La France prépare un premier appel d'offres renouvelable bi-technologique

La France prépare un premier appel d’offres renouvelable bi-technologique

appel-d-offres-bi-technologique-energies-renouvelables-eolienne-solaire

A la demande de la Commission européenne, le ministère de la Transition écologique et solidaire prépare un nouvel appel d’offres dans les énergies renouvelables destiné à soutenir encore davantage les filières solaire et éolienne. Il s’agira du premier appel d’offres dit de « technologie neutre » mettant en concurrence ces deux énergies vertes, a détaillé jeudi 16 novembre 2017, Virginie Schwarz, responsable de la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).

Considérant désormais les filières de production éolienne et solaire suffisamment matures, la Commission européenne encourage vivement les Etats membres à s’engager sur des procédures incitatives les mettant directement en concurrence. Déjà expérimenté au Royaume-Uni, en Espagne, aux Pays-Bas et en Allemagne, ce type d’appel d’offres dits « technologiquement neutres » serait le meilleur moyen d’obtenir le prix le plus bas. C’est la « meilleure solution économique (…) qui donnera les prix de soutien les plus bas », a expliqué Virginie Schwarz jeudi 16 novembre lors des Assises de l’éolien terrestre, même si « ce n’est pas encore gagné » car « en face de nous il y a des gens qui défendent ardemment la solution inverse ».

Un appel d’offres bi-technologique à l’avantage de l’éolien ?

Les industriels français notamment craignent les résultats d’une telle démarche, généralement favorable à l’éolien au détriment du solaire. En Espagne par exemple, un appel d’offres multi-énergies de 3.000 MW avait vu la quasi-totalité des capacités distribuées (2.979 MW) attribué à l’éolien. « C’est ce que l’on craint » en France, explique de son côté Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), défendant un « équilibre » à respecter entre des filières qui ont des caractéristiques différentes (durées de développement, procédures d’autorisation, degré de maturité, etc.).

« Nous le faisons parce que la Commission européenne nous l’a demandé », a rappelé toutefois Virginie Schwarz, sans donner plus de détails. Le volume et le calendrier précis de cet appel d’offres ne sont pas encore connus, mais on sait en revanche que la Commission européenne avait validé fin septembre un régime d’aide spécifique pour un appel d’offres bi-technologique éolien et solaire, d’une capacité de 200 mégawatts, concernant des installations « n’excédant pas 18 mégawatts ».

Crédits photo : Mat Fascione

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
jeu 2 Nov 2023
Alors que le marché automobile sort de l'ombre de la pandémie, l'énergie électrique s'impose comme la vedette de la reprise. Octobre 2023 témoigne d'une croissance vigoureuse des immatriculations, notamment pour Renault qui s'illustre avec une hausse spectaculaire.   Une augmentation…
ven 22 Déc 2023
Du 11 au 13 juin 2024, la Semaine Européenne de l'Énergie Durable (EUSEW) rassemblera à Bruxelles et en ligne les acteurs clés de l'énergie durable pour promouvoir une transition énergétique juste et compétitive en Europe. Cette édition, mettant l'accent sur…
Data4, expert dans la construction de data centers - centres de données, va collaborer avec l'Université Paris-Saclay sur un projet de forêt d'algues sur les toits de son centre de Marcoussis (Essonne) afin de produire de la biomasse à partir…
ven 5 Jan 2024
L'Allemagne, géant industriel européen, montre l'exemple dans sa bataille contre le changement climatique. Avec des émissions de CO2 au plus bas depuis 70 ans, le pays démontre qu'une transition énergétique ambitieuse est non seulement possible, mais aussi efficace.    …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.