Affaiblis par le scandale du Dieselgate qui frappa le groupe Volkswagen en 2015 et rejetés d’un nombre de plus en plus grand de centres-villes, les véhicules diesel ne sont pas à la fête et feront l’objet d’une surveillance renforcée dans l’avenir. La Commission européenne a en effet annoncé jeudi 3 août 2017, sa volonté d’étudier avec attention le fonctionnement des nouveaux logiciels anti-pollution adaptés pour les moteurs diesel.
Regroupés mercredi 2 août à Berlin à l’occasion d’un forum consacré aux moteurs diesel, les principaux constructeurs automobiles allemands, accompagnés de quelques groupes étrangers comme Opel et Ford, ont fait front commun face aux nombreuses critiques qui touchent le secteur, et promis de faire baisser les émissions polluantes des technologies diesel. Ces derniers se sont engagés en outre, à rappeler à leurs frais plus de 5,3 millions de véhicules diesel en Allemagne d’ici fin 2018, avec l’objectif imposé de réduire de 30% les émissions d’oxyde d’azote (NOx) par une mise à jour logicielle.
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Pour rappel, le groupe allemand Volkswagen, numéro un mondial de l’automobile, avait reconnu en septembre 2015 avoir équipé 11 millions de véhicules diesel d’un logiciel truqueur qui faussait les contrôles de ses émissions polluantes. Des soupçons qui se sont étendus par la suite à l’ensemble de l’industrie, et mettent en doute encore aujourd’hui, les performances environnementales des véhicules diesel.
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Réagissant à cet engagement, la Commission européenne a salué les efforts du gouvernement allemand et de l’industrie afin de “rétablir enfin la confiance des consommateurs et améliorer la santé publique à la suite du scandale des émissions (de gaz polluants, ndlr) automobiles”, tout en restant relativement prudente sur les résultats à venir. “Nous chercherons à savoir si la mise à jour proposée du logiciel sera suffisante pour réduire les émissions de NOx en-deçà des seuils existants”, a expliqué Vanessa Mock, une porte-parole de la Commission, lors d’un point de presse à Bruxelles, précisant que tous les véhicules seront soumis à une surveillance accrue de la part de la communauté européenne.
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