Le Parlement européen a demandé jeudi 16 mars 2017, via une nouvelle résolution non contraignante, l’interdiction de toute activité d’extraction pétrolière “dans les eaux arctiques gelées” de l’UE et de la Norvège. Cette résolution fait suite à l’annonce par Oslo, quelques jours auparavant, de sa volonté d’intensifier l’exploration pétrolière en Arctique.
Si le gouvernement norvégien n’a pas été expressément cité dans cette résolution du Parlement européen, il en est sans aucun doute la cible. Oslo a en effet confirmé récemment son intention de développer l’exploitation pétrolière offshore sur son territoire en lançant le 14 mars dernier une nouvelle enquête d’utilité publique sur un nombre record de permis d’exploration pétrolière dans les eaux de l’Arctique, dont près d’une centaine en mer de Barents.
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Considérant cette initiative comme contraire aux efforts de lutte contre le changement climatique, le Parlement européen a alors demandé de manière officielle que soit interdite l’extraction pétrolière “dans les eaux arctiques gelées de l’Union et de l’Espace économique européen“. Le texte initial évoquait la nécessité d’une “interdiction totale de l’extraction de pétrole et de gaz dans l’Arctique“, mais une large majorité de députés s’est prononcée contre ce passage, par 414 voix contre 183, laissant ainsi libre court aux velléités norvégiennes.
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Cette nuance est ici déterminante dans le sens où elle offre au gouvernement norvégien un argument de poids pour s’extraire du débat, et éviter toute accusation potentielle. Le porte-parole du ministère de l’Énergie, Hakon Smith-Isaksen, a pu ainsi faire valoir, en réponse au Parlement européen, que la Norvège ne menait pas et ne comptait pas entreprendre d’activités pétrolières “dans les eaux glacées de l’Arctique“.
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