Dans son dernier bilan mensuel publié jeudi 27 juillet 2017, le gestionnaire du réseau à haute tension (RTE) a détaillé comme à son habitude les évolutions de la production et de la consommation électrique française et noté pour le mois de juin, une baisse continue de la production d’énergie hydroélectrique. Les barrages français ont subi depuis le mois d’avril les effets de la sécheresse et vu le niveau des réservoirs diminuer de manière significative alors même que la consommation augmentait en raison des fortes chaleurs.
Le manque de pluie ces dernières mois cumulé à la canicule qui s’est abattue sur l’Hexagone au mois de juin pèsent de plus en plus sur la production hydroélectrique française. Selon RTE, la première énergie renouvelable de France aurait vu sa production diminuer de 28,6% au mois de juin 2017 par rapport au mois de juin 2016, pénalisée par un déficit de précipitation. “Cette faible baisse peut s’expliquer, en partie, par le niveau bas des lacs et donc des stocks d’eau plus faibles. Il y a plus de centrales hydrauliques à l’arrêt que l’an passé”, explique à l’AFP une porte-parole du groupe RTE.
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L’énergie hydraulique avait déjà reculé de 12,6% en mai sur un an après une chute de 35,5% en avril, mois particulièrement sec, mais cette tendance tend toutefois à se résorber. La baisse fut en effet moindre au mois de juillet 2017, durant lequel le gestionnaire a enregistré une perte de seulement 10% de production hydraulique par rapport à l’an passé.
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De son côté, l’énergie solaire a bien profité de cette période de fort ensoleillement. Elle a vu sa production augmenté de 26,7% en juin tandis que les conditions de vents exceptionnelles sur cette période ont impulsé la production éolienne vers un nouveau record. La production éolienne a en effet bondi de 37,2% au mois de juin et atteint un record instantané le 6 juin avec une puissance de production éolienne de 9.145 mégawatts (MW). Au total, la production mensuelle s’est établie à 37.395 gigawattheures (GWh), toujours supérieure à la consommation, qui était de 33.387 GWh, en légère augmentation de 1,76% du fait des fortes chaleurs enregistrées entre le 19 et le 22 juin et d’un recours accru à la climatisation.
Crédits photo : Fr. Latreille
COMMENTAIRES
Question d’équilibrage de la ressource et de notre mix ! Il suffit de mettre plus de stockage de chaleur comme au Canada, Allemagne, Pays-Bas, Danemark etc.
Les régions et quartiers à énergie positive (qui sont désormais bien cartographiés et planifiés) sont là pour çà !
Le taux de couverture est désormais de 100% grâce à la chaleur stockée l’été (minimum 97% dans l’Alberta les années où l’hiver est vraiment très froid et dans tous les cas toujours plus que chez nous) et le coût est plus que compétitif le système étant vite amorti.
On a du recul depuis plus de 10 ans sur ces systèmes et les résultats sont très positifs et économiques.
Voir dans l’Alberta entre autres :
https://www.youtube.com/watch?v=puTKaE15W14
Les résultats scientifiques et économiques sont également disponibles de manière très détaillée.
Hambourg va inaugurer un système aquifère assez similaire pour alimenter sous peu 250.000 foyers. Les Pays-Bas et plusieurs autres pays font de même.