socle de plusieurs milliers de tonnes de béton du socle ? Et que donc l’immense majorité de ces blocs de béton resteront dans nos champs pour la joie des générations futures ? 😉

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