Nous savons tous que, selon notre source d’énergie, les prix augmentent fatalement. L’écart sur une année n’a pas forcément d’impact direct pour le consommateur mais l’augmentation est bien là… A l’aide du graphique ci-dessous, L’Energeek a décidé d’analyser le coût d’un abonnement au gaz et à l’électricité ainsi que les besoins annuels en bois ou chauffage urbain en France entre 2007 et 2016.
Avec un abonnement annuel au tarif B1 en euros TTC (Cet abonnement convient pour une consommation comprise entre 6 et 30 MWh par an. Il s’agit d’une consommation “standard” pour un ménage utilisant le gaz naturel pour les usages chauffage, eau chaude sanitaire et/ou cuisson) :
En 2007 : 125,2 € et 2016 : 235,8 € ; soit une augmentation de 110 € en 10 ans.
Avec un abonnement annuel à 12 kVA (Cet abonnement convient à un ménage fortement équipé en gros appareils électroménagers. La souscription à une puissance aussi importante peut être justifiée par la taille du ménage ou par des usages particuliers de l’électricité) :
En 2007 : 173,7 € et 2016 : 177,1 € ; soit moins de 4 € d’augmentation en 10 ans.
Pour une tonne de vapeur au tarif T110 MU hiver (le tarif hiver s’applique du 1er octobre au 30 avril)
En 2007 : 36,8 € et 2016 : 61,9 €
Pour Une tonne de vapeur au tarif T100 LU été (le tarif été s’applique du 1er mai au 30 septembre)
En 2007 : 26,7 € et 2016 : 43,6 €
Si on cumule les 2 périodes hiver et été :
En 2007 : 63,5 € et 2016 : 105,5 € ; soit une augmentation de 42 € en 10 ans.
Pour une tonne de granulés vrac par exemple (livraison comprise) :
En 2007 : 235 € et 2016 : 276 € ; soit une augmentation de 41 € en 10 ans.
En 10 ans, nous pouvons constater que l’électricité reste la source d’énergie qui subit le moins d’augmentation (moins de 4 €). Notamment au regard du gaz qui a plus que doublé sur cette même période. Non seulement le gaz n’est plus compétitif mais il émet davantage de gaz à effet de serre par rapport à l’électricité issue du nucléaire à 76,3 % et des énergies renouvelables à 17,2 %. A titre de comparaison, 1 kWh électrique issu du nucléaire produit 6 g d’équivalent CO2 contre 883 g pour le gaz naturel, 891 g pour le fuel et 978 g pour le charbon. L’émission de CO2 est donc plus de 100 fois supérieure via les sources fossiles.
Pour le chauffage central, même s’il reste aujourd’hui la source d’énergie la plus compétitive, elle pose d’autres problèmes en matière d’approvisionnement et d’entretien ce qui alourdit la facture annuelle. Quant au bois, cette énergie renouvelable reste à la base chère mais produit peu de GES.
Source : base Pégase du Service de l’observation et des statistiques (SOeS). www.data.gouv.fr
COMMENTAIRES
Plus largement et historiquement il eut été préférable d’opter pour les énergies renouvelables au lieu du nucléaire dont la filière uranium a été choisie au plan militaire en raison de la dissuasion notamment.
Mais çà se concevait évidemment à l’époque.
Le bilan d’émission des renouvelables est meilleur que celui du nucléaire, le prix aurait été encore plus bas et ce durablement puisque la ressource est gratuite et locale. Il y aurait eu également bien moins d’aspects géopolitiques et de coûts militaires dans le bilan.
Avec pour autres avantages, absence de tous les risques, de déchets d’ultra-longue durée, recyclage quasi à 100%, indépendance totale, pollution inférieure, aucune radioactivité, démantèlements bien plus simples et bien moins coûteux, beaucoup d’innovations et de retombées technologiques etc.
Mais aussi plus d’emplois, nombreux marché à l’export, meilleur financement de régions, autonomie de régions, de communes, de résidents etc.
Moins de débats binaire aussi et de lobbying !
L’Union européenne a eu raison de prendre le virage des renouvelables dans les années 90 et ensuite celui des transports et de la mobilité comme par ailleurs du recyclage, de l’environnement etc sinon on allait droit dans le mur.
Malgré qu’il y avait quelques pays dans le monde qui avaient commencé à faire des bons choix, L’Europe à été le principal leader dans les renouvelables et est a présent copiée par tous les pays au monde.
Il est bien de rappeler l’histoire, ceux qui ont vu juste et les bilans de temps à autres.
Les scandinaves avaient pris le virage des renouvelables dès les crises pétrolières du début des années 1970, les allemands au début des années 90. La France avait tous les atouts pour commencer une transition des les années 80 et a investi dans ce domaine.
Il y a donc eu importante erreur de stratégie de la part de la France dans les années 90.
Cà oblige désormais à mieux planifier, faire les meilleurs choix technologiques, coopérer largement pour accroître les baisses de prix, chose que ne pouvaient pas faire seuls rapidement les pionniers en leurs temps etc. car au plan global de toutes les énergies, de nos utilisations, de notre efficacité, et de nos importations etc il y a encore beaucoup à faire.