A quoi va servir la banque d'uranium au Kazakhstan ? - L'EnerGeek

A quoi va servir la banque d’uranium au Kazakhstan ?

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Le 24 août 2017, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique et les autorités du Kazakhstan ont inauguré une banque d’uranium. Une première à l’échelle mondiale car si certains pays sont déjà dotés de ce genre de banques, aucune organisation n’avaient jamais mis sur pied un tel dispositif. Grâce à ce stock sécurisé, l’Agence souhaite remplir une double mission : assurer l’approvisionnement des centrales nucléaires existantes en énergie, et favoriser la lutte contre la prolifération nucléaire. Mais surtout, cette réserve mondiale d’uranium pourrait servir d’argument pour séduire les pays en voie de développement qui hésitent à investir dans l’énergie nucléaire.

Une banque d’uranium

Tout comme Fort Knox renferme un trésor, la banque d’uranium qui vient d’être inaugurée à Oskemen, au Kazakhstan, est destinée à devenir l’un des lieux les plus protégés de la planète du fait de ce qu’elle renferme. Elle sera administrée par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), elle-même contrôlée par l’ONU. La banque d’uranium est basée dans le nord-est du Kazakhstan, dans une zone protégée qui se situe à plus de 800 km de la capitale d’Astana. Elle se trouve au coeur d’un complexe entièrement sécurisé, construit pour l’occasion. Il a fallu un budget de 124,5 millions d’euros pour mettre au point les espaces de stockage et assurer leur mise en conformité avec les normes de sécurité de l’AIEA. La banque compte une superficie totale de 880 m2 pouvant accueillir 90 tonnes d’uranium faiblement enrichi.

L’uranium faiblement enrichi est utilisé dans les centrales nucléaires afin de faire fonctionner les réacteurs à eau légère. Cette technologie de nucléaire civile est la plus répandue à l’heure actuelle dans le monde. Les 90 tonnes d’uranium stockés semblent anecdotiques à l’échelle des besoins de la planète. Mais la banque n’a pas vocation à fournir tout le monde : elle doit servir d’ultime recours aux pays qui ont du mal à s’approvisionner pour faire tourner leurs centrales nucléaires.

Inauguration de la banque d’uranium avec le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano.

L’approvisionnement en uranium : un enjeu de taille

L’idée d’une banque d’uranium n’est pas nouvelle. La Russie et les Etats-Unis en possèdent déjà. Mais ces réserves sont des stocks nationaux qui servent à assurer l’approvisionnement en uranium pour leurs centrales nucléaires. Une sécurité qui est loin d’être anecdotique puisque dès qu’on touche au secteur de l’énergie, la question de la sécurité des approvisionnements est cruciale. C’est dans cet état d’esprit que l’AIEA a souhaité créer sa propre banque d’uranium.

Bien que le stock soit limité, il est destiné à parer au plus pressé si un pays vient à manquer d’uranium pour assurer ses besoins énergétiques. Dans les faits, le mode de fonctionnement fixé par l’Agence est assez simple : “Si un membre de l’AIEA est incapable de se fournir en combustible sur le marché, il peut demander en dernier recours d’être approvisionné  par la banque de l’AIEA. Le directeur général de l’AIEA déterminera alors si la demande répond aux critères fixés”. Ces critères évoqués font référence à une règle incontournable : l’uranium ne pourra servir qu’à alimenter des sites de production d’énergie, et en aucun cas des programmes militaires. Avec cette banque d’uranium, l’AIEA veut donc éviter tout risque de problème d’approvisionnement aux pays nucléarisés, notamment aux pays dont l’industrie nucléaire est encore peu développée et qui sont les plus susceptibles de rencontrer des difficultés sur le marché de l’uranium. Mais le projet vise aussi à limiter le risque de voir émerger un marché illégal de l’uranium qui entraînerait une prolifération nucléaire.

Enfin, cette banque d’uranium pourrait servir d’argument pour promouvoir l’énergie nucléaire auprès de certains pays qui envisagent d’investir dans cette technologie énergétique. En Afrique particulièrement, plusieurs états envisagent de déployer un réseau de centrales nucléaires afin de couvrir les besoins énergétiques croissants de leur population. Le nucléaire s’affiche comme un moyen efficace de parvenir à une croissance rapide de la production énergétique. Un modèle énergétique qui a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays occidentaux, la France en tête. Surtout, l’énergie nucléaire reste un symbole de puissance et de réussite, un signal économique fort synonyme de bonne santé industrielle.

Le Kazakhstan : plaque tournante de l’uranium

Mais pourquoi avoir choisi le Kazakhstan comme pays hôte pour la banque d’uranium ? La réponse est en fait évidente : parce que le Kazakhstan est la plaque tournante du marché mondial de l’uranium, ce qui fait donc de lui un partenaire privilégié pour l’AIEA dans ce projet. Le Kazakhstan est le premier pays producteur d’uranium dans le monde, devant le Canada et l’Australie. En 2016, il représentait à lui seul 40% de la production d’uranium annuelle. L’état est d’ailleurs très investi dans ce secteur puisque Kazatomprom, la compagnie d’exploitation nationale, pèse pour moitié dans la production du pays.

Classement des pays producteurs d’uranium.

Paradoxalement, le pays a très peu investi dans l’énergie nucléaire : la production d’électricité issue du nucléaire est infime et, même si le Kazakhstan souhaite construire de nouvelles centrales d’ici 2030, la part de l’énergie nucléaire ne devrait pas dépasser les 4,5% du mix énergétique national. Spécialiste de l’uranium mais pas du nucléaire, le Kazakhstan faisait donc figure de pays idéal pour installer la banque d’uranium.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • « L’énergie nucléaire (la France en tête) reste un symbole de puissance et de réussite, un signal économique fort synonyme de bonne santé industrielle. »

    Affirmation publicitaire contraire aux faits économiques et industriels (voir également Ukraine etc)

    Quant à la sécurité d’une banque d’uranium située au Kazakhstan sous régime Nazarbaïev et forte dépendance du gouvernement russe et des méthodes Rosatom et Gazprom c’est un choix des plus curieux, l’Australie a par exemple plus de réserves d’uranium.

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    • Désolé c’est hors sujet, mais ça donne quoi la mise en redressement judiciaire de Vergnet, le dernier fabriquant français d’éoliennes ? Je croyais que les ENR devaient apporter des emplois par millions ?

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      • Si le monopole et lobby nucléaire que vous défendez aveuglément sans objectivité n’avait accaparé l’essentiel du marché de l’énergie, nous aurions des groupes éoliens tels que Vestas ou Siemens, serions meilleurs en efficacité énergétique et n’aurions pas abandonné les projets notamment dans le solaire CSP avec Odeillo dont les travaux ont repris avec des résultats remarquables mais forcément un surcoût après la mise en veille du site et alors que le marché mondial du solaire CSP est important avec des stockages à bas coût dans des matériaux de recyclage.

        Les renouvelables étant plus diversifiées et universelles que le nucléaire, elles sont pas nature plus créatrices d’emplois comme on le constate d’études en études.

        Vergnet ne bénéficiera certes pas à coup de milliards d’euros du renflouement de l’Etat comme Areva et EDF alors que le secteur éolien se concentre mais ses éoliennes avaient une utilité comme on le voit actuellement notamment dans les zones cycloniques et immergées.

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        • C’est bizarre : Vergnet partageait les mêmes marchés que Vestas (qui parvient tout juste à produire des bénéfices) ou Siemens. Pourquoi n’arrivait-il pas à s’en sortir aussi “bien” que ses concurrents, alors qu’il bénéficiait lui aussi de la garantie d’achat sur l’électricité produite par ses machines, à un tarif subventionné ?

          Les industriels ENR ne pourraient-ils pas avoir la moindre micro-seconde d’introspection, au lieu de constamment rejetter la faute de leurs échecs sur les autres, et de réclamer constamment des subventions, des marchés aidés, ou des réglementations sur mesure ?

          Par ailleurs, je vous rappelle que les milliards d’Areva ont aussi servi à renflouer les pertes liées à son activité éolienne (600 millions d’euros de provisions et dépréciations pour son activité renouvelables en 2014), revendues à Gamesa depuis contre 60 millions d’euros.

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          • Historiquement, c’est un fait connu et avéré et non une accusation du seul secteur Enr, la filière nucléaire uranium a constamment cherché à nuire au développement des renouvelables, comme à d’autres filières nucléaires, du fait de la rente liée au retraitement notamment.

            La concurrence entre des secteurs énergétiques est un fait mais là cà été particulièrement néfaste, tant au plan du développement d’autres technologies, dont les renouvelables, qu’à celui de l’efficacité énergétique notamment.

            A l’heure de la blokchain et de la distribution d’énergie entre collectivités et particuliers avec la meilleure efficacité possible qui se met en place dans différents pays, le nucléaire fait figure de dinosaure du temps passé.

            Heureusement que d’autres pays ne sont pas restés figés et on permis de faire progresser notamment les renouvelables de même que toutes les technologies dérivées et d’en faire baisser fortement les prix car sinon nous serions dans une impasse, sans évolution notoire du secteur nucléaire français qui est en train de se faire absorber par les chinois.

            C’est un monopole qui a trop abusé de son pouvoir et on en paie les conséquences en devant remettre systématiquement de l’argent, et çà n’est pas fini.

            Résultat, nous avons pris du retard dans les renouvelables et l’efficacité énergétique et Vergnet tout comme la filière nucléaire d’Areva se sont fait distancer et cela nécessitait des rachats à coûts élevés pour tenter de se mettre à niveau.

            Quand on est dans un secteur, il faut savoir regarder ce qui se passe ailleurs.

            Les déficits d’Areva dans l’éolien qui étaient ponctuels sont sans commune mesure avec les déficits chroniques de cette société dans le nucléaire.

            Elle aurait déposé le bilan sans appui régulier et massif de l’Etat.

            Vergnet n’est pas comparable à Vestas puisqu’il était principalement à l’origine sur un créneau de marché (zones cycloniques) et c’est une PME plus récente.

            Vestas a eu un temps une politique expansionniste inadaptée mais a corrigé le tir et se porte bien malgré qu’il réponde de plus en plus à des appels d’offres sans subventions et face à une forte concurrence chinoise notamment :

            http://www.zonebourse.com/VESTAS-WIND-SYSTEMS-A-S-1413059/actualite/Vestas-nouvelle-annee-brillante-en-2016-forte-hausse-du-dividende-23834373/

            Le secteur des Enr, s’il a demandé des aides aux départ, n’a pas demandé à être soutenu longtemps mais une politique claire, cohérente et non erratique comme on l’a vu dans le solaire par exemple.

            Il a en particulier surtout demandé une hausse du prix du C02 car comme le confirment des études européennes récentes il y a par exemple un déficit de solaire thermique alors que ce dernier répond à d’énormes besoins énergétiques et offre beaucoup de solutions, mais le prix du gaz est anormalement bas avec la réduction de la demande chinoise, le gaz de schiste nord américain et les exportations massives de la Russie qui bat des records de dépendance aux fossiles (62% des exportations).

            Le solaire thermique est pourtant quasi compétitif au prix du gaz donc une très faible hausse du prix du C02 suffirait à faire repartir fortement ce marché et par là même soutiendrait l’hybride dont le thermovoltaïque/aérovoltaïque dont les études montrent la pertinence.

          • Voir page 32 l’apport du simple solaire thermovoltaïque/aérovoltaïque et hybride via une étude de Cardonnel Ingénierie, pourtant sur des technologies déjà dépassées,

            http://www.enerplan.asso.fr/index.php?option=com_docman&task=doc_download&gid=2381&Itemid=52.

            auquel on ajoute du stockage dans des matériaux à changement de phase (Stock-R pour Systovi par exemple ou ballon intégrant des matériaux à changement de phase issus du recyclage (pour Dualsun, Nelskamp etc) dans lequel circule le caloporteur ou eau.

            L’apport est de l’ordre de 50% du chauffage, environ 70% de l’eau chaude et le raccord à une pompe à chaleur permet de faire le complément en augmentant notoirement son Cop. Cà permet en outre la recharge de véhicules électriques et couvre dans certains cas l’intégralité des besoins électriques d’un habitat.

            C’est simple, rapidement amorti, accessible à beaucoup et permet d’éviter ou de réduire fortement les pics de demande énergétique et selon les situations de réduire de 70 à 100% la consommation globale d’un habitat en plus de recharger des véhicules électriques.

          • “Historiquement, c’est un fait connu et avéré et non une accusation du seul secteur Enr, la filière nucléaire uranium a constamment cherché à nuire au développement des renouvelables”

            Ce fait “connu et avéré” me semble bizarre : EDF et le CEA sont quasiment les seules entités françaises à pratiquer une R&D de taille sur les ENR, et EDF ENR est une des plus gros acteurs d’Europe dans ce domaine.

            Par ailleurs, la filière uranium n’a pas vraiment à se sentir menacée, au moins en France : Malgré une décennie de subvention intensive, les filières ENR n’occupent toujours qu’une part anecdotique sur notre marché.

            En revanche, je ne peux m’empêcher de constater que ce sont systématiquement les industriels ENR qui attaquent le nucléaire dans les médias (et vous en êtes l’exemple parfait), comme s’ils cherchaient à se faire une place en éjectant le grand frère un peu encombrant…

          • Je n’attaque pas le nucléaire et n’appartiens pas aux Enr. Je signale simplement qu’il est impossible au secteur nucléaire de rivaliser avec des technologies sans risques et recyclables qui sont universelles et sont produites en très grande séries comme les renouvelables et en grande partie le stockage et qui ont encore des potentiels importants d’améliorations et baisses de prix.

            En plus de cela un autre modèle se met en place et qui enfonce le clou grâce aux technologies qui arrivent et au numérique et concerne la décentralisation et l’autonomie énergétique de régions, quartiers, entreprises, habitats etc

            Nous sommes nombreux à l’anticiper dont des universités et différents experts depuis des années et à le dire et ce dans le but que le monopole français se réforme beaucoup plus vite car vous constatez qu’il n’arrive pas comme d’autres ailleurs aux Etats-Unis, Japon etc à s’adapter alors qu’il est pourtant ancien.

            Pas mal de dirigeants se sont ainsi fait surprendre pas l’essor et la baisse des renouvelables.

            On peut anticiper que le nucléaire français va se faire dépasser par les chinois si ce n’est déjà fait et vous constatez bien qu’il ne représente pas grand chose dans le marché international et que cela ne va guère aller en s’améliorant.

            D’où la nécessité de se diversifier plus rapidement cà évitera d’être perdants dans tous les domaines et d’y perdre beaucoup d’argent dans des renflouement répétitifs. Cà concerne aussi des emplois.

            Quant à l’historique vous trouverez sur le net des donnée sur le secteur hydraulique qui était majoritaire jusque dans les années 50 et s’est fait éliminer par le monopole nucléaire alors qu’il était souvent compétitif et aurait pu évoluer favorablement et être d’un apport nettement plus important.

            De même dans les années 80 sous le ministère d’Hubert Curien la France avait un bon niveau dans tous les domaines des renouvelables et un certain nombre de secteurs ont été mis à l’écart en partie sous la pression du monopole nucléaire comme des chercheurs ou des entrepreneurs l’ont relaté.

            Dans le même temps vous pouvez observer que ce même monopole n’a rien fait dans le passé pour faire en sorte que les français consomment moins. Cà a été au contraire une politique de gaspillage énergétique et on ne peut pas dire que depuis récemment de gros efforts soient faits par l’opérateur Edf pour que les français consomment moins, on reste un peu dans le gadget et les chiffres d’amélioration de l’efficacité énergétique évoluent très lentement.

            Enfin si des secteurs comme l’éolien sont en retard en France avec des sociétés parfois en difficulté, vous constaterez que contrairement à d’autres pays les délais de mise en place sont bien plus longs et si certains recours sont justifiés, en France il y a eu des recours systématiques dans toutes les régions et majoritairement injustifiés par une minorité qui appartenaient souvent au secteur nucléaire.

            Je ne constate pas que le secteur Enr attaque le nucléaire puisque ce dernier fait aussi des renouvelables. Le sujet n’est pas binaire pour ou contre mais seulement de voir les évolutions en cours et les meilleurs solutions. Nous ne sommes plus dans les années 50.

            Ce qui est clair c’est que dans tous les débats sur l’énergie il y a toujours eu des représentants du nucléaire veillant à imposer une vision très française des choses et en désaccord avec des représentants étrangers du même secteur nucléaire. C’est un peu l’omerta et pour un scientifique comme moi très déplaisant, donc quand il y a des inexactitudes dans le nucléaire comme dans les renouvelables, comme c’est mon sujet je me permets d’intervenir.

  • Une telle quantité stockée parait effectivement faible : 90 tonnes, c’est même pas de quoi charger une paire de tranches 900MWe.

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  • « Mais surtout, cette réserve mondiale d’uranium pourrait servir d’argument pour séduire les pays en voie de développement qui hésitent à investir dans l’énergie nucléaire. » ????
    On sait très bien que le combustible uranium n’est pas ce qu’il y a de cher dans la technologie nucléaire, c’est tout le restant…

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