Fort d’une production d’énergie renouvelable en pleine progression, le Chili intensifie ses efforts pour lutter contre le changement climatique et prévoit d’atteindre un mix énergétique à 90% renouvelable dès 2050. Le ministre de l’énergie Andrés Rebolledo souhaite pour cela abandonner progressivement l’exploitation des centrales thermiques au charbon, et a annoncé mardi 30 janvier 2018, la signature d’un protocole d’accord avec les principaux exploitants du pays.
Doté d’un taux d’ensoleillement exceptionnel, le Chili participe aujourd’hui pleinement à la croissance des énergies renouvelables en Amérique Latine. Le pays a vu son nombre d’installations renouvelables augmenter considérablement en l’espace de quelques années grâce à la mise en place de politiques incitatives très favorables, et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Outre des objectifs de production renouvelable ambitieux (20% en 2025 et 90% en 2050), le Chili compte également réduire en parallèle ses émissions de gaz à effet de serre liées à l’exploitation de combustibles fossiles dans sa production d’électricité.
A ce jour, le secteur énergétique chilien est responsable de 77% des émissions nationales de CO2 en raison notamment des nombreuses centrales thermiques au charbon en service qui représentent toujours la deuxième source d’énergie après le pétrole, avec 21,9% de la capacité électrique du pays. Engagé en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, le gouvernement souhaite réduire cette part au minimum pour laisser place au développement de l’énergie solaire et a signé dans ce but, un accord avec les entreprises Engie, Enel, AES Genes et Colbun afin d’éliminer progressivement ce type de centrales du mix énergétique national.
« Nous sommes arrivés à cet accord où elles s’engagent à ne pas construire de nouvelles centrales au charbon. Le second engagement concerne la fermeture des sites existants, soit 28, de manière programmée », a déclaré M. Rebolledo à la chaîne CNN Chile. « Cet accord ne concerne pas les centrales équipées de technologies permettant de réduire les émissions de CO2 émis à la sortie des cheminées, même si leur coût de fonctionnement élevé devrait conduire à leur fermeture également », a toutefois ajouté le ministre.
Crédits photo : Ministère de l’Energie du Chili