Le nucléaire américain est toujours au point mort - L'EnerGeek

Le nucléaire américain est toujours au point mort

nucleaire-americain

Fin juillet 2017, le nucléaire américain a connu un nouveau revers : l’arrêt des travaux pour la construction de deux réacteurs nucléaires en Caroline du Sud a été annoncé. Alors que le secteur espérait, il y a encore dix ans, se déployer à grande échelle sur le territoire américain, son avenir semble désormais plus compromis que jamais. Victime de ses coûts élevés, de sa mauvaise presse et de la concurrence d’autres sources d’énergie, le nucléaire ne parvient toujours pas à s’imposer dans le mix énergétique américain.

L’échec du projet nucléaire Summer

Le 31 juillet 2017, les autorités de Caroline du Sud ont annoncé la fin des travaux pour la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires : le projet a été malmené au point de ne plus pouvoir être sauvé. Deux compagnies, la Santee Cooper et la South Carolina Electric & Gas avaient été choisies pour mener à bien ce projet nucléaire baptisé Summer. Avec un budget de 11,5 milliards de dollars, la nouvelle centrale nucléaire devait être livrée en 2020. Mais c’était sans compter les retards accumulés ainsi que les normes de sécurité nucléaire de plus en plus exigeantes. Devant tant de difficultés, les deux entreprises ont préféré jeter l’éponge : en l’état actuel des choses, la centrale n’a aucune chance d’être livrée avant au moins 2024, et pour terminer le projet il faudrait doubler le budget initial. Inconcevable pour les entreprises car le projet Summer n’aurait alors aucune chance de devenir rentable.

La répartition des réacteurs reste très déséquilibrée : certains états refusent d’investir dans l’énergie nucléaire.

Le nucléaire américain : une énergie à l’arrêt

Ce coup dur pour le projet Summer résume à lui seul l’état du secteur nucléaire américain. Développé dans les années 1960, le nucléaire civil américain n’a jamais vraiment réussi à s’imposer et il est resté, au fil des décennies, une source d’énergie relativement anecdotique. En 2016, le nucléaire ne pesait que 19,7% dans le mix électrique américain. Un profil énergétique aux antipodes du mix français qui repose majoritairement sur l’énergie nucléaire. En 2006, l’administration américaine souhaitait relancer le nucléaire civil et espérait installer 45 nouveaux réacteurs sur le territoire américain à l’horizon 2030. Avec l’arrêt du projet Summer, il ne reste désormais plus qu’un seul réacteur nucléaire en construction, dans l’état de Géorgie, et aucune autre construction n’est prévue pour l’instant.

La concurrence du gaz de schiste

Si l’énergie nucléaire peine à séduire aux Etats-Unis, c’est notamment à cause de l’accident de la centrale de Three Mile Island en 1979 (le cœur d’un réacteur avait partiellement fondu et plus de 200 000 personnes avaient dû fuir) mais c’est surtout parce que cette ressource est peu compétitive par rapport aux autres énergies. Longtemps concurrencé par le charbon-roi, le nucléaire américain souffre depuis quelques années de la comparaison avec le gaz de schiste qui a le vent en poupe outre-atlantique.

Les ressources de gaz de schiste sont très importantes sur le continent nord-américain, et l’exploitation tourne actuellement à plein régime. Là où l’exploitation d’un site gazier permet d’obtenir un kilowatt d’électricité à 1 000 dollars, il faut compter 10 000 dollars pour 1 kilowatt issu de l’énergie nucléaire. Ce manque de compétitivité, ajouté aux suspicions liées à la sécurité des réacteurs, a tué dans l’oeuf tout espoir pour le nucléaire américain de se relever. Aujourd’hui, le gaz naturel pèse 33,8% dans le mix électrique américain, suivi de près par le charbon qui représente 30,4%.

La part du nucléaire américain reste stable tandis que celle du gaz progresse depuis plusieurs années.

La lente agonie du nucléaire américain

L’arrêt du projet Summer n’est pas un épisode isolé : il résume la stratégie américaine qui consiste à ne pas investir dans une énergie qui n’a pas fait ses preuves sur le territoire. Un statu quo qui ne pourra pas toujours durer : les 99 réacteurs américains actuellement en service ont pour la plupart été construits entre les années 1970 et 1985. La question de leur fin de service devrait donc se poser dans les prochaines années. Mais comment remplacer cette source d’énergie ? La majorité des réacteurs sont situés dans l’est du pays, principalement dans les grands bassins d’activité industrielle (l’Illinois, berceau de l’industrie automobile américaine, est l’état dans lequel on compte le plus de réacteurs). Afin de gagner du temps, les entreprises responsables des centrales ont déjà lancé des demandes pour prolonger la durée d’exploitation. Octroyés pour une durée de base de quarante ans, certains visas d’exploitation ont déjà été prolongés : certaines centrales pourraient donc connaître une durée d’activité de quatre-vingt ans.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
ven 20 Oct 2023
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, était "L'invitée politique" sur Sud Radio, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 20 octobre 2023, dans “L’invité politique”. L'annonce de la réforme de la tarification énergétique européenne marque un tournant dans…
mar 19 Mar 2024
Avec la polarisation du monde, la France vise à assurer sa capacité de dissuasion nucléaire. Le ministère des Armées a publié un communiqué, lundi 18 mars 2024, annonçant une collaboration entre EDF, le ministère de la Défense et le Commissariat…
mar 8 Nov 2022
Quel est le bon prix pour les actions d’EDF ? Selon plusieurs fonds américains, il serait plus proche des 15 euros, que des 12 euros proposés par le gouvernement français dans le cadre du plan de nationalisation d'EDF.   15,80…
ven 22 Mar 2024
EDF, par la voix de son PDG, annonce la construction de deux réacteurs par an dès 2030. L'Europe se rallie au nucléaire : une aubaine pour EDF L'Europe renoue de plus en plus avec l'énergie nucléaire. Luc Rémont, PDG d'EDF,…

COMMENTAIRES

  • Cà devrait influencer aussi la situation en Grande-Bretagne et ailleurs et n’est pas seulement lié au prix du gaz de schiste mais à la concurrence des énergies renouvelables. Le constat est le même partout et ce n’est finalement pas plus mal dès lors que le bilan des renouvelables est meilleur en terme d’émissions, de recyclage, de coûts, d’emplois, de risques, d’absence de déchets d’ultra longue durée, de radioactivité mondiale, de dissémination, d’intégration, de ressource, d’indépendance de pays comme de régions communes etc, de pluralité d’énergies etc :

    “With renewables providing more and more cheap power in Europe and across the world, it seems unlikely that any of the new generation of large nuclear plants will ever be able to compete.”

    https://www.ecowatch.com/westinghouse-nuclear-2469123144.html

    Répondre
    • Vous continuez à mettre en opposition nucléaire et renouvelables alors que cette approche est complètement contre-productive, et dénoncée par tous les experts du climat à commencer par le GIEC.

      En effet, contrairement à ce que vous affirmez, les ENR intermittentes ne peuvent pas remplacer massivement les énergies pilotées telles que la nucléaire, en l’état actuel et à venir des technologies.

      Quant à votre affirmation sur le bilan carbone des ENR face au nucléaire, elle est complètement fausse au moins en France, avec un bilan carbone de l’ordre de 10gCO2/kWh pour le nucléaire, 15 pour l’éolien, et 120 pour des panneaux PV produits en Chine.

      Sur les coûts, là encore votre comparaison est biaisée alors que ces moyens de production ne rendent pas du tout le même service : Le solaire produit aux environs de midi et surtout en été, l’éolien produit quand il y a du vent, mais le besoin est permanent, particulièrement le soir en hiver.

      Le modèle que vous promouvez est appliqué par l’Allemagne (du moins elle essaie). C’est un échec total, tant en terme de coûts (un kWh pour les particuliers deux fois plus cher que le nôtre) que d’emplois (l’Asie tient 90% de la production de panneaux PV) et d’émissions polluantes (l’Allemagne est un des plus gros pollueurs d’Europe, au total comme par kWh).

      Répondre
      • Comme d’autres, vous déformez les propos du GIEC Bachoubouzouc et on perd son temps à redétailler chaque point alors qu’il y a de multiples études scientifiques, technique et économiques dans de nombreux pays et plusieurs sources, tout à fait fiables, vérifiées comme dans chaque approche scientifique, confirmées et étayées:

        “The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) concludes (Section 7.8.2):

        “Without support from governments, investments in new nuclear power plants are currently generally not economically attractive within liberalized markets, …”

        Similarly, even strong nuclear advocates disagree:

        ” … there is virtually no history of nuclear construction under the economic and institutional circumstances that prevail throughout much of Europe and the United States.”

        Next, an independent assessment of our 100 percent wind, water and solar plans versus nuclear and CCS options concludes:

        “Neither fossil fuels with CCS or nuclear power enters the least-cost, low-carbon portfolio.”

        Even Christopher Clack, CEO of Vibrant Clean Energy, doesn’t believe his own abstract. He tweeted: “Completely agree that CCS are too expensive currently …”

        Clack claiming nuclear and carbon capture are inexpensive is based on outdated, minority studies that (a) underestimate their high costs; (b) ignore the 10-19 year lag time between planning and operation of a nuclear plant versus 2-5 years for a typical wind or solar farm; (c) ignore the cost of the 25 percent higher air pollution due to the 25 percent additional energy thus 25 percent more fossil fuel mining, transport and combustion needed to run carbon capture equipment; (d) ignore the climate cost of the 50 times higher carbon emissions of fossil fuels with carbon capture relative to wind per unit energy; and (e) ignore the “robust evidence” and “high agreement” by the IPCC of weapons proliferation, meltdown, mining and waste risks associated with nuclear power. They also ignore the air pollution, carbon emissions and land use issues associated with large-scale biofuels.

        https://www.ecowatch.com/pnas-jacobson-renewable-energy-2444465393.html

        Je pourrais vous en mettre plein des liens d’études de ce type mais vous voulez rester aveugle.

        Regardez devant vous, pas derrière. Le monde change et il faut s’adapter rapidement aux réalités nouvelles et anticiper les technologies porteuses, pas celles pour lesquelles on s’enfonce lentement mais sûrement et où d’autres nous utilisent puis nous dépassent. Vous êtes en retard d’une guerre comme la France en 40 !

        Répondre
          • Ça ne devrait pas être trop difficile, c’est pas comme si leurs propos étaient publics…

        • « Without support from governments, investments in new nuclear power plants are currently generally not economically attractive within liberalized markets, … »

          C’est la vérité. Et c’est la raison pour laquelle les industriels sont les premiers à militer pour une réforme de ce type de marchés, afin de mettre en place des cadres réglementaires favorables aux investissements dans les solutions bas carbone de long terme.

          Répondre
          • Le nucléaire en Allemagne a coûté 2 fois plus en subventions que toutes les énergies renouvelables réunies pour moins de production d’énergie et le rapport est de 10 pour 1 aux Etats-Unis !

            Et l’écart va continuer de se creuser avec la baisse et les améliorations des renouvelables. Raison de leur succès mondial comparé au nucléaire qui doit régulièrement être renfloué par l’Etat, donc le public :

            http://science.sciencemag.org/content/354/6316/1112.2

          • Je ne sais pas comment ça se passe en Allemagne ou aux Etats-Unis (et ça n’est pas le lien payant que vous citez qui va m’aider à le savoir), en revanche je connais la situation en France, pour laquelle nous disposons de nombreuses données publiques :

            La Cours des Comptes a évalué dans son rapport de janvier 2012 l’ensemble des dépenses publiques passées pour le secteur nucléaire (pour l’essentiel des dépenses de recherches, le reste étant à peu près couvert par la taxe INB) à 40-50 milliards d’euros.

            C’est en gros égal à l’ensemble des subventions au seul secteur photovoltaïque pour lesquelles l’Etat s’est déjà engagé via des contrats d’achat de 20 ans. Et ce, pour une production électrique annuelle environ 45 fois moindre que celle du parc nucléaire.

          • Vous devriez savoir que le nucléaire ne se développe plus aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays car il n’est plus compétitif et n’a su résoudre ses problèmes de risques, déchets etc

            Les déchets nucléaires sont un problème, 1 américain sur 3 vit à moins de 50 miles de déchets nucléaires.

            Un autre lien qui fait référence à plusieurs études aux Etats-Unis et par ailleurs l’Inde

            http://ieefa.org/ieefa-update-u-s-nuclear-project-cancellation-announcement-heard-round-world/

          • D’autres ont des lectures très différentes de vous du rapport de la cour des comptes de 2012 que vous citez !

            Je ne reviens pas de nouveau sur le sujet que nous avions abordé 2 fois mais vous devriez mettre vos lunettes et regarder les différents alinéas et reports et annexes car je me souviens avoir lu ce rapport en détail et vous oubliez déjà à l’époque beaucoup de données !

            http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-cout-nucleaire-france-chiffres-cour-comptes-36447/

          • On en a déjà parlé : Le bilan financier du nucléaire aux E-U est propre à leur contexte réglementaire.

            Et pourquoi parler du parc américain ? Pourquoi ne pas parler de notre parc à nous ? Parce que ça ne va pas dans le sens de votre argumentation ?

          • Sur le rapport de la Cours des Comptes : Le rapport comme ses chiffres sont publics, libre à vous de les citer et d’argumenter.

          • J’évoque tous les pays pour démonter que le nucléaire se heurte aux mêmes problèmes partout quel que soit le contexte réglementaire.

            Le cas américain est intéressant car ils ont démarré plus tôt que nous et les débats y sont plus ouverts et souvent étayés.

            Pour ce qui est du rapport de la cour des comptes nous l’avons déjà évoqué 2 fois en détail, je le connais bien et j’ai entre autre suivi les débats également en détail mais il date déjà de 2012, n’intègre pas tous les chiffres et concerne un parc et une situation que l’on ne reverra jamais plus. Ce qui nous importe c’est donc le nucléaire tel qu’on le fait actuellement et qui bénéficie pourtant de toutes les connaissances acquises depuis quelques 70 ans.

            Les renouvelables sont plus récentes.

            Si vous voyez une solution nucléaire compétitive et qui règle tous les problèmes du nucléaire, n’hésitez pas à la citer car j’ai longuement cherché comme d’autres.

      • @ Bachoubouzouc, un exemple parmi d’autres à propos du solaire qui produit l’été mais qui chauffe l’hiver avec un taux de couverture de 97% minimum et la plupart du temps 100% dans l’Alberta et autres endroits. Cà coûte moins cher que le nucléaire et çà a un meilleur bilan sans les lourds inconvénients :

        https://www.youtube.com/watch?v=puTKaE15W14

        Répondre
        • La question était le PV et l’éolien, pas le solaire thermique. Le solaire thermique est effectivement une très bonne énergie, surtout avec un stockage de type puits canadien.

          Répondre
          • L’éolien évolue par exemple en flottant et flottant hybride (énergie du vent et des océans avec des facteurs de charge très élevés) et en combinaison de turbines, elles mêmes qui évoluent et augmentent leur rendement, durabilité etc

            Le solaire se fait en hybride (PV+thermique), en bifacial, en concentré y compris au Danemark et à des coûts particulièrement bas etc Il se place comme revêtement souple sur les trains, les voitures, les camions, les bâtiments etc

            Ces technologies se font à grande échelle comme en local ce que ne permet pas autant le nucléaire, très loin s’en faut.

            Bref c’est l’ensemble de ces technologies qui répondent à toutes les demandes qui permettent d’avoir le plus fort impact au moindre coût et l’utilisation optimale des ressources quand elles sont bien utilisées.

            Elles permettent aussi l’autonomie de régions, de quartier, d’entreprises, d’habitat etc. évitant des pertes de transport.

            Le prix du solaire selon des méta-études (études compilées) devrait être entre 17 et 25 euros le MWh en Europe avant 2030 et nettement plus bas encore avec l’utilisation proche du perovskite, très disponible; dont les rendements sont désormais de plus de 25%.

            Votre concept de nucléaire dangereux, centralisé, risqué et ultra polluant au plan radioactif comme de ses déchets ingérables est dépassé sur la très grande majorité des points.

          • Vous parlez de technologies futures et potentielles. Seront-elles au rdv, et à un coût compétitif ? On n’en sait rien.

          • Ce ne sont pas des technologies futures, l’éolien flottant a commencé à s’implanter en Ecosse via la Norvège par exemple et sous peu (cet automne) en France (Floatgen, Eolmed etc) mais il y a une trentaine de technologies flottantes et d’autres formes dont l’hybride (vent + énergie des océans) qui arrivent dans le monde donc il y a lieu d’analyser et d’anticiper rapidement car çà évolue vite.

            C’est de l’éolien offshore qui lui se développe de plus en plus donc les coûts baissent de plus en plus mais sont beaucoup plus bas pour le flottant (fabriqué en usine et tiré sur place par navire).

            Les projections de coûts sont donc vérifiables via l’expérience acquise en offshore où l’on est au plus bas en Europe à 49 euros le MWh au Danemark et à peine plus en Allemagne. Le flottant beaucoup plus récent semble pouvoir vite rattraper.

            Pour ce qui est de l’hybride solaire, du bifacial ou du thermique concentré çà existe déjà et pour ce dernier les techniques employées au Danemark sont à des coûts dérisoires.

            C’est pareil avec l’arrivée du perovskite dans le solaire PV et le minimum de matière employée.

            Les multiples innovations changent la donne sur l’énergie et çà nécessite d’anticiper et s’adapter.

          • Pour l’instant, l’éolien flottant n’a jamais été déployé dans notre cadre réglementaire à nous. Et vous citez deux pays (l’Allemagne et le Danemark) où les fonds marins sont peu profonds, ce qui facilite toute installation d’éolien en mer.

            Par ailleurs, rappelons que plus la part des ENR intermittentes dans le mix devient importante, plus le coût de gestion de cette intermittence devient important. L’équilibre économique de l’ensemble est une question à laquelle pour l’instant personne n’a répondu en Europe.

          • L’éolien “flottant” est fait pour aller au large et là où les profondeurs vont bien au delà des 60 m, vous semblez confondre avec l’offshore classique.

            Le prix des renouvelables étant bas et si le mix est bien calculé, il n’y pas d’ajout très important de stockage ou de gestion très complexe à prévoir, il suffit d’observer toutes les modélisations faites de façons très pointues par tranches de 30 secondes et les expériences et données depuis plus de 30 avec par exemple l’éolien.

            Assez peu de pays sont simples bien sûr mais c’est pareil pour toute énergie, on se heurte tantôt à un problème de coût de réseau, de site de stockage etc. Mais pour du nucléaire c’est souvent plus complexes.

            Plus on connaît les renouvelables, plus on les intègre au départ (exemple la construction etc), c’est leur intégration universelles et applications multiples qui les avantagent.

            Le nucléaire n’a pas une telle souplesse et a beaucoup plus de contraintes.

  • “Aujourd’hui, le nucléaire est l’apanage des économies planifiées et des régimes autoritaires qui ont de gros moyens financiers, comme la Russie et la Chine », note Nicolas Goldberg, analyste au cabinet Colombus Consulting. Résultat, outre l’ex-empire du Milieu, la quasi-totalité des projets se trouvent dans des pays dépendant de la sphère d’influence des chinois CGN et CNNC et du géant russe Rosatom (Vietnam, Hongrie, Turquie)”

    https://www.challenges.fr/entreprise/energie/le-non-a-l-atome-se-propage-dans-le-monde-entier_485701

    Répondre
        • La filière française est leader sur l’ensemble du cycle du nucléaire, depuis l’extraction du minerai à la fabrication des assemblages, à leur retraitement, en passant par la construction, l’exploitation et le démantèlement des réacteurs. Que vient faire Rosatom là dedans ?

          À l’inverse, le type de transition énergétique que vous promouvez implique un appel aux énergies fossiles type gaz pour gérer l’intermittence du PV et de l’éolien. Et donc une dépendance accrue à Gazprom.

          Répondre
          • Vous devriez savoir qu’allumer une centrale gaz (ou la maintenir en activité) pour répondre aux intermittences du solaire et de l’éolien n’est pas ce qui se fait de mieux, raison aussi qui a généré des difficultés économiques pour les centrales thermiques face aux faibles durées de fonctionnement et bas prix de la production renouvelable.

            On répond bien mieux via déjà un réseau optimisé et Entso-e nous fournit l’espace nécessaire, permet de très fortes économies d’énergie en étant optimisé (plus de 500 TWh par an) et une gamme appropriée de stockage selon les pays et régions.

            Donc nul besoin de Gazprom donc de gaz ou de charbon, seulement d’une part pas très importante de stockage dans un bon mix de renouvelables.

            Quant au “leadership français” en matière de nucléaire les finlandais en rigolent et après l’impatience sont fatalistes, la Cour des comptes britannique s’inquiète des “à nouveau” dérapages (non plus d’Areva mais d’EDF), l’Afrique du Sud a plus que des doutes et à Flamanville on comptabilise les retards, les surcoûts et les défauts de fabrication insolubles sinon à tout recommencer, donc on ouvrira en surveillant continuellement les risques ce qui entraînera des surcoûts tout au long de l’exploitation comme l’a souligné l’ASN.

            De plus tout comme pour le TGV et d’autres secteurs, la Chine a transféré nos connaissances et sera capable de vendre à meilleur prix.

          • Un “réseau optimisé” n’accomplit pas de miracle : S’il n’y a pas de vent et pas de soleil (comme par exemple lors d’une soirée très froide d’hiver) et que l’essentiel de votre production est assurée par du PV et de l’éolien, vous ferez face à une coupure de courant.

          • “Un « réseau optimisé » n’accomplit pas de miracle : S’il n’y a pas de vent et pas de soleil (comme par exemple lors d’une soirée très froide d’hiver) et que l’essentiel de votre production est assurée par du PV et de l’éolien, vous ferez face à une coupure de courant.”

            Un réseau optimisé a pour but d’exploiter au mieux l’énergie, avec la meilleure efficience, au coût minimal. Il n’a donc pas lieu d’être perturbé par une absence de vent local ou de soleil.

            Lisez en détail les rapports de l’opérateur de réseau Entso-e qui concernent toute l’Europe sur de nombreuses années.

            Avez vous déjà constaté des problèmes liées aux énergies renouvelables notamment en Europe ?

            Il n’y en a eu aucun. Alors que l’on ne peut pas en dire autant concernant des arrêts de centrales thermiques ou nucléaires et comme les études dont j’ai mis les liens plus haut vous le confirment.

            Consultez également Méteo France qui vous confirmera également qu’il y a toujours eu du vent a un point ou à un autre de la France, même si le but n’est pas de fonctionner au seul niveau énergétique national, comme çà n’a d’ailleurs jamais été le cas puisque nous échangeons en permanence avec nos voisins.

            Enfin de nombreuses modélisations très pointues et par tranches de 30 secondes sur 6 ans et en incluant des situations extrêmes, y compris jamais connues, démontrent la fiabilité et pertinence de mix 100% renouvelables.

            Pour l’éolien on a des données qui remontent à plus de 30 ans avec la base Emhires notamment, donc vous avez des idées reçues concernant la fiabilité des renouvelables.

          • Je cite le discours d’Enedis (notre distributeur national ) : http://www.enedis.fr/la-transition-energetique-et-les-smart-grids

            “La difficulté réside dans le fait que les EnR sont intermittentes et peu prévisibles puisqu’elles ont besoin d’un minimum de vent, de soleil ou de courants marins. Leur accueil sur le réseau électrique représente donc un défi majeur pour leur développement, particulièrement pour le réseau de distribution d’électricité qui accueille aujourd’hui 95 % de l’énergie éolienne et photovoltaïque.”

          • “Consultez également Méteo France qui vous confirmera également qu’il y a toujours eu du vent a un point ou à un autre de la France, même si le but n’est pas de fonctionner au seul niveau énergétique national, comme çà n’a d’ailleurs jamais été le cas puisque nous échangeons en permanence avec nos voisins.”

            Le foisonnement éolien au niveau national comme européen est un mythe. Ainsi d’après les chiffes assemblés par JM Jancovici ( https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/media_120952/foisonnement_eolien.jpg?width=622&height=398&width_format=pixel&height_format=pixel ), le parc éolien européen atteint des niveaux de production égaux à 5% de sa puissance installée à certains moments de l’année. Autrement dit, on ne peut quasiment pas compter dessus, d’autant plus que les prévisions de vents n’ont aucune valeur au delà de trois jours.

            Encore une fois, cela ne pose pas de problème tant que le parc éolien ou PV reste marginal dans le mix européen. Mais si on veut le rendre plus prédominant, les problèmes commencent. Et il ne faudra pas mentir aux gens là dessus.

          • On est sur le réseau Entso-e en Europe et plus, regardez sa taille.

            L’opérateur Entso-e qui est bien placé pour juger, précise avec l’analyse sur de nombreuses années et données :

            Thanks to the smoothing effect of the different European wind farms, European wind generation is rather stable. The high level of interconnections helps to take advantage of this asset: wind power creates a rather limited need for fl exibility. As shown in Figure 22, at the European scale, the wind capacity factor never varies more than 2 % from one hour to the next, whereas in a smaller region it can vary by up to 10 %.”

            http://www.e-highway2050.eu/results/

            Les modélisations tiennent compte des données réelles et au delà des situations les plus extrêmes.

    • Utiliser un cas particulier pour en tirer une règle générale est une erreur grossière de logique.

      Répondre
      • @ Bachoubouzouc: Ukraine, je cite: “L’incident le plus inquiétant est survenu au début de 2015 dans la même installation à Zaporijia. Les réacteurs ont dû être mis à l’arrêt à cause des “fluctuations” de l’approvisionnement électrique, frôlant la catastrophe.”

        “le principal risque dans l’utilisation de l’énergie nucléaire en Ukraine réside dans les réacteurs ayant dépassé leur durée de vie”. D’aprè l’expert, “six réacteurs du pays sur 15 en activité ont dépassé leur durée de vie prévue. D’ici 2020, ils seront 12”.

        (Pour mémoire elles ont été construites dans les années 70 à 80 donc autour de 40 ans)

        “Si l’Ukraine n’entreprend pas des efforts pour mieux gérer et moderniser ses centrales nucléaires, l’Europe risque de connaître une catastrophe plus grave que Tchernobyl.”

        A votre avis si une centrale (ou plus) saute de nouveau en Ukraine, vous croyez que les gens vont se précipiter pour faire du nucléaire ?

        Et on va payer combien de sarcophages ?

        A une époque on pouvait cacher quelques temps et dire que les nuages s’étaient arrêtés aux frontières etc mais maintenant çà risque d’être cinglant.

        Et il n’y a pas que l’Ukraine qui pose problème, les statistiques sont impitoyables donc vous risquez d’être encore plus dépassé par la situation qui ne fera que s’aggraver pour le secteur.

        https://www.legrandsoir.info/ukraine-l-absence-de-surete-nucleaire-menace-l-europe.html

        .

        Répondre
        • Répondre aux perturbations du réseau qu’induisent le PV et l’éolien implique des tranches plus manoeuvrantes, capables de faire varier plus vite et en toute sûreté leur puissance.

          Toutes les technologies et les paliers de réacteurs ne sont pas égaux face à ce type de performance.

          Par exemple, l’EPR a été conçu spécifiquement pour faire du suivi de charge. Ça n’est pas le cas pour des paliers plus anciens, comme celui de Fessenheim ou Bugey, ainsi que ces tranches allemandes et ukrainiennes je suppose.

          Bref, des cas particuliers ne permettent pas d’en tirer une règle générale.

          Répondre
        • Par ailleurs, installer massivement du PV et de l’éolien coûte très cher en subventions, induit des perturbations massives sur le réseau, et ne semble pas capable de faire baisser rapidement et massivement les émissions de CO2. On peut se poser la question de l’intérêt de tels investissements.

          Répondre
          • “Perturbations massives des renouvelables sur le réseau” dites-vous ? : La réalité vous donne tort une fois de plus.

            Le Danemark, avec plus de 45% de renouvelables n’a jamais eu de problèmes et est mieux classé que nous de même que l’Allemagne, entre autres.

            J’ai répondu plus bas pour le cas de l’Australie du Sud dont le réseau n’avait pas assez d’interconnexions mais surtout de stockage.

            2006 to 2015, Germany incr wind-water-solar (#WWS) on grid from 11.2 to 29% but blackouts decr from 23 to 13 min/yr

            “Germany’s security of supply is among the best in Europe, according to the Council of European Energy Regulators (CEER). In the CEER’s 2015 comparison, the country’s SAIDI score including exceptional disruptions ranked fourth in the European Union. Only Luxembourg, Denmark and Switzerland fared better on a five-year averages basis. By contrast, the UK has around 80 minutes of disruptions per year, France, Spain and Italy around 100.”

            https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-electricity-grid-stable-amid-energy-transition

          • Les renouvelables trop cher ? Les plus de 195 pays au monde qui en font se trompent alors, de même que la majorité des experts indépendants et les opérateurs de toutes énergies qui s’orientent de plus en plus vers les renouvelables et toutes les universités, entre autres organismes, qui confirment après maintes études et analyses les plus pointues et fournies qui soient !

            La Cour des comptes britannique, entre autres, ne va pas dans votre sens estimant le nucléaire trop cher.

            “A report published by the National Audit Office is the latest is a long line of analyses that have concluded that the costs of HPC are very high.”

            In particular, the NAO warned that the current CfD subsidy scheme, which guarantees a minimum price for the plant’s electricity, could cost energy consumers up to an extra £29.7bn over the 35-year lifetime of scheme – more than four times the estimate when the deal was agreed in 2013.

            A range of other subsidies – for example, for dealing with spent nuclear fuel, decommissioning and major accident insurance – will add further to the eventual bill.

            The NAO analysis follows the publication of a new and higher figure for the whole lifecycle costs estimated by the government’s Infrastructure and Projects Authority. Meanwhile the costs of alternatives, such as wind and solar power, have decreased to well below those of nuclear. This has caused leading financial commentators – such as The Economist to call for HPC to be scrapped.

            http://theenergyst.com/develop-nuclear-plan-b-in-case-risky-hinkley-c-fails-warns-nao/

          • Le Danemark est un petit pays tellement bien interconnecté avec ses voisins qu’il pourrait cesser de produire de l’électricité et être alimenté entièrement par les autres. Ça n’est pas le cas de tout le monde. Par ailleurs, je vous ferais remarquer que même ce petit pays à la situation exceptionnelle est toujours alimenté en électricité de manière minoritaire par du solaire et de l’éolien.

            Ensuite, le problème en Australie du Sud n’est pas l’absence de stockage ou d’interconnections (leur système électrique fonctionnait très avant sans), mais les ENR intermittentes qui ont rendu ce besoin nécessaire.

            Et tout cela n’est pas dramatique, il faut juste avoir l’honnêteté de le reconnaitre.

          • Que ce soit au Danemark, en Allemagne ou d’autres pays, l’étude vous confirmait qu’une part, même importante de renouvelables, ne diminue pas (au contraire) la fiabilité de fourniture d’énergie, donc vous aviez là encore une idée reçue sur les renouvelables.

            La part des renouvelables intermittentes au Danemark vent et solaire est de plus de 45% et ce pays a notamment une industrie qui consomme.

            Vous sous estimez donc quelque peu ce pays et omettez les autres plus importants cités qui n’ont pas non plus de problème avec les renouvelables comme le révèle l’étude.

            Le maillage européen est d’une manière générale bien étoffé pas seulement au Danemark.

            Concernant l’Australie du Sud, la faute initiale n’est pas liée aux technologies renouvelables mais d’avoir voulu continuer avec du charbon puisque c’est une industrie locale et qui ne devenait plus compétitif tout en signant les accord de Paris alors qu’il fallait prévoir du stockage et ou la connexion réseau.

            Cà n’est donc pas un défaut des renouvelables qui jouent parfaitement leur rôle.

            Le nucléaire n’aurait jamais été compétitif et il aurait eu également besoin de stockage mais en plus centralisé et une extension de réseau par son incompatibilité à être proche des villes.

          • Vous ne faites que vous répéter, vous n’avez visiblement pas lu mes remarques.

    • Par ailleurs, votre exemple illustre les contraintes croissantes que les ENR intermittentes posent pour la stabilité du réseau.

      Répondre
      • Vous devriez savoir qu’une centrale nucléaire qui tombe en panne crée bien plus d’instabilité et a bien plus de conséquences durables sur un réseau. Y-a-t-il eu déjà des problèmes dans les pays ayant des part importantes de renouvelables ? Comparez les pannes de chaque énergie vous allez être surpris.

        Répondre
        • Pourtant notre système électrique fonctionne très bien avec 80% d’électricité nucléaire, et ce depuis 30 ans.

          Tandis qu’aucun système électrique mal interconnecté n’a jamais réussi à fonctionner avec ne serait-ce qu’une grosse minorité de solaire et d’éolien.

          Voir l’exemple de l’Australie du Sud (lien dans mon commentaire plus bas), dont le réseau électrique est à genoux depuis que solaire et éolien ont dépassé la bar des 50% de leur mix électrique, suite à des fermetures de centrales au charbon. Depuis, ils sont obligés de construire des centrales au gaz en catastrophe et à prix d’or.

          Répondre
          • J’ai déjà répondu et notamment plus bas concernant l’Australie du Sud mais pour mémoire l’Allemagne, le Danemark etc qui ont beaucoup de renouvelables ont une production électrique plus fiable que là nôtre comme les études le démontrent.

            C’est un biais partisan et une erreur de votre part de penser que les renouvelables entraînent des défaillances de production.

            Il y a des centaines de modélisations à 100% renouvelables étudiées par tranches de 30 secondes de production renouvelables, 24h sur 24 sur 6 années d’analyses et des cas plus qu’extrêmes jamais vus intégrés sur quelques 150 pays qui de plus confirment cette fiabilité.

            Par contre il est clair que quand une centrale nucléaire doit s’arrêter pour telle ou telle raison et c’est déjà arrivé, çà pose de très gros problèmes pour longtemps.

            « Germany’s security of supply is among the best in Europe, according to the Council of European Energy Regulators (CEER). In the CEER’s 2015 comparison, the country’s SAIDI score including exceptional disruptions ranked fourth in the European Union. Only Luxembourg, Denmark and Switzerland fared better on a five-year averages basis. By contrast, the UK has around 80 minutes of disruptions per year, France, Spain and Italy around 100. »

            https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-electricity-grid-stable-amid-energy-transition

          • Votre discours est totalement illogique :

            Que l’Allemagne ou le Danemark aient moins de coupures de courant que l’Italie, l’Espagne ou la France tient au fait que ces pays ont une densité de population deux fois supérieure à la nôtre, qui leur permet d’enterrer leurs réseaux de distribution de manière économique (et donc de limiter les coupures liées aux aléas climatiques).

            Par ailleurs, l’Italie comme l’Espagne sont des pays à fort taux d’énergies intermittentes (éolien dans le cas de l’Espagne et PV dans le cas de l’Italie).

            Enfin, on ne constate pas encore de coupures de courant liées aux ENR car leur poids est encore très faible sur le réseau interconnecté européen (périmètre pertinent dans le cas de l’électricité en Europe). C’est d’ailleurs pour éviter les blackout à venir que je m’exprime ainsi.

            Encore une fois, si le nucléaire posait ce même type de problème, on le verrait depuis 30 ans qu’on exploite massivement cette énergie.

            L’Australie du Sud est un exemple rare de réseau où les ENR intermittentes dépasse la barre de 50%.

            Les problèmes constatés dans cette région sont annonciateurs des aléas que nous pourrions connaitre si nous continuons à installer des éoliennes et du PV, dont nous n’avons de toute façon pas besoin en France puisque la demande n’évolue que peu alors que notre électricité est déjà largement décarbonée.

            Sur ce point, vous vous mettez littéralement la tête dans le sable.

          • L’étude parmi d’autres dont je vous ai mis le lien vous indique clairement avec d’autres liens associés que malgré la forte augmentation des renouvelables, la sécurité d’approvisionnement comme la stabilité s’est améliorée, notamment en Allemagne malgré la très forte croissance des renouvelables.

            La proportion de réseau enterré n’a pas autant progressé que les renouvelables et pourtant l’amélioration de fourniture s’est accrue.

            Vous tentiez de faire croire que les renouvelables vont de pair avec des black-out ce qui est parfaitement faux.

            Le cas de l’Australie du Sud est encore une fois (si vous lisiez les études sur ce sujet), lié notamment initialement à des intérêts pour le charbon local, des aspects de baisse de compétitivité du charbon, les engagements à l’accord de Paris etc

            Donc la pertinence des technologies renouvelables n’est nullement en cause mais l’absence de planification de stockages qui sont évidemment nécessaires dans beaucoup de cas avec les renouvelables comme avec le nucléaire. Cà aurait été d’ailleurs pire avec du nucléaire pour écouler des excédents de production car si vous analysez il y a souvent des excédents de production d’enr en Australie du Sud et il faut par ailleurs répondre à de légers pics de demande.

            Pour simplifier c’est un aspect de BAU (businesss as usual) là où vous voulez à tout prix voir une défaillance des renouvelables. Vous me disiez de ne pas opposer nucléaire et renouvelables mais vous faîtes çà à longueur de temps !

          • Je rappelle que sur le réseau européen (seul périmètre pertinent) le PV et l’éolien assurent moins de 20% du mix électrique. Si déjà à ce faible niveau ces énergies provoquaient des blackout, cela serait catastrophique !

            Mais il ne faut pas se voiler la face : A des niveaux supérieurs, ces énergies provoqueront plus que des problèmes de rentabilité chez les énergéticiens.

            Ça n’est pas une raison pour ne pas utiliser du tout ces énergies, mais il serait nocif de trop en installer.

          • Dans les modélisations l’éolien et le solaire ont des parts raisonnables. Vous semblez raisonner comme si leur part atteignaient des % très élevés.

            Il y a de plus des marges dans la répartition que l’on souhaite, c’est un des autres avantages des renouvelables.

  • Comment remplacer le nucléaire ? Mais c’est tout simple ! : diminuer la consommation d’électricité et continuer à développer les énergies renouvelables.

    Répondre
    • C’est tellement simple que pour l’instant personne n’y est arrivé. Sans même parler de l’impact financier ou environnemental.

      Répondre
      • La France prend du retard, elle s’englue toujours plus dans le nucléaire, tandis que bien d’autres pays développent les renouvelables. Tous ces pays qui ont décidé de ne pas produire d’électricité avec le nucléaire ont bien raison. Même les Etats-Unis depuis la catastrophe de 1979 ne fabrique plus de réacteurs nucléaires !

        Répondre
        • En effet, on s’englue dans quelque chose qui marche, qui produit déjà aujourd’hui une électricité fiable, peu chère et décarbonnée, quand d’autres pays se lancent à corps perdu dans une solution qui ne marche pas, càd qui coûte très cher et qui ne parvient pas à faire baisser les émissions de CO2, comme par exemple en Allemagne.

          Répondre
          • Les Allemands réussissent fort bien à produire leur électricité grâce à des économies d’énergie et aux renouvelables. Ils ont beaucoup d’avance sur nous.

          • @ Charantas :

            Le PV et l’éolien ne représentent que 18% du mix électrique allemand malgré plus de 300 milliards d’euros d’investissement. Contre 40% pour le charbon-lignite, 13% pour le nucléaire, 12% pour le gaz.

            Et en ce moment (un bon jour), l’électricité allemande est juste 6 fois plus polluante que la nôtre. En moyenne annuelle, on est plus sur un rapport de 20.

        • Si de tels pays existent (hors hydraulique bien sûr…), citez les.

          REN21 est un organisme de lobbyisme pour les ENR, normal que leurs études tombent en faveur de ces énergies.

          Et ils ont beau jeu de citer “des experts”, mais les technologies permettant ce genre de transition à grande échelle n’existent toujours pas. Autant prévoir l’avènement du tapis volant, on est dans le même ordre d’idées.

          Répondre
          • Si vous lisiez les liens que l’on vous communique dont celui un peu au dessus vous verriez qu’il y a maintes études de nombreuses sources et pays pour passer aux 100% d’énergies renouvelables dans quelques 150 pays et c’est tout à fait bien étudié, vérifié et sérieux.

            Vous avez dans ce lien la liste des pays déjà passés aux 100% renouvelables, ceux qui très nombreux (plusieurs dizaines) vont y passer dès 2020 comme l’Ecosse etc. et ceux qui s’en approchent de beaucoup.

            Sans parler de régions et plus.

            Engie le confirme aussi avec ses propres analyses pour notamment la région Paca et pour un prix de 20% inférieur au nucléaire actuel et amorti, région de 5 millions d’habitants qui peut passer aux 100% renouvelables et qui n’a pas spécialement beaucoup d’hydraulique.

            Les pays qui passent le plus vite pour le moment aux 100% de renouvelables ont la plupart une part importante d’hydraulique mais la France a plus de 12% de production d’électricité hydraulique aussi.

            Mais les chiffres face à la baisse des prix de l’éolien et du solaire changent vite d’années en années dans les proportions en faveur de ces dernières.

            L’éolien et le solaire PV n’ont en outre généralement pas vocation a répondre aux 100% des mix même si par exemple l’offshore qui doit représenter entre 7 à 11% de la demande européenne dès 2030 à un prix autour le 60 euros le MWh a à lui seul un potentiel particulièrement important en Europe comparé par exemple aux Etats-Unis ou Japon qui ont moins de potentiel sur ce plan que nous.

            En outre les renouvelables répondent beaucoup plus que le nucléaire à l’indépendance énergétique dans nos besoins d’énergies primaires et donc à la réduction des importations.

            Le lobby nucléaire a été la source de gaspillages énergétiques très importants, là où les renouvelables vont généralement de pair avec la plus grande efficacité énergétique possible.

            Ce même lobby nucléaire a bloqué l’innovation et l’émergence de solutions renouvelables qui auraient pu arriver plus rapidement.

            Ainsi on était en avance au plan technologique dans les renouvelables dans les années 80 et on a perdu tous les marchés importants ensuite (sans parler des entreprises et emplois), principalement à cause du lobby nucléaire centralisé. C’est un coût économique et d’emplois très élevé pour la rente d’une petite minorité.

            Le secteur hydraulique qui était important avant les années 50 a été également complètement éliminé par le lobby nucléaire alors qu’il y a tout un potentiel énergétique et d’innovations. Il semble même encore maintenant difficile et long d’obtenir un raccordement lorsque l’on dispose d’hydraulique qui a pourtant des rendements désormais très élevés.

            Vous devriez faire le bilan complet et constater, comme chez les producteurs d’énergie fossiles et la “malédiction de l’or noir” pour reprendre un ouvrage bien connu, qu’il n’est pas du tout favorable d’avoir un monopole énergétique centralisé qui s’appuie sur l’Etat et bloque l’émergence de concurrents innovants pour ses propres intérêts et non les intérêts publics.

            Les choses changent face aux réalités et à la pression des innovations et pays extérieurs heureusement, mais on aura perdu des marchés, des emplois et des fonds et gaspillé beaucoup d’énergie pour rien.

            Avoir une vision indépendante et globale de l’énergie et étudier les études en pointe sur le sujet et non les documents de lobbying est donc primordial pour faire les meilleurs choix d’avenir.

          • Votre lien confirme ce que je dis :

            Aucun pays n’assure actuellement une part ne serait-ce que majoritaire de son mix avec du solaire et de l’éolien.

            Le cas de l’Islande est particulier, avec un mix basé quasi totalement sur de l’hydraulique et de la géothermie.

            Tous les autres sont encore massivement basés sur des énergies fossiles, et promettent la lune à un horizon plus ou moins lointain.

          • La majorité des pays au monde augmentent régulièrement leur part de renouvelables.

            Le Danemark est a près de 50% de son mix avec solaire et éolien et çà ne pose pas de problème.

            De nombreux autres ont des parts élevées de solaire et d’éolien. Le Nicaragua par exemple a une part majoritaire de renouvelables dont éolien. Plus petit le Cap Vert etc.

            Le développement du secteur éolien offshore est récent, sont potentiel est très élevé notamment en Europe.

            Les parts de solaire et d’éolien sont significatives dans beaucoup de pays, on ne détecte pas de problèmes particuliers mais on constate par contre une baisse des coûts régulières (contrairement au nucléaire), des créations d’emplois et de l’innovation.

            Les énergies renouvelables ne se résument pas au solaire et à l’éolien donc je ne vois pas très bien pourquoi vous vous focalisez sur ces 2 seuls secteurs alors qu’il y a des variantes optimales selon les régions et pays.

            Ces secteurs sont récents mais d’années en années de plus en plus de pays dépassent les 50% de renouvelables et plusieurs ayant une part importante d’hydraulique, de géothermie ou de biomasse l’on déjà atteint.

          • Comme je vous l’ai déjà dit, la situation du Danemark est particulièrement puisqu’elle dispose d’assez d’interconnexions avec ses voisins pour pouvoir se passer de sa production nationale.

            Et les autres petits pays que vous citez sont des cas du même ordre, où les énergies intermittentes n’assurent qu’une part minoritaire du mix, et où des énergies pilotables comme l’hydraulique ou la géothermie assurent le plus gros.

            Vous citez l’exemple du Nicaragua, où les fossiles semblent malgré tout rester majoritaires :
            https://lenergeek.com/2015/04/27/comment-le-mix-electrique-du-nicaragua-a-verdi-en-une-decennie/

          • Le Danemark ne se passe pas de sa production nationale et se suffit à lui même avec une part importante d’énergie éolienne “intermittente” alors qu’il a un niveau de consommation proche du nôtre par habitant. C’est cela l’aspect essentiel. Il échange avec la Norvège dont il utilise du stockage et exporte aussi, comme les échanges que nous faisons avec les suisses et autres.

            Vous voulez que des pays fonctionnent à 100% solaire et éolien, ce n’est jamais le cas sauf à avoir une part adaptée de stockage, les renouvelables sont un mix plus varié.

            Pour le Nicaragua je lis sur votre lien qui date pourtant de 2 ans :

            “on estime aujourd’hui que la géothermie fournit 16% de l’électricité du pays, l’éolien 15%, l’hydraulique 12% et la biomasse 7%. Soit 50% de la production électrique nicaraguayenne.

            Le développement rapide et massif des énergies renouvelable dans le mix électrique du Nicaragua a permis au gouvernement d’économiser près de 228 millions de dollars en importations de matières fossiles en 2012. Et le gouvernement semble plus motivé que jamais pour poursuivre dans cette voie : il ambitionne de pousser la part du renouvelable à 94% de son mix électrique d’ici 2027.”

  • @ Bachoubouzouc : vous ne connaissez visiblement pas assez et ne suivez pas assez les évolutions techniques et économiques des renouvelables (qui sont certes très très variées et innovantes) d’où vos clichés et erreurs d’analyses alors que les documents ne manquent pas dans tous les pays et de toutes parts.

    Vous pouvez constater que partout (hormis via des contrats d’Etats sans aucune transparence que soulignent tous les spécialistes du secteur, regroupant d’autres échanges que l’énergie, exemple armements etc et des “dépendances”, Rosatom etc), le nucléaire n’arrive pas à être compétitif. Ce secteur se débat puisqu’il concerne des intérêts et emplois mais enregistre des échecs réguliers depuis plus que des années. Voyez les situations des entreprises concernées. EDF joue sur les prolongations en augmentant les coûts et risques mais chaque fois il faut réévaluer les coûts volontairement sous estimés au départ, ce n’est pas nouveau, regardez l’historique.

    Areva a été divisé en 3 pôles et va faire principalement du démantèlement.

    La Grande Bretagne s’interroge sur Hinkley Point qui dépasse de nouveau les coûts initiaux, les Etats-Unis ne le développent pas, la Corée fait machine arrière, la Suisse après longs débats contradictoires qui ont été d’un bon niveau et objectifs comme chaque secteur l’a reconnu, va s’en retirer, l’Allemagne ne change pas d’avis, les autres non plus etc. Regardez également les coûts et durées de démantèlements entre les prévisions d’origine et la réalité y compris dans les pays les plus avancés. Sans parler du stockage et des risques. On dépasse quasiment partout et chaque fois les prévisions.

    Sur les émissions respectives de chaque énergie les études ne manquent pas dont celles des universités de Singapour, Stanford, Cornell, Ucla, Helsinki etc qui confirment que les renouvelables sont moins émissives par énergie produite sur tout le cycle et en plus s’améliorent encore, ce n’est pas le cas du nucléaire.

    Je crois avoir publié assez de documents scientifiques, technologiques, économiques etc sur toutes ces questions mais je peux continuer si nécessaire.

    Pour mémoire le mix chinois évolue et plusieurs compagnies chinoises produisent avec 100% de renouvelables.

    Dans les classements du norvégien GNV qui est très réputé, les panneaux chinois se classent 2e tout juste après le japonais Panasonic en terme de qualité. Donc mettez vous à jour là aussi.

    De même les garanties sur les éoliennes sont couramment de 30 ans actuellement et le repowering ne coûte que 15 à 20% du prix initial.

    Un des intérêts de ces technologies en plus de la ressource propre, renouvelable et sans risque, est qu’elles se recyclent avec un taux élevé (97% à 100%) contrairement au nucléaire. Et de plus elles ont vocation comme le solaire PV et thermique à s’intégrer de plus en plus dans la construction etc

    Sur le fait de passer à 100% d’énergies renouvelables, il existe dans la plupart des pays des dizaines d’études scientifiques de toutes part y compris de groupes comme Engie, Statoil etc qui couvrent plus de 140 pays au monde et démontrent la pertinence des renouvelables avec des analyses entre la consommation et la fourniture solaire et éolienne par période de 30 secondes sur 6 ans et en intégrant également les situations climatiques les plus extrêmes.

    Ces études sont régulièrement mises à jour avec les évolutions techniques, de coûts etc. et d’autres ne cessent d’arriver qui confirment.

    Comment voulez vous proposer du nucléaire long à mettre en place et non compétitif alors que les renouvelables sont moins coûteuses et vont plus vite à s’implanter (quand on ne les bloque pas comme certains en France qui déposaient des recours systématiquement partout pour multiples raisons souvent farfelues et dont les auteurs ont été déboutés mais après des années de procédures qui augmentaient les coûts).

    Et les développement vont de plus en plus vite avec les séries et spécialisations de ces secteurs.

    Vous sortez toujours les mêmes arguments comme un amateur concernant l’intermittence, c’est consternant à force et on perd son temps.

    Je ne fais la promotion de rien, je suis scientifique donc je constate et prends acte des évolutions vérifiées de multiples fois dans de multiples cas.

    Pour ne citer que lui, l’opérateur Entso-e (qui est parmi les mieux placés pour parler de la gestion de l’intermittence) publie régulièrement des rapports se basant sur des données de plus de 30 ans. Vous pouvez également les consulter sur la base Emhires.

    A propos de l’éolien il précise page 43 de l’un de ses derniers rapports : “Thanks to
    the smoothing effect of the different European wind
    farms, European wind generation is rather stable.
    The high level of interconnections helps to take
    advantage of this asset: wind power creates a rather
    limited need for flexibility. As shown in Figure 22, at
    the European scale, the wind capacity factor never
    varies more than 2 % from one hour to the next”

    Il précise également qu’un réseau amélioré dans l’UE serait vite amorti et permettrait l’économie de plus de 500 TWh par an (c’est plus que notre consommation d’environ 425 TWh par an)

    Donc en plus du développement rapide des renouvelables vous avez des gains très importants et rapides d’énergies, sans parler de tous les autres gains et aspects.

    L’Allemagne n’est pas en échec comme vous le déclarez, elle a commis quelques erreurs et s’est heurté à quelques imprévus comme relativement pionnier. Je ne vais pas y revenir car c’est trop long mais rapidement: elle a eu une approche “nationale” et a dû corriger le tir avec ses voisins notamment la GB ce qui était plus efficient pour les uns et les autres – elle a trop rapidement développé son réseau alors que des stockages étaient plus pertinents et elle s’est de ce fait heurtée aux difficultés pratiques des sites de production au Nord et de consommation au Sud – les opérateurs comme EON avaient par ailleurs au départ sous estimé (comme beaucoup) le développement et la forte baisse des prix de renouvelables et investi dans des centrales gaz inutiles – le prix du charbon a chuté etc

    Pour mémoire l’Allemagne du fait de la baisse des prix du charbon (et non à cause des renouvelables) a augmenté ces dernières années sa consommation de charbon de + 5% mais la France comme d’autres l’a augmenté de + 37% (Espagne + 24%, GB +35% etc)

    Pour mémoire aussi, l’Allemagne qui partait historiquement et industriellement de plus loin que nous qui avons opté pour plus de services, a baissé plus fortement que nous ses émissions de GES.

    Ils ont un sous sol riche en lignite et toute une organisation et industrie qui allait avec et l’une des raisons pour laquelle nous avons opté pour le nucléaire est que nous n’avions pas ou plus ces ressources. Mais soyez certain que si nous avions eu de la lignite à bas coût, tout comme pour la Pologne ou encore en partie l’Espagne, il aurait été difficile de changer de mix ne serait-ce que pour des raisons d’emplois, électorales etc.

    Tout comme il est difficile en France d’évoluer rapidement vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, de même que vers des transports plus efficients et moins coûteux que le TGV (Hyperloop, Hyper Chariot et autres Automated Transit Networks etc), ou dans l’automobile, car nous avons des grands secteurs qui représentent des emplois et des votes (et subventions) mais qui se font (ou vont se faire) dépasser si on n’analyse pas objectivement et en toute indépendance, comme je tente de le faire, y compris dans les renouvelables quand il y a des excès, les évolutions et réalités.

    Nous n’avons plus de leadership nucléaire regardez les vendeurs dans le monde. Vous voulez continuer à ramer à contre courant comme dans le secteur du charbon dans les années 83 qui nous a fait rentrer en récession avec contrôle des changes ?

    L’Allemagne est également “leader mondial” n° 1 en efficacité énergétique et nous dépasse sur ce plan comme (largement) au plan des exports de technologies renouvelables et innovations dans ces secteurs etc.

    Il faut en tenir compte dans le bilan “global” avant de faire un constat hâtif, pour ne pas dire orienté et partisan comme vous le faîtes habituellement.

    Elle n’a également dépensé que quelques 3 milliards d’euros en R&D publique et son taux de renouvelables est supérieur au nôtre.

    En cas de guerre ou de terrorisme accentué, nous serions à genoux plus vite qu’en 1940 si 1 ou plusieurs de nos 58 réacteurs été touché par un missile ou autre.

    Pour le prix de l’énergie, celui aux entreprises en Allemagne est équivalent voire pour certains types d’entreprises inférieur au nôtre.

    Et si vous excluez les taxes notamment élevée sur l’efficacité énergétique pour les particuliers qui a eu des effets très positifs, il n’est pas beaucoup plus élevé que le nôtre.

    En données corrigées des différences climatiques, leur pays étant en moyenne plus froid que le nôtre, vous verrez que les allemands consomment moins que nous.

    En conséquence ils ne paient pas vraiment plus cher que nous et leurs prix de l’énergie ont tendance à se stabiliser alors que l’on sait que nos prix vont continuer d’augmenter pendant plusieurs années pour faire face au vieillissement du parc nucléaire (sans parler d’autres frais sous estimés à venir et non totalement inclus comme les démantèlements, sans parler non plus des risques et du stockage)

    Vous devriez être plus prudent et juger sur la durée et plus globalement en parlant d’un “échec total” concernant les allemands, ce qui n’est objectivement pas le cas et qui attirent de nombreux pays venant leur signer des contrats, ce qui n’est pas notre cas dans le nucléaire où l’on se fait manger par les chinois comme pour le TGV en son temps. De plus si nous avons un accident nucléaire, ce qui n’est pas improbable, nous allons être plus que mal.

    Répondre
    • 1) Avec les prix actuels, et sans subventions, aucune technologie de production électrique n’est rentable.

      2) A produit égal (une électricité disponible au moment où les clients en ont besoin, toute l’année), le nucléaire est le moyen de production le moins cher, après certains barrages hydrauliques de grands lacs. Et ce notamment si on instaure une taxe carbone digne de ce nom.

      3) Le PV et l’éolien étant intermittents, et les technologies permettant de pallier à cette intermittence ne pouvant pas être déployées de manière compétitive actuellement ou à moyen terme, réduire la part du nucléaire ne fera qu’empirer le problème climatique auquel nous faisons face.

      4) Le modèle de transition énergétique allemand est l’exemple parfait de ce qu’il ne faut pas faire :
      Depuis 2000, et malgré plus de 300 milliards d’euros d’investissements, leurs émissions de CO2 sont passées de 10 tonnes par an et par habitant à 9,4 en 2013. Sur la même période, les nôtres sont passées de 5,9 à 5. Et ce pour une électricité deux fois moins chère.

      Que leur consommation de charbon ait augmenté à cause de la diminution des prix de la matière première n’est pas une excuse : Nous, nous sommes en train de fermer nos dernières centrales au charbon. Pour eux, cette énergie représente encore et pour longtemps 40% de leur mix électrique, et leurs objectifs environnementaux se révèlent totalement hors de portée.

      Répondre
      • L’Allemagne a fait plus fortement chuter ses émissions que nous depuis 90

        En outre vous ne comptabilisez par les émissions “importées” ce qui n’est pas scientifiquement recevable car nous avons développé des secteurs de services et importons beaucoup d’autres pays, il faut donc comparer des chiffres “réels” si l’on veut un résultat et non faire du lobbying et nous nous situons alors par au même plan que l’Allemagne mais moins bien que d’autres qui ont développé des renouvelables

        “Entre 1990 et 2014, la production brute d’électricité en Allemagne a augmenté de 14 % (+ 75 TWh). Deux facteurs expliquent cette hausse : la nécessité de satisfaire des besoins plus élevés et l’accroissement des exportations d’électricité.”

        “Sur la période 1990-2014 comme sur la sous-période 2006-2014 (période où la production nucléaire a fortement chuté). Les énergies fossiles n’ont donc pas eu à compenser le déclin de la production nucléaire, comme le montre le tableau du lien ci-dessous.”

        “La forte augmentation des renouvelables, couplée à la diminution des énergies fossiles, a entraîné une baisse d’environ 16 % des émissions de CO2 du secteur de la production électrique entre 1990 et 2014.”

        http://decrypterlenergie.org/la-sortie-du-nucleaire-en-allemagne-entraine-t-elle-une-hausse-des-emissions-de-co2

        Si le nucléaire était l’option la moins chère, comment expliquez vous les déboires de la filière de Toshiba à Westinghouse en passant par EDF, Areva, les coréens etc et l’appui total de l’Etat en Chine et en Russie avec absence de transparence totale sur les coûts pour ces 2 derniers pays ?

        Pourquoi plus de 195 pays au monde développent les renouvelables ?

        Pourquoi ces dernières n’arrêtent pas de gagner des appels d’offres sans subventions ?

        Vous allez à l’encontre de toutes les études scientifiques, économiques et à la réalité des faits.

        Répondre
        • L’Allemagne n’a commencé à installer du PV et de l’éolien que depuis les années 2000 : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f0/Production_allemande_totale_EnR.jpg/390px-Production_allemande_totale_EnR.jpg

          La baisse des émissions de CO2 par habitant en Allemagne entre 1990 et 2000 n’a donc rien à voir avec ces énergies.

          Or de 2000 à aujourd’hui, les courbes française et allemande sont rigoureusement parallèles (la française étant 50% plus basse que l’allemande) : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/EN.ATM.CO2E.PC?locations=DE-FR

          Répondre
          • Inexact: la transition énergétique allemande date bien du début des années 90.

            Vous pouvez vérifier par exemple que la loi pour le rachat d’électricité s’est appliquée en 1991 et la production éolienne a commencé a décoller à cette époque.

            Cà ne concernait pas que l’éolien mais le solaire, la biomasse, le biogaz etc

            http://archives-fig-st-die.cndp.fr/actes/actes_2007/helfer/eoll_fig1_mini.jpg

            Les allemands ont ainsi réduit plus rapidement que nous leurs émissions malgré que notre économie a augmenté sa part dans les “services” quand les allemands qui partaient de beaucoup plus loin que nous avec leur charbon en quantité importante (d’où les écarts que vous observez) avaient une “industrie” importante et exportatrice qui nous manque et que leur économie se développait plus rapidement que la nôtre, ce qui conforte d’autant plus ce bon résultat des renouvelables et ce malgré l’arrêt d’une part de nucléaire.

            Pourquoi voudriez vous que les renouvelables soient responsables de plus d’émissions de Ges alors qu’elles sont moins émissives que le nucléaire comme çà a été largement étudié et démontré partout dans le monde via plusieurs études d’universités et organismes irréprochables.

            Il y a eu quelques erreurs dans la transition énergétique allemande qui était un sujet nouveau et pas simple en tant que quasiment pionniers mais qu’ils savent analyser et corriger.

            On a aussi commis l’erreur de ne pas diversifier plus tôt notre mix, dès les années 80 comme les pays scandinaves l’on fait à leur rythme dès les années 70 après les crises pétrolières, de même que de ne pas améliorer plus tôt notre efficacité énergétique. On a ainsi gaspillé beaucoup d’énergie, perdu de l’argent, des parts de marché et notamment de l’innovation, des emplois et nous nous retrouvons avec des centrales nucléaires vieillissantes, de plus en plus risquées et des groupes moribonds qu’il faut renflouer et çà va durer longtemps avec en plus des déchets à hauts risques pour plus de 100.000 ans sur le dos si on n’investit pas à nouveau pour les recycler pour des durées plus acceptables mais à quel coût.

          • Energie+, le graphe que j’ai mis en commentaire indique bien que la production éolienne (en orange) comme solaire (en jaune) n’est sortie de l’épaisseur du trait qu’à partir des années 2000. Autrement dit, leur impact potentiel sur les émissions de CO2 ne peut se mesurer qu’à partir de cette date.

            Êtes-vous en train d’essayer de prouver le bénéfice écologiques d’ENR pas encore installées ?

          • Je crois que le lien que je vous mettais indiquait bien la date de la loi de transition énergétique allemande en 91 et la progression de l’éolien, dont l’impact était évidemment insignifiant et démarrait lentement pour accélérer vers 97, de même que le solaire a accéléré vers 2006.

            La référence de 90 est prise en fonction des accords de Kyoto, cette date servant de base de départ. Vous la prenez vous même.

            C’est d’autant plus rapide comme baisse en Allemagne si vous prenez comme base de départ le début des années 2000.

            Selon un lien que vous avez mis vous pouvez voir tableau page 26/80

            Plus forte baisse des émissions en Allemagne (- 23,9) qu’en France (- 16,3) de 1990 à 2014

            La Grande Bretagne a fait mieux avec 28,3 % de baisse et qu’elle a augmenté dans le même temps sa part d’éolien et de biomasse notamment.

            http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Datalab/2016/chiffres-cles-du-climat-edition2017-2016-12-05-fr.pdf

            Je vous rappelle encore qu’en émissions totales (incluses le émissions que nous importons par nos achats extérieurs) nous sommes équivalents aux allemands autour de 12 t. de CO2 par habitant/an.

            Vous pouvez critiquer tous les pays voisins et les prendre pour des primitifs où les 195 pays qui font des renouvelables mais vous risquez d’être surpris car beaucoup avancent bien sur différents thèmes et nous risquons de traîner dans quelques années nos vielles centrales nucléaires comme des casseroles.

            Et j’espère qu’il n’y aura pas un accident majeur. Vous me rappelez le directeur de la White Star Line qui voulait faire la une des journaux avec le Titanic, ou les français en 14 et en 40 “on les aura”! Oui mais pas exactement comme prévu !

        • L’Allemagne n’a commencé à installer du PV et de l’éolien que depuis les années 2000.

          La baisse des émissions de CO2 par habitant en Allemagne entre 1990 et 2000 n’a donc rien à voir avec ces énergies.

          Or de 2000 à aujourd’hui, les courbes française et allemande sont rigoureusement parallèles (la française étant 50% plus basse que l’allemande). Les centaines de milliards d’euros que l’Allemagne a investi dans ces énergies n’a donc pas eu d’effet perceptible !

          Répondre
    • REN21 est un lobby de promotion des ENR. Il n’est donc pas surprenant que leurs études et les experts qu’ils citent soient en faveur de ces énergies.

      Répondre
      • Les experts interrogés sont indépendants. Si le lobby nucléaire avait réalisé la même enquête (souvent faîte par un organisme indépendant) les réponses auraient été les mêmes, mais l’enquête n’aurait évidemment sans doute pas été publiée.

        Ce qui est intéressant dans ces enquêtes de la part de différents organismes et pays c’est l’évolution au fil du temps en faveur des renouvelables.

        J’ai pu l’observer au CEA pourtant initialement plutôt axé atome comme son nom le souligne. Leur modèles les ayant fait changer progressivement d’avis face aux réalités et aux contraintes techniques du nucléaire.

        Vous constaterez que dans le même sens que ces enquêtes régulières, beaucoup de groupes énergétiques augmentent leurs activités dans les renouvelables et le stockage.

        Il va bientôt ne plus y avoir que vous à vous accrocher à l’atome !

        Répondre
        • Être qualifié d'”expert indépendant” par un militant écologiste signifie que la personne n’a jamais travaillé pour l’industrie.

          Autrement dit, elle n’a jamais vu de première main ce dont elle parle, elle ne se base que sur ce qu’elle lit dans les journaux.

          Et généralement, ce type d’expert gagne sa vie en produisant des études pour le compte d’ONG. Des études orientées donc pour matcher avec les objectifs de l’ONG en question.

          Je rappelle que le solaire et l’éolien ont pour objectif affiché de répondre à l’enjeu climatique en décarbonant totalement et rapidement notre électricité.

          Est-ce que ça ne vous choque pas que, dans tous les pays s’étant lancé massivement dans cette voie, ces énergies n’aient quasiment pas l’impact recherché, et ce malgré des subventions pharaoniques ?

          Et je ne parle pas de l’avis d’experts hein, je parle de chiffres aisément accessibles par tous, vérifiables, et dont le sens laisse peu de place au doute.

          Répondre
          • La liste des 114 experts interrogés est publiée dans le rapport, il y en a de BP, de l’IEA, d’Entso-e etc la démarche est honnête, vous pouvez en interroger, vérifier etc

            Beaucoup sont dans l’industrie ou y font fait des parcours.

            De nombreuses études sur le marché disent la même chose, vous avez en outre des comparatifs de projections dans ce type d’études.

            Les chiffres publiés chaque année sur l’évolution réelle du secteur des Enr va bien dans ce sens, de même que celles des prix, les investissements, les accords commerciaux etc. En bref beaucoup de données pour juger des réalités.

            Quant aux baisses d’émissions elles sont à la mesure du démarrage progressif et globalement récent de la transition mais sont significatifs comme vos liens ou les miens et d’autres en témoignent.

            On commence à voir un découplage assez net entre émissions et taux de croissance par exemple :

            https://www.iea.org/media/news/2017/GlobalCarbonEmissions3.png

            Cà pourrait aller plus vite mais il y a toujours quelques erreurs de commises face à de tels changements technologiques. Par ailleurs il y a des intérêts en jeu qui font par exemple que l’efficacité énergétique progresse trop peu notamment en France, d’où l’idée du Danemark de créer des comparatifs en Europe. Des thèmes ont été trop à l’écart, production de chaleur, renouvelables pour les transports etc

  • @ Bachoubouzouc: Voir aussi de l’Unsw en Australie :

    Le lien ne passait pas mais vous pouvez aisément le retrouver via le titre :

    Renewable energy versus nuclear: dispelling the myths

    Don’t believe the spurious claims of nuclear shills constantly putting down renewables, writes Mark Diesendorf, Associate Professor of Interdisciplinary Environmental Studies at UNSW Australia. Clean, safe renewable energy technologies have the potential to supply 100% of the world’s electricity demand – but the first hurdle is to refute the deliberately misleading myths designed to promote the politically powerful but ultimately doomed nuclear industry

    Répondre
    • “En mai 2016, l’Etat d’Australie du Sud ferme ses deux dernières centrales à charbon. La part des énergies renouvelables intermittentes dans l’électricité, solaire et surtout éolien, passe de 35 à près de 50%, ce qui est unique au monde. Les prix de l’électricité atteignent des sommets. L’Etat plonge dans le noir le 28 septembre 2016. Depuis, les coupures se succèdent. L’exaspération de la population politise la crise. Les entreprises protestent voire se délocalisent. Cinquante embryons humains destinés à une transplantation sont détruits.
      Le 13 mars 2017, le Gouvernement annonce un important plan d’urgence. Il choisit prioritairement la construction de centrales à gaz. Le gouvernement met le paquet : à l’échelle de la France, son Plan coûterait 13,6 milliards d’euros et reviendrait à construire en urgence d’abord un parc public de centrales à gaz équivalent à plus de cinq EPR type Flamanville. Il a six mois pour réussir avant le prochain été caniculaire…et les élections de mars 2018
      Le 26 mars 2017, l’Office des Marché de l’Energie australien prévoit pour l’Australie du Sud dans les deux ans à venir, 125 jours de pénurie d’électricité et une grande probabilité de coupures le prochain été austral. Il ne se prononce pas sur le plan d’urgence ci-dessus.”

      http://www.geopolitique-electricite.fr/documents/ene-221.pdf

      Répondre
      • Si vous étudiez sérieusement le sujet, le problème n’est évidemment pas lié aux technologies renouvelables mais au fait d’avoir voulu maintenir initialement le charbon pour des raisons politiques (“Coal and natural gas, along with oil-based products, are currently the primary sources of Australian energy usage and the coal industry produces approximately 38% of Australia’s total greenhouse gas emissions”) et n’avoir pas assez développé les capacités de stockage pourtant importantes en Australie.

        L’Australie du Sud est de plus isolée et n’a pas pu bénéficier de l’extension du réseau.

        Le secteur charbon comme celui du gaz sont subventionnés en Australie.

        L’efficacité énergétique est en retard.

        Les renouvelables sont bel et bien compétitives par rapport à ces 2 énergies comme toutes les études le démontrent mais nécessitent du stockage comme pour le nucléaire.

        Ce dernier n’a pas été jugé compétitif du tout et l’option renouvelables + stockage s’avère la meilleure.

        Le nucléaire ne pourrait économiquement rivaliser et poserait des problèmes :

        – d’émissions supérieures par énergie produite comme largement démontré
        – de délais de mise en place
        – de besoins supérieurs en eau ce qui n’est pas adéquat en Australie du Sud sinon à dessaler mais qui est cher, pollue et nécessite de rapprocher les centrales des villes avec augmentation des risques etc
        – de capacité de stockage importantes plus centralisées
        – à terme de démantèlements
        – de radioactivité plus élevée
        – de limites de la ressource
        – de non recyclage
        – et bien entendu toujours le problème des risques et déchets d’ultra-longue durée et de fragilisation d’un pays aux guerres, terrorisme, dissémination, dépendance etc

        S’il y a des erreurs de la part de politiques changeantes opportunistes comme on le voit aussi aux Etats-Unis lors de changement de gouvernement, cà n’enlève absolument rien au coût de moins en mois élevé à mesure de leur développement et à la pertinence des renouvelables comme toutes les études scientifiques et économiques indépendantes le démontrent et de plus en plus.

        http://climate-energy-college.org/short-lived-gas-shortfall

        Répondre
        • Vous êtes en train de dire que c’est la faute du manque de capacité de stockage et d’interconnexions sur le réseau australien s’il plante lorsqu’on y installe plus de 50% d’ENR intermittentes.

          La logique voudrait que ce soit plutôt de la faute des ENR intermittentes si on a besoin d’installer du stockage et de l’interconnexion en même temps que ces énergies.

          On pourrait même parler de coût caché…

          Répondre
    • Cette installation, construite avec un prêt public (assimilable à une subvention), fera de l’ordre de 150MW. C’est bien, cela permettra d’utiliser un peu moins la tranche de 250MW au gaz que le gouvernement doit construire en urgence.

      Répondre
    • Super ! L’Australie du Sud va donc pouvoir investir dans de telles installations. En revanche, je doute que les promoteurs solaires et éoliens avaient avertis par avance la population qu’elles seraient nécessaires… On peut parler de coût caché…

      Et on fait comment en France, où la quasi totalité des sites éligibles sont déjà équipés ?

      Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.