Climato-septique affirmé, le président américain Donald Trump semble pourtant hésiter quant à l’avenir des Etats-Unis au sein de l’Accord de Paris alors que les prises de position en faveur du combat climatique se multiplient de toute part. Après l’ancien vice-président Al Gore et le chef des Nations unies pour l’environnement, Erik Solheim, c’est au tour des grandes compagnies internationales de mettre la pression sur la Maison Blanche. 13 groupes internationaux ont en effet demandé officiellement au Président Trump, dans un communiqué publié mercredi 26 avril 2017, de ne pas quitter l’Accord de Paris et de poursuivre l’effort international contre le changement climatique.
Certaines des nombreux atouts économiques de la transition énergétique, en termes de profits et de création d’emplois notamment, ces grandes compagnies considèrent “les sociétés américaines bien placées pour dominer” les nouveaux marchés liés aux technologies innovantes dans le secteur des énergies propres et souhaitent s’assurer du soutien de l’Etat américain. La participation américaine à cet accord “nous aiderait à gérer les risques accrus liés au changement climatique et à être compétitifs sur le marché mondial grandissant des énergies propres“, expliquent ces grands groupes dans une lettre adressée au Président. A l’inverse, “l’absence des Etats-Unis dans cet accord pourrait compromettre leur accès à ces débouchés en expansion“, ajoutent-ils.
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On retrouve parmi les entreprises signataires, les pétroliers BP et Shell, le géant américain de l’agrochimie DuPont, les groupes Google, Intel, Microsoft et Walmart, General Mills (agroalimentaire), National Grid et Pacific Gas and Electric Company (électricité et gaz), le géant anglo-néerlandais de l’agroalimentaire et des cosmétiques Unilever, le groupe pharmaceutique suisse Novartis et le français Schneider Electric. Au total, ces firmes membres du groupe “Fortune 500” ont une capitalisation combinée de près de 2.500 milliards de dollars.
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De son côté, le Président Trump, qui affirmait lors de sa campagne électorale vouloir faire sortir les Etats-Unis d’un accord climatique jugé trop contraignant, semble désormais partagé sur le bien fondé d’une telle décision. Quoiqu’il en soit, le suspense devrait durer encore quelques semaines, la Maison Blanche ayant d’ores et déjà indiqué qu’elle ne ferait pas connaître sa décision avant que M. Trump ne se rende au sommet du G7 en Italie les 26 et 27 mai prochain.
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