Interrogé mardi 19 septembre 2017 sur l’avancée des négociations en Inde et la vente potentielle de six réacteurs de troisième génération à New Delhi, le directeur exécutif du groupe EDF en charge de l’ingénierie et des projets Xavier Ursat, s’est dit relativement confiant dans les progrès réalisés. Un premier accord pourrait même être signé “d’ici à quelques mois“, compte tenu des fortes ambitions de développement affichées par Narendra Modi dans la filière nucléaire.
Désireux de répondre aux besoins énergétiques croissants de sa population, et aux nouveaux enjeux de lutte contre le changement climatique, l’Inde souhaite s’engager vers une production d’énergie plus responsable sous l’impulsion de son Premier ministre Narendra Modi. Ce dernier considère notamment l’énergie nucléaire comme une des solutions à privilégier dans l’avenir en complément des énergies renouvelables pour réduire à court terme les émissions de gaz à effet de serre de son pays.
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Le gouvernement indien négocie donc actuellement avec plusieurs puissances nucléaires (dont les Etats-Unis, le Japon, la Russie et la France) dans le but d’accroître son programme nucléaire civil, et pourrait prochainement passer commande auprès du groupe EDF. Le groupe français est en effet bien positionné et pourrait, selon les dernières déclarations de Xavier Ursat, signer “d’ici à quelques mois” un premier accord avec l’Inde en vue de construire six réacteurs nucléaires de nouvelle génération. Les discussions “avancent bien” et “nous souhaitons pouvoir signer un accord pour engager les études de ces six EPR dès que possible”, a indiqué Xavier Ursat. “Nous espérons d’ici à quelques mois pouvoir signer un premier accord avec les Indiens”, a-t-il ajouté. Un protocole de coopération relatif à la construction de ces six EPR à Jaitapur (Etat du Maharashtra), dans l’ouest du pays, avait déjà été signé entre EDF et son homologue indien Nuclear Power Corp of India Ltd (NPCIL), à l’occasion de la visite d’Etat de l’ancien Président français François Hollande en Inde en janvier 2016.
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Outre l’Inde, plusieurs pays dont l’Afrique du Sud et l’Arabie Saoudite serait également entrés en contact avec EDF afin d’évoquer l’achat d’un ou plusieurs réacteurs de troisième génération. “Beaucoup de pays dans le monde discutent avec nous de l’opportunité d’en faire chez eux”, a souligné Xavier Ursat. A ce jour, EDF construit un réacteur EPR en France à Flamanville dans la Manche, et deux en Chine à Taishan dont le premier devrait entrer en service incessamment sous peu. Deux autres exemplaires sont également prévus au Royaume-Uni sur le site d’Hinkley Point.
Crédits photo : EDF
COMMENTAIRES
“d’ici à quelques mois”
EDF n’a donc pas pris en compte le REX de Dassault ? Ne jamais mentionner d’échéance pour un contrat d’exportation en Inde ! ;-D
Avec la disparition d’Alstom et les turbines Arabelle sous pavillon GE donc un maillon très important de l’ensemble, çà risque d’être difficile…
Voir un scandale de plus qui vaut le détour :
http://www.lcp.fr/emissions/droit-de-suite/283004-droit-de-suite
Les Indiens vont surtout attendre les 3 ans de REX de Flamanville et Taishan ,soit vers 2021 environ,avant de commander de manière certaine, 6 EPR à EDF…