Rosatom va construire la première centrale nucléaire du Soudan

Rosatom va construire la première centrale nucléaire du Soudan

Rosatom

Le géant du nucléaire russe Rosatom a rendu public la dernière semaine de l’année 2017 la signature d’un accord-cadre avec le gouvernement soudanais portant sur le développement du nucléaire civil et la construction prochaine d’une centrale nucléaire au Soudan. Ce nouveau partenariat, conclu jeudi 21 décembre à Khartoum, permettra à ce pays d’Afrique subsaharienne de stabiliser sa production d’électricité et de sécuriser son approvisionnement.

Frappé par de lourdes pénuries d’électricité ces dernières années, le Soudan est favorable au développement de l’énergie nucléaire et cherche aujourd’hui à construire plusieurs réacteurs afin de répondre à sa demande croissante d’électricité. Le président soudanais Omar el-Béchir considère en effet l’atome comme la réponse adéquate à tous les problèmes énergétiques auxquels fait face actuellement son pays. Dans ce contexte et selon un communiqué publié par l’agence Rosatom, la Russie s’est associée avec le gouvernement soudanais dans le cadre d’un contrat stratégique de partenariat, et coopérera avec le Ministère soudanais des ressources en eau et électricité afin d’aider au développement de l’énergie nucléaire dans la prochaine décennie au Soudan, et favoriser la construction de la première centrale nucléaire du pays.

Garantir la sécurité énergétique du Soudan

« Le développement de la technologie nucléaire permettra au Soudan de faire face à son problème de sécurité énergétique. Il s’agit d’un projet stratégique qui déterminera la nature des relations entre nos deux pays pendant longtemps », s’est félicité Rosatom dans ce communiqué. « Dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet de construction d’une centrale nucléaire, le choix du site sera examiné et les paramètres clés seront définis », dont le calendrier et le financement, est-il indiqué. Ce contrat intervient un mois après la signature entre Moscou et Khartoum d’un accord de coopération dans le nucléaire civil à l’occasion d’une visite du Président soudanais fin novembre à Sotchi, durant laquelle les deux partenaires avaient évoqué « la possibilité de construire un Centre des sciences et des technologies nucléaires, ainsi qu’une centrale nucléaire sur le territoire du Soudan ».

Précisons toutefois que la Russie n’est pas le seul candidat en lice sur ce marché prometteur. La compagnie chinoise CNNC a également signé en mai 2016, deux accords-cadres avec le gouvernement soudanais pour la construction d’un réacteur nucléaire de 600 MW.

Crédits photo : Rosatom

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Le Soudan est le 3e pays le plus ensoleillé au monde (après l’Egypte et avant le Tchad) dont Khartoum qui consomme 70% de l’électricité du pays.

    Le réseau électrique est globalement inexistant alors que le nucléaire est centralisé.

    Le solaire CSP dont une centrale est moins coûteuse à la construction qu’une centrale Rosatom équivalente en capacité, peut se décentraliser près des populations en plusieurs unités et produit tous frais compris à 42 euros le MWh en Australie etc avec stockage inclus qui peut être porté à plusieurs jours voire plus selon le dimensionnement du stockage de sels fondus dont le refroidissement n’est que de 1°C seulement par jour, dure 30 ans et est recyclable pour repartir 30 ans de plus.

    Ce prix devrait être abaissé sous peu de plusieurs dizaines de % avec les évolutions techniques récentes.

    Il n’y a aucune dépendance en contrat de fourniture, recyclage, stockage de combustible etc comme avec les centrales Rosatom. Il n’est pas non plus nécessaire d’acquérir des armements ou d’accueillir une base militaire lors de l’achat d’une centrale CSP ! Ni de devoir assurer une formation longue durée complexe. C’est en plus créateur de plus d’emplois locaux.

    Le délai de construction d’une centrale nucléaire Rosatom est d’au moins 7 ans contre 2 ans pour une centrale solaire CSP.

    Le Soudan n’est pas le pays le plus stable ni sécuritaire qui soit, loin s’en faut ! De plus le taux de malnutrition aiguë est parmi les plus élevés d’Afrique, 1 enfant sur 6 souffre de malnutrition aiguë et 1 sur 20 de sa forme la plus sévère pouvant entraîner la mort si non traitée. En 2017, 3,4 millions de personnes risquent une insécurité alimentaire sévère. Le pays est notamment confronté à la pollution pétrolière. Le taux de pollution de l’eau en plomb sur certains sites est 17 fois supérieur à la norme. 35 villages attendent toujours leur connexion au réseau électrique depuis 2009 date de construction d’un barrage alors qu’ils l’ont déjà payé depuis longtemps etc

    Le président Omar al-Bashir est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

    Il a précisé souhaiter acheter des armements russes et la création d’une base militaire russe.

    Rosatom est composé de 340 entreprises (une vraie poupée russe !) et est actuellement impliqué dans la construction de 33 centrales nucléaires dans 12 pays aux pouvoirs majoritairement controversés.

    De même (en capacités vendues çà semble comparativement du greenwashing) que 3 centrales éoliennes dans le sud de la Russie. La société est également impliquée dans le développement de petites centrales hydrauliques.

    La Tunisie entre autres (après la plupart dans la région et ailleurs : Maroc, Arabie Saoudite, Egypte, Turquie, Oman etc), moins ensoleillée, adopte dans le même temps le solaire, tout comme récemment l’Arménie également moins ensoleillée par rapport à l’Egypte

    https://www.power-technology.com/features/sahara-solar-battery-europe/

    Cherchez l’erreur !

    .

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    • Merci à Energie + pour tous ses détails très intéressants.
      Et merci à bonsens… pour son bon sens

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  • Une telle nouvelle relative à la dissémination nucléaire dans des pays instables, corrompus, clivés avec des conflits toujours renaissants, sans infrastructures, sans système d’éducation et de formation, est catastrophique. Alors que ces pays sont assis sur une ressource solaire gigantesque et gratuite, des industriels cupides, vecteurs d’une politique diplomatique intrusive de domination, puisque ces pays ne pourront jamais devenir autonomes dans la gestion de ces équipements mortifères et complexes, réussissent à disséminer leur technologie nucléaire en flattant les égos pathologiques de quasi dictateurs qui ont ainsi l’impression d’entrer dans l’histoire du progrès technologique. C’est vraiment le pire que l’on puisse faire auprès de ces pays, le pire pour ces populations dans un pays où de surcroît le refroidissement des réacteurs posera problème,

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    • Attendez de voir si ça se fait vraiment… Des accords comme ça, les russes en ont signé un paquet dont on attend toujours de voir le bout.

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