Saisie par des associations anti-éoliennes, la Cour administrative d’appel de Nantes a rejeté, mercredi 21 juin 2017, l’ensemble des recours visant à faire annuler l’autorisation d’exploiter un parc de 83 éoliennes en mer au large de Fécamp et d’Etretat (Seine-Maritime), délivrée en mars 2016 par arrêté préfectoral au groupe EDF. La juridiction administrative, seule compétente depuis janvier 2016 pour statuer, en premier et dernier ressorts, sur les litiges relatifs aux installations de production d’énergie renouvelable en mer, avait déjà rejeté le 15 mai dernier un recours similaire dirigé contre un parc offshore au large de Saint-Nazaire.
Bloqué depuis des mois par des recours en justice provenant de plusieurs associations de défense de l’environnement, le projet de parc éolien marin situé au large de Fécamp, à une distance comprise entre 13 et 22 km du littoral, a vu son arrêté préfectoral d’autorisation confirmé par la Cour administrative d’appel de Nantes. “La cour a rejeté notre demande”, a indiqué à l’AFP Cécile Dutreil, vice-présidente de “Protection du site des petites dalles”, l’une des sept associations de défense de l’environnement à l’origine de ce recours, visant à faire annuler l’autorisation d’exploiter ce parc en mer. Ces associations avaient annoncé en août le dépôt d’un recours afin de dénoncer “l’absurdité de ce projet pharaonique de 83 éoliennes géantes de 175 m de haut” et de prévenir “la destruction du site emblématique d’Etretat” et de ses falaises.
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Mené par la société Eoliennes offshore des hautes falaises (EOHF), un consortium piloté par EDF Energies nouvelles (EDF EN), ce projet de parc éolien sera doté de 83 turbines posées pour une puissance totale de 498 MW, et permettra d’alimenter en électricité plus de 770.000 personnes, “soit plus de 60% des habitants de Seine-Maritime”, précise le site internet du projet. Sa mise en service avait été initialement envisagée en 2020 mais a été repoussée à 2021 ou 2022. D’autres projets éoliens marins (à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique ou à Courseulles-sur-Mer dans le Calvados par exemple), ont également vu leur procédure d’installation et de mise en service considérablement ralenti du fait de ces recours, entravant du même coup le développement d’une filière énergétique prometteuse.
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Les recours déposés contre le parc de Courseulles-sur-Mer, également attribué à EDF en 2012 lors d’un premier appel d’offres gouvernemental national, devraient être traités par la même Cour d’appel dans les prochaines semaines.
Crédits photo : EOHF
COMMENTAIRES
Quand est-ce que ces associations arrêteront de faire des recours dans le but de ralentir la création des parcs et qu’ils admettent que cela est une alternative plus propre que les centrales nucléaire pour lesquels les déchêts ne sont pas maîtrisés.
Qu’ils arrêtent de faire des recours sans raisons surtout que ces éoliennes offshore sont situés à plusieurs dizaine de kilomètres des côtes, qui cela dérange?