Présent à Bruxelles mardi 11 avril 2017, le ministre de l’Energie algérien, Noureddine Boutarfa, s’est entretenu avec le commissaire européen à l’Action pour le climat et à l’énergie, Miguel Arias Canete, sur les différents moyens d’intensifier et d’approfondir les actions de coopération dans le cadre du partenariat énergétique Algérie-UE. Si aucun accord officiel n’a été signé, les deux partenaires se sont déclarés favorables à un renforcement des échanges et des investissements dans le secteur gazier notamment.
Si les discussions devront se poursuivre avant d’envisager la conclusion d’un nouvel accord, l’Algérie et l’Union européenne sont semble-t-il tombées d’accord sur le principe d’un renforcement de leurs relations commerciales dans le secteur énergétique. Le ministre et le commissaire se sont félicités de “la qualité et de l’intensité croissantes du dialogue euro-algérien dans le domaine de l’énergie” et ont estimé que toutes les conditions étaient réunies pour que le partenariat énergétique algéro-européen se poursuive.
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La question d’une commercialisation croissante du gaz algérien a notamment occupé une grande part des discussions, l’Algérie et l’Europe ayant toutes les deux des intérêts à développer davantage ce partenariat. L’Algérie afin de profiter du marché européen, et l’Union européenne afin de bénéficier des ressources algériennes comme d’une alternative possible au gaz russe. “Si l’on considère le potentiel énergétique non exploité de l’Algérie, sa proximité géographique et l’existence de bonnes infrastructures de transport de gaz vers l’Europe, force est de constater que les conditions sont réunies pour que l’Europe profite davantage du gaz algérien et l’Algérie du marché européen“, a déclaré en conférence de presse le ministre algérien Noureddine Boutarfa.
Saluant un commerce du gaz “mutuellement bénéfique“, le commissaire européen considère toutefois que des progrès devront être réalisés côté algérien afin de dynamiser davantage la coopération énergétique algéro-européenne. “Pour ce faire, de nouveaux contrats d’approvisionnement, d’investissement, de production et d’exploration sont nécessaires. Le cadre réglementaire algérien d’investissement doit être amélioré afin que l’Algérie devienne une destination plus attrayante pour les investisseurs européens” et cela dans toutes les filières énergétiques, a-t-il plaidé.
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Miguel Arias Canete souhaite en effet de manière plus générale œuvrer pour un accroissement des investissements européens dans le secteur énergétique, aussi bien dans la filière gazière que dans les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique, et préconise pour cela la facilitation des contacts entre les entreprises algériennes et européennes. Une nouvelle rencontre, centrée sur l’énergie solaire cette fois, se tiendra prochainement à Alger et réunira les entreprises européennes dans la perspective du lancement de l’appel d’offres pour la réalisation d’un méga projet de 4.050 MW en solaire photovoltaïque.
Crédits photo : Miguel Arias Canete (Twitter)