EPR de Flamanville : EDF confirme le calendrier de mise en service

EPR de Flamanville : EDF confirme le calendrier de mise en service

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Le groupe EDF a confirmé, dans un communiqué publié lundi 9 octobre 2017, le calendrier des deux dernières phases d’essais du réacteur EPR de Flamanville ainsi que sa mise en service au dernier trimestre 2018. L’électricien public, qui prépare actuellement les essais à froid et les tests de fonctionnalité des matériels en vue du chargement du réacteur en combustible, s’est dit “confiant” sur sa capacité à passer avec succès ces deux prochaines étapes déterminantes pour la mise en service du réacteur dans les délais.

Le nouveau calendrier présenté par EDF en septembre 2015 devrait finalement être le bon. Le groupe français a confirmé cette semaine la tenue des délais pour une mise service de l’EPR de Flamanville au quatrième trimestre 2018, et maintenu la date du 16 novembre 2019 pour un fonctionnement du réacteur à pleine puissance (1.650 mégawatts). Le chantier avance donc au rythme voulu par EDF, et plusieurs étapes déterminantes ont déjà été franchies cette année.

Lire aussi : EPR de Flamanville : le réacteur atteindra sa pleine puissance fin 2019

A Flamanville, on est en train de terminer la phase de construction et on rentre vraiment dans la phase de tests complets de l’installation”, a souligné Xavier Ursat, directeur Ingénierie et Projets Nouveau Nucléaire, dans un entretien à l’AFP. Cette phase a commencé cet été avec les opérations “de chasses en cuve”, à savoir le rinçage des circuits en y faisant circuler de l’eau à très grand débit, et se poursuivra ensuite avec les essais “à froid” qui débuteront lors de la deuxième quinzaine de décembre 2017 et permettront notamment de vérifier l’étanchéité du circuit primaire du réacteur à une pression de plus de 240 bars (supérieure à la pression de ce circuit lorsqu’il est en exploitation). “On va faire circuler l’eau pour la première fois avec les pompes primaires dans l’ensemble de la chaudière nucléaire et mesurer toutes les pressions, les débits et voir si tous les systèmes se comportent normalement”, a détaillé de son côté Laurent Thieffry, directeur du projet Flamanville 3.

Viendront ensuite les essais “à chaud” qui débuteront en juillet 2018 et démontreront le bon fonctionnement de l’installation dans des conditions de température et de pression similaires aux conditions d’exploitation. L’ensemble de ces opérations mobiliseront au total plus de 1.000 ingénieurs et techniciens expérimentés venant d’EDF et de partenaires industriels.

Crédits photo : EDF

Rédigé par : La Rédaction

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  • A noter par ailleurs dans l’actualité : D’importantes failles dans la sécurité des 58 réacteurs actuels en cas de terrorisme, qui ne sont pas du ressort de l’ASN en France

    Sept experts du nucléaire (trois Français, une Allemande, deux Britanniques et un Américain) ont travaillé pendant 18 mois afin d’identifier les failles de sécurité et alerter les pouvoirs publics et EDF, qui exploite les 19 centrales françaises, sur les dangers en cas d’attaque terroriste et qui ne sont pas du ressort de l’ASN comme le confirme Pierre-Franck Chevet son président.

    “Les conclusions du rapport sont tellement alarmistes que les experts et leur mandataire Greenpeace pourtant rompus aux hypothèses les plus inquiétantes, ont décidé de ne rendre publique qu’une version « light » expurgée des informations les plus sensibles”.

    Ainsi pour des raisons de sécurité des copies de ce rapport ont été remises à des hauts fonctionnaires en charge des questions de défense et sécurité au sein des institutions (ASN, IRSN et Cossen) et du gouvernement.

    Parmi les conclusions : “Nous connaissons un déficit historique de la protection de nos installations, et notamment des piscines de refroidissement” s’alarme Yves Marignac, l’un des contributeurs du rapport. A l’époque du lancement du programme nucléaire français, l’attention a été portée uniquement sur le risque d’emballement du coeur du réacteur. L’évolution du risque terroriste en quarante ans change tout. Aucune instance coordonnée n’existe sur la sécurité nucléaire. Contrairement à d’autres pays, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ne s’occupe que des questions de sécurité techniques, mais pas des risques terroristes.

    Les piscines de stockage des barres de combustible usagé, situés à l’extérieur des bâtiments blindés du réacteur, sont extrêmement vulnérables. Elles présentent en outre une radioactivité beaucoup plus concentrée que les réacteurs eux-mêmes. Si elles étaient endommagées lors d’une attaque entraînant la vidange de l’eau de refroidissement, les barres de combustible seraient mises à nu, entraînant une hausse de la température et des rayonnements.

    Le renforcement des 58 piscines coûterait entre 1,6 et 2,26 Mds€ par piscine de réacteur. Celui des quatre piscines principales de La Hague, entre 11,6 et 22,6 Mds€. Et celui des 58 réacteurs (hors piscines), entre 2,7 et 3,8 Mds€ par réacteur. Au total, ce sont donc entre 140 et 222 Mds€ qu’il faudrait débourser pour mener à bien ce gigantesque chantier. Soit entre trois et cinq fois ce qu’EDF a prévu de dépenser pour prolonger la durée de vie des centrales. Mais ne pas le faire pourrait nous coûter encore bien plus cher.

    http://www.leparisien.fr/economie/risque-terroriste-des-failles-dans-la-securite-des-centrales-nucleaires-10-10-2017-7320102.php

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