Réagissant à la décision du Conseil d’Etat de déclarer les tarifs réglementés de vente du gaz contraire au droit européen, le Médiateur de l’énergie, Jean Gaubert, a souhaité jeudi 20 juillet 2017, que la suppression prochaine de ces tarifs soit “progressive” et qu’un système de “prix de référence” soit maintenu pour accompagner les consommateurs. Le médiateur espère ici avant tout éviter de rencontrer des difficultés similaires à celles apparues lors de la disparition de ces tarifs pour les professionnels, en optimisant au maximum l’information des usagers.
Jean Gaubert, le Médiateur national de l’énergie, plaidait depuis plusieurs mois déjà pour un maintien de ce système de tarification, qu‘il considère comme le meilleur moyen d’éviter une hausse des prix pour les consommateurs. A défaut d’avoir été suivi par le Conseil d’Etat, qui a ouvert la voie à une suppression de ces tarifs dans une décision rendue mercredi 19 juillet, le médiateur insiste pour que cette transition vers une libéralisation totale du marché se fasse en douceur.
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Il recommande ainsi “une suppression progressive” de ces tarifs encore appliqués par Engie à 5 millions de consommateurs afin “d’anticiper avec pédagogie les changements à venir”, et demande la mise en place d’un autre tarif de référence. “Il faut mettre en place un prix de référence, qui fasse office de repère pour les consommateurs d’électricité et de gaz naturel”, explique Jean Gaubert dans un communiqué, ajoutant qu’il souhaite l’ouverture d’une “concertation” en ce sens entre tous les acteurs du marché. “Il est indispensable de s’y préparer”, a argumenté le Médiateur, rappelant que la phase de suppression des tarifs pour les professionnels “ne s’était pas déroulée sans difficultés”, du fait d’un manque d’information et d’anticipation des clients concernés.
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Mercredi soir, le groupe Engie, principal acteur du marché du gaz concerné par les tarifs réglementés, appelait lui aussi à “une période de transition suffisamment longue”, alors qu’un consommateur sur deux ignore encore qu’il n’est pas obligé de se fournir en énergie auprès des anciens monopoles EDF et Engie (ex-GDF Suez).
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