La production de pétrole de la Norvège a nettement augmenté en 2016, atteignant en juillet dernier un plus haut mensuel depuis mars 2011, et pourrait bien continuer sur cette lancée. Le gouvernement norvégien a proposé, lundi 13 mars dernier, un nombre record de permis d’exploration pétrolière dans les eaux de l’Arctique, dont près d’une centaine en mer de Barents.
Le gouvernement norvégien veut poursuivre le développement de l’exploitation pétrolière offshore sur son territoire et vient de lancer pour cela une enquête d’utilité publique sur 102 nouveaux blocs en mer de Norvège, à l’ouest des côtes du pays, et 93 en mer de Barents, au nord. “Ce sera un véritable cycle mer de Barents. Pour nous il est extrêmement important de donner accès à de nouvelles zones d’exploration pour pouvoir maintenir une activité à long terme. C’est un signal très clair que nous investissons sur le nord“, a déclaré à l’agence de presse NTB le ministre Terje Søviknes.
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Malgré une hausse de la production en 2016 liée à une activité plus élevée que prévu sur certains gisements et à la montée en puissance de Goliat (champ pétrolier exploité par l’italien Eni en mer de Barents), la filière pétrolière norvégienne connaît en effet une conjoncture difficile marquée par de nombreux licenciements, et l’Etat souhaite par ce biais, redynaminiser l’industrie pétrolière nationale. Il avait déjà lancé en septembre dernier, un 24ème round d’octroi de licences d’exploitation à destination des grandes compagnies pétrolières, comprenant de manière totalement inédite, la région arctique des îles Lofoten et Vesterålen, protégée et considérée jusqu’alors comme intouchable.
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L’enquête d’utilité publique restera ouverte jusqu’en mai prochain, puis la Norvège déterminera en juin quels blocs feront l’objet d’un appel d’offres. Les compagnies pétrolières pourront alors formuler leurs offres jusqu’à fin 2017, pour une attribution en 2018. Ce projet n’est toutefois pas à l’abri de la contestation et suscite déjà un large débat en Norvège où l’opposition et les écologistes critiquent un nouveau projet dangereux pour l’environnement et les ressources halieutiques de la région.
Crédits photo : Wolk9
COMMENTAIRES
Je croyais que la Norvège était présent à la COP21 ???
N’a-t-elle pas compris que la combustion des hydrocarbures sera fatale à notre climat ??
Ce pays qui se veut le chantre des énergies propre avec un parc hydroélectrique gigantesque qui lui permet de se passer de centrales fossiles, n’hésite pas à produire du pétrole qui polluera d’autres pays…. mais pas la Norvège.
Que le Norvégiens ne viennent pas nous parler d’écologie !
PS : le pétrole est principalement utilisé pour la production d’électricité et le transport. On peut produire de l’électricité propre avec de l’hydraulique et du nucléaire (éolien et solaire également mais à faibles doses en raison de leur intermittence), et passer aux véhicules électriques.