Après plusieurs mois de phase préparatoire, le groupe EDF a annoncé vendredi 31 mars 2017 avoir entamé les fondations des premières structures composant la future installation nucléaire d’Hinkley Point au Royaume Uni. Ce chantier hors-norme dont le coût est évalué à près de 18 milliards de livres (environ 20 milliards d’euros), devrait durer jusqu’en 2025.
Six mois après la signature officielle du contrat à Londres entre le gouvernement britannique, EDF et le groupe nucléaire chinois CGN, le chantier du réacteur EPR d’Hinkley Point est entré la semaine dernière dans une nouvelle phase de concrétisation. EDF Energy, filiale britannique du groupe français, a annoncé avoir coulé le premier béton de plusieurs bâtiments permanents de la future installation, dont les galeries souterraines destinées à accueillir le système de câblage électrique. C’est “une étape significative” du chantier, explique Philippe Bordarier, directeur du projet, dans un communiqué, rappelant que 1.600 personnes travaillent déjà sur le site.
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Cette première étape intervient suite au feu vert accordé lundi dernier par le régulateur britannique du nucléaire, l’ONR (Office for Nuclear Regulation), concernant le lancement des travaux. Si ce consentement ne vaut pas pour “tous les éléments de construction” du projet, a rappelé l’ONR dans son communiqué du 27 mars, et doit être obtenu à chaque étape majeur du chantier, l’exploitant reste confiant quant à la tenue des délais. Le début de la construction du premier des deux réacteurs de type EPR est toujours prévu courant 2019, pour une mise en service fin 2025.
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La centrale d’Hinkley Point C accueillera au final deux réacteurs EPR d’une capacité totale de 3,2 gigawatts et fournira à terme près de 7% de la consommation d’électricité du Royaume-Uni, soit l’équivalent de la consommation de plus de cinq millions de foyers en électricité.