De passage au Havre mercredi 22 novembre 2017, à l’occasion de la nouvelle édition des Assises de la Mer, le ministre de la Transition écologique et solidaire a déclaré vouloir encourager et faciliter le développement des énergies marines renouvelables et des parcs éoliens offshore en particulier. Le ministre veut pour cela réduire de manière significative les délais de mise en œuvre des projets via des allègements et simplifications administratives.
Invité à s’exprimer en clôture des Assises de l’économie de la Mer (AEM) organisée les mardi 21 et mercredi 22 novembre au Havre, le ministre de la transition écologique a évoqué le cas des énergies marines renouvelables et leur faible développement dans l’Hexagone. En effet, malgré un potentiel prometteur le long des côtes françaises, les énergies marines accusent encore un certain retard en France du fait de procédures administratives complexes et de recours juridiques pas toujours justifiés, selon le ministre.
Si le Premier Ministre Edouard Philippe, présent mardi 22 novembre au Havre, s’est montré quelque peu alarmiste sur la situation, déclarant que la France avait effectivement pris beaucoup de retard et que les efforts mis en œuvre pour rattraper ce retard n’avaient eu jusqu’à présent que « des résultats mitigés », Nicolas Hulot a réaffirmé quant à lui son ambition de « simplifier les procédures » pour faciliter la mise en place des projets actuels et futurs, et réduire par exemple à « moins de sept ans » le délai nécessaire en France pour créer un parc éolien en mer (contre « plus de 10 ans » actuellement). Si la plupart des éoliennes en mer dans le monde sont posées sur les fonds marins, le ministre s’est dit également « convaincu que l’éolien flottant » était « promis à un très grand avenir » et que « la démonstration de sa rentabilité économique et énergétique viendrait très rapidement ».
Concernant les autres EMR comme l’énergie hydrolienne (qui produit de l’électrifié grâce aux courants) ou l’énergie thermique des mers (qui exploite les différences de températures en surface et en profondeur) par exemple, le ministre s’est là aussi voulu rassurant pour les industriels du secteur. « On va continuer de les soutenir jusqu’au jour où on pourra lancer les premiers appels d’offres », a poursuivi le ministre.
Crédits photo : AEM2017
COMMENTAIRES
A noter qu’Eolmed devrait sous peu émettre des obligations sur 3 à 5 ans en Financement participatif pour son parc flottant en Méditerranée :
https://enerfip.fr/placer-son-argent/investissement-eolien/eolmed/
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Bnef, pourtant très modéré dans ses analyses comparé à d’autres, prévoit quand même que les coûts nivelés de l’éolien terrestre devraient diminuer de 47 % d’ici 2040 grâce à des turbines moins coûteuses et plus efficaces et à des régimes OPEX perfectionnés.
Au cours de la même période, les coûts de l’énergie éolienne en mer devraient chuter de 71 %, grâce à l’expérience, à la concurrence et aux économies d’échelle.
https://about.bnef.com/new-energy-outlook/
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