Alors que Dalkia, filiale d’EDF spécialisée dans les services énergétiques, se renforçait une nouvelle fois en Pologne via l’acquisition lundi 2 septembre 2017 de l’entreprise Matex Controls, le groupe EDF poursuit en parallèle le processus de cession de ses actifs thermiques à l’international. Le feu vert des autorités polonaises de la concurrence, obtenu jeudi 5 octobre, devrait lui permettre notamment de finaliser rapidement l’opération de rachat d’EDF Polska par l’énergéticien local PGE.
Engagé dans un projet de cession de ses activités de cogénération et de sa centrale thermique de Rybnik en Pologne, l’énergéticien français EDF devrait finalement conclure ce dossier prochainement avec l’énergéticien polonais PGE, seul repreneur autorisé par l’Etat. Les autorités nationales de la concurrence ont donné, jeudi 5 octobre 2017, leur feu vert à la réalisation de cette transaction dont les détails avaient été négociés en mai dernier.
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Cette opération prévoit le rachat par PGE de huit centrales thermiques dans les grandes villes, de la centrale Rybnik en Silésie et de 400 km de réseaux de chaleur d’EDF Polska dans quatre villes, contre un montant d’environ 4,5 milliards de zlotys (1,05 milliard d’euros). “Le feu vert donné par le président d’UOKiK marque un pas fondamental vers la finalisation de la transaction, rapidement et conformément aux délais prévus”, s’est félicité Henryk Baranowski, le PDG du groupe polonais cité dans un communiqué du groupe.
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Pour rappel, ce projet de cession s’était soudainement complexifié après le blocage fin 2016 par les autorités, de la scission d’EDF Polska, dont EDF entendait vendre les actifs de cogénération (chaleur et électricité) au fonds australien IFM Investors et les actifs de la centrale à charbon de Rybnik (électricité) au groupe tchèque EPH. Le gouvernement polonais, très conservateur, considérait cette opération comme contraire aux intérêts nationaux, et avait prétexté la crainte d’une envolée des prix et des risques pour la sécurité énergétique de la Pologne. Finalement conclue avec PGE, cette transaction ne nécessite plus désormais que l’accord d’une agence d’État polonaise (qui dispose d’un droit de préemption) pour être finalisée.
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