Après une saison estivale plutôt favorable aux consommateurs (-0,8% en août et -4,3% en juillet, stables en septembre), les tarifs réglementés du gaz poursuivent en décembre le retour à la hausse engagé depuis le mois d’octobre (+1,2% en octobre et +2,6% en novembre). Selon un communiqué officiel de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publié jeudi 30 novembre dernier, ces tarifs, appliqués par Engie à environ 5,8 millions de consommateurs dans l’Hexagone, devraient augmenter de 2,6%.
Les tarifs réglementés du gaz naturel, encore appliqués par Engie à plusieurs millions de clients en France, ont augmenté en moyenne de 0,97% au 1er décembre par rapport au barème en vigueur en novembre 2017, a indiqué jeudi dernier la Commission de régulation de l’Energie (CRE). Cette hausse est de 0,3 % pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 0,6 % pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude et de 1 % pour les foyers qui se chauffent au gaz.
En baisse moyenne de 20,5% depuis le 1er janvier 2014, ces tarifs avaient augmenté de manière significative cet hiver, plus particulièrement au mois de janvier 2017 pour lequel la CRE avait autorisé une hausse de 5% du fait de la hausse d’une taxe et des coûts d’approvisionnement d’Engie, avant d’entamer une tendance baissière au printemps. Il s’agit là de la troisième hausse consécutive des tarifs réglementés, qui avaient déjà augmenté de 1,2% en octobre et de 2,6% en novembre en raison de la hausse du prix du gaz sur les marchés de gros.
Pour rappel, depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole, et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents (EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc). Les tarifs réglementés du gaz n’incluent pas les diverses taxes, mais comprennent les coûts d’approvisionnement d’Engie, et sont révisés mensuellement par le collège de la Commission de régulation de l’énergie, selon une formule qui prend en compte notamment les prix du gaz sur le marché de gros et le cours du baril de pétrole. Ils sont actuellement en sursis à la suite d’une décision du Conseil d’Etat rendu en juillet 2017 et jugeant ces tarifs contraires au droit européen.
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