Selon un communiqué du gestionnaire du réseau électrique RTE, la France est prête à aborder la saison estivale avec sérénité. Même en cas de fortes chaleurs, la consommation de courant ne devrait pas excéder les moyennes saisonnières et pourraient même légèrement diminuer compte tenu d’une consommation moindre durant les vacances scolaires.
Avec une consommation estivale stable par rapport à 2016, l’analyse prévisionnelle de RTE sur l’équilibre consommation-production durant l’été 2017 publiée ce mardi 6 juin 2017, révèle que la France ne devrait pas manquer d’électricité, y compris en cas de canicule. L’Hexagone conservera des marges de sûreté confortables de plus de 7.000 MW tout l’été et continuera d’exporter de l’électricité afin de contribuer à la sûreté d’alimentation électrique des pays européens, et cela même si les températures venaient à augmenter de 6 à 8°C par rapport aux prévisions. “Les capacités de production, malgré une moindre disponibilité par rapport à l’été 2016, dépasseront nettement les besoins de consommation de la France (+25.000 MW en moyenne), et resteront importantes en cas de canicule (+7.000 MW)”, a indiqué la filiale autonome d’EDF.
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Au total, la consommation d’électricité, corrigée de l’aléa météorologique, devrait atteindre 131 térawattheures (TWh) de juin à septembre, stable par rapport à la même période un an plus tôt (131,5 TWh). La pointe de consommation électrique atteindra quant à elle potentiellement 55.700 mégawatts (MW) en juillet (contre près de 94.000 MW le 20 janvier, en pleine vague de froid) et même 60.000 MW en cas de canicule, avec des températures jusqu’à 7°C supérieures aux normales.
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Rappelons qu’une augmentation d’un degré de la température entraîne généralement une hausse de 500 MW en moyenne à la pointe de la consommation journalière, vers 13H00 les jours ouvrés, mais que contrairement à l’hiver, la période estivale se caractérise également par une baisse de l’activité économique et donc de la demande d’énergie. Des creux de consommation significatifs peuvent même parfois se produire au cœur de l’été, nécessitant une modulation plus importante des moyens de production. Ces creux s’expliquent notamment par une baisse d’activités lors des vacances scolaires et pourraient atteindre cette année 30.000 MW les dimanches du mois d’août à 6h00.