Gaz : les réseaux de transport alertent sur l'état des stocks - L'EnerGeek

Gaz : les réseaux de transport alertent sur l’état des stocks

Après le groupe Storengy en avril dernier, c’est au tour des deux gestionnaires du réseau de transport de gaz français de sonner l’alerte sur la faiblesse des niveaux de gaz en stock. GRTgaz et TIGF ont en effet exprimé leurs plus grandes inquiétudes, dans un communiqué paru mercredi 31 mai 2017, concernant les risques de tension dans l’approvisionnement en gaz l’hiver prochain si les niveaux de stockages n’augmentent pas rapidement.

Mis à contribution l’hiver dernier dans le secteur de la production d’électricité, le gaz constitue une énergie d’appoint rapidement mobilisable permettant de couvrir de manière efficiente les pics de consommation hivernaux. Problème, les stocks sont aujourd’hui au plus bas et les fournisseurs ne semblent pas s’en inquiéter outre mesure, faisant peser un risque de pénurie pour l’hiver prochain.

Lire aussi : Gaz : la sécurité d’approvisionnement française est-elle menacée ?

De manière générale, les fournisseurs ont pour habitude d’acheter du gaz moins cher l’été pour le revendre à un prix plus élevé l’hiver, mais l’écart de prix entre les deux périodes s’étant réduit ces dernières années, il ne couvre plus les coûts du stockage et n’encourage plus les fournisseurs à l’anticipation. Or, pour assurer la sécurité d’approvisionnement du pays, les fournisseurs ont l’obligation légale, sous peine de pénalités financières, de stocker avant le 1er novembre des volumes de gaz suffisants pour pouvoir répondre à la demande hivernale des clients connectés au réseau de distribution. “Sans augmentation des souscriptions des stockages souterrains de gaz, des arrivées rapides de gaz naturel liquéfié sur le réseau seront indispensables pour assurer l’approvisionnement en gaz des consommateurs en cas de périodes froides l’hiver prochain (…) et certains scénarios (…) montrent un risque de déficit de gaz entre les entrées et les sorties du réseau”, préviennent les deux acteurs dans un communiqué.

Lire aussi : RTE et GRT gaz inaugurent la coopération des réseaux

Pour sensibiliser les fournisseurs de gaz à cette situation, les deux gestionnaires du réseau ont avancé de plusieurs mois la publication du traditionnel “Winter outlook 2017/2018”, dans lequel ils font état des perspectives du système gazier pour l’hiver à venir. Selon eux, à fin mai, les fournisseurs avaient souscrit 79,7 térawattheures (TWh) de stockages, contre plus de 110 TWh à la même date les trois années précédentes.

Crédits photo : Nicolas Dohr – GRTgaz

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
lun 4 Mar 2024
L'OPEP+, en tant qu’organisation réunissant les plus gros pays producteurs de pétrole, orchestre l'offre de brut avec une précision qui cherche à équilibrer les intérêts économiques globaux et la stabilité énergétique. Mais en février 2024, l’organisation a annoncé une stratégie…
Après la mise à l'arrêt du projet NEMO, développé par Naval Energies et Akuo Energy en 2018, un groupe de sept entreprises européennes, réuni derrière Global OTEC, lance un nouveau projet de conversion d'énergie thermique des mers (ETM) aux îles…
mer 17 Jan 2024
La Norvège change son fusil d'épaule. Mardi 16 janvier 2024, le pays scandinave a annoncé l'octroi d'un nombre record de nouvelles licences pétrogazières dans le but de garantir sa souveraineté énergétique.   Gaz : la Norvège veut assurer sa position…
jeu 11 Jan 2024
En plein cœur de l'hiver 2024, la France fait face à un pic de consommation électrique atteignant 83.5 GW. Bien que loin du record de 2012, cette hausse témoigne de l'adaptabilité et de l'efficacité du réseau électrique national.    …

COMMENTAIRES

  • Si l’on prenait de l’avance dans les énergies renouvelables plutôt que du retard, çà pourrait répondre en grande partie à ce problème.

    Plus de planification mise régulièrement à jour avec les avancées technologiques rapides est nécessaire.

    En effet, derrière l’élection de Trump aux Etats-Unis il y a le secteur des énergies fossiles comme de nombreuses enquêtes très détaillées l’ont démontré, faisant apparaître les intérêts de ce secteur avec notamment la Russie.

    Le show de Trump en Arabie Saoudite n’est pas non plus un hasard.

    On comprend bien les arrangements et qu’une levée des sanctions envers la Russie par Trump ne va pas manquer d’arriver en échange de quoi des firmes comme Exxon pourront pleinement coopérer avec la Russie en ce qui concerne les forages en Arctique.

    Secteur ou la Russie se positionne fortement militairement pour contrôler également les routes maritimes.

    Parmi les tours de passe passe et l’apport de capitaux à la Russie en voici un parmi d’autres :

    https://thesternfacts.com/trump-russia-dossier-decoded-yes-there-really-was-a-massive-oil-deal-e33370349b67

    L’élection de Trump et son soutien par la Russie via entre autres les cyberattaques qui n’avaient rien de virtuel et le secteur des énergies fossiles n’est en rien un hasard

    Si l’on veut rester indépendant et avoir une voix entendue au plan mondial il est notamment impérativement nécessaire de viser l’indépendance énergétique plus rapidement via des alliances plus marquées en Europe et viser à ne plus dépendre du gaz non plus.

    Répondre
  • Et c’est assez long à lire (il faut passer directement au dernier tiers de l’article pour faire plus vite) mais comment utilise-t-on les données informatiques pour agir sur les votes et quels intérêts et alliances servaient le Brexit tout comme l’élection de Trump aux Etats-Unis :

    https://www.theguardian.com/technology/2017/may/07/the-great-british-brexit-robbery-hijacked-democracy?CMP=share_btn_fb

    On retrouve évidemment Nigel Farage qui après avoir mis un gros bazar s’est retiré sur la pointe des pieds laissant à d’autres les problèmes.

    On peut également dire que le programme du FN et de Marine le Pen (financés comme on sait par le Kremlin) concernant les énergies renouvelables était bizarrement complètement bancale et inapplicable et il aurait été intéressant de savoir qui l’avait vraiment rédigé au FN car il augmentait notre dépendance.

    Si les journalistes du secteur de l’énergie en France analysaient et mettaient les projecteurs sur ces divers arrangements dans le secteur de l’énergie au plan mondial, les particuliers et entreprises se rendraient mieux compte qu’il y a des choix et technologies plus appropriées qui permettent l’indépendance immédiate.

    Cà permettrait aussi aussi aux politiques d’être plus soutenus et de mieux comprendre qu’il y a plus urgence qu’il n’y paraît.

    Cà permettrait de meilleures planifications, coopérations et une transition plus rapide.

    Il est anormal que d’un côté on a largement plus de potentiel et de choix d’énergies renouvelables qu’il ne nous en faut et que de l’autre on se demande à chaque hiver un peu froid si le nucléaire va assurer ou si les stocks de gaz vont manquer ou pas.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.