Après plusieurs mois de baisse consécutifs (-0,8% en août et – 4,3% en juillet, stables en septembre), traduisant la tendance baissière durant l’été des coûts d’approvisionnement du fournisseur Engie, les tarifs réglementés du gaz poursuivront en novembre le retour à la hausse engagé le mois dernier (+1,2% en octobre). Selon un communiqué officiel de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publié mardi 31 octobre dernier, ces tarifs, appliqués par Engie à environ 5,8 millions de consommateurs dans l’Hexagone, devraient augmenter de 2,6% en novembre 2017.
Les tarifs réglementés du gaz naturel, encore appliqués par Engie à plusieurs millions de clients en France, augmenteront en moyenne de 2,6% au mois de novembre, a indiqué la Commission de régulation de l’Energie (CRE). Ces tarifs augmenteront de 0,8% pour les consommateurs qui utilisent le gaz pour la cuisson, de 2,7% pour ceux qui l’utilisent pour se chauffer et de 1,2% pour ceux qui en font un double usage chauffage et cuisson, détaille la CRE dans sa délibération.
En baisse moyenne de 20,5% depuis le 1er janvier 2014, ces tarifs avaient augmenté de manière significative cet hiver, plus particulièrement au mois de janvier 2017 pour lequel la CRE avait autorisé une hausse de 5% du fait de la hausse d’une taxe et des coûts d’approvisionnement d’Engie, avant d’entamer une tendance baissière au printemps. Il s’agit là de la deuxième hausse consécutive des tarifs réglementés, qui avaient déjà augmenté de 1,2% en octobre en raison de la hausse du prix du gaz sur les marchés de gros.
Pour rappel, depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole, et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents (EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc). Les tarifs réglementés du gaz n’incluent pas les diverses taxes, mais comprennent les coûts d’approvisionnement d’Engie, et sont révisés mensuellement par le collège de la Commission de régulation de l’énergie, selon une formule qui prend en compte les prix du gaz sur le marché de gros et le cours du baril de pétrole. Ils sont actuellement en sursis à la suite d’une décision du Conseil d’Etat rendue en juillet 2017 et jugeant ces tarifs contraires au droit européen.