Considéré comme une pièce maîtresse du “Pacte électrique breton”, le projet de parc éolien offshore au large de Saint-Brieuc a finalement reçu, jeudi 20 avril 2017, toutes les autorisations administratives nécessaires à sa réalisation. Il s’agit, selon l’exploitant Ailes Marines, du premier projet d’énergie marine renouvelable de grande échelle en Bretagne, et l’un des tout premiers de cette nature au niveau national à se voir attribuer l’ensemble de ses autorisations.
Fragilisée par un déficit énergétique croissant au regard de l’évolution des consommations d’électricité, la Bretagne est aujourd’hui encore largement dépendante des régions avoisinantes en matière d’alimentation énergétique. Un constat qui a poussé les collectivités territoriales et l’Etat à s’engager ensemble en 2010 pour la mise en œuvre du “Pacte électrique breton”, et contribuer ainsi à sécuriser l’avenir énergétique de la région.
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Centré sur le développement des énergies renouvelables avec un objectif de 3.600 MW de puissance installée, dont 1.000 MW d’éolien en mer, ce pacte repose sur quelques projets fondateurs comme celui du parc éolien offshore de Saint-Brieuc. D’une capacité souhaitée de 496 mégawatt (MW), cette installation inédite en France comprendra 62 turbines de 216 m de haut posées à plus de 16 km des côtes les plus proches, et apportera sur le réseau 1.850 gigawatt-heure (GWH) par an, soit l’équivalent de la consommation de 850.000 habitants.
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Emmené par l’exploitant Ailes Marines, ce projet a obtenu cette semaine les trois autorisations administratives nécessaires à sa construction et à son exploitation. “Ailes Marines a obtenu les trois autorisations administratives (…) à savoir: la concession d’utilisation du domaine public maritime, l’autorisation unique pour les installations ouvrages travaux et activités (…) et l’approbation du projet d’ouvrage privé“, a indiqué jeudi la société dans un communiqué. Il devrait permettre au total la création de 2.000 emplois pour un coût global évalué à 2,5 milliards d’euros.