En Basse-Autriche, l’électricité verte est déjà une réalité - L'EnerGeek

En Basse-Autriche, l’électricité verte est déjà une réalité

renouvelables

Depuis le 5 novembre 2015, la région de Basse-Autriche est capable de couvrir la totalité de sa consommation électrique grâce aux énergies renouvelables. Un petit miracle vert qui sert de modèle à tous les Etats européens engagés dans la transition énergétique. Comment expliquer cette réussite ? La Basse-Autriche n’est-elle qu’une exception ou y a-t-il de vraies leçons à retenir de sa politique énergétique ? Ce qui est certain, c’est que la région a une stratégie bien différente de celles de ses voisins.

100% d’électricité verte

Traditionnellement, l’Autriche a toujours fait partie des pays européens les plus « verts”. Le 5 novembre 1978, le pays fait figure de précurseur en soumettant le choix du nucléaire civil à referendum. Les autrichiens choisissent de refuser le nucléaire, et ce choix énergétique finit même par être inscrit dans la constitution du pays. Quarante ans après, aucune centrale nucléaire n’a jamais été mise en fonction en Autriche, et le pays a investi dans d’autres énergies pour couvrir ses besoins. C’est dans cette logique que les provinces autrichiennes ont trouvé des solutions alternatives, et pour la Basse-Autriche, ce sont les énergies renouvelables qui ont rapidement été privilégiées.

Alors que les énergies renouvelables ne couvrent que 5% de la consommation électrique mondiale, la Basse-Autriche a réussi un pari fou : le 5 novembre 2015, à la date anniversaire du referendum contre le nucléaire, la province a pour la première fois réussi à couvrir 100% de ses besoins électriques grâce aux énergies renouvelables. Dans le détail, le mix électrique de la Basse-Autriche a de quoi faire rêver tout pays européen soucieux de décarboner sa production d’énergie : 63% d’hydraulique, 26% d’éolien, 9% de biomasse et 2% de solaire. Une copie parfaite pour un élève modèle qui n’a pas hésité à investir depuis quinze ans pour atteindre son objectif d’électricité verte. Entre 2002 et 2015, les autorités locales ont lancé un ambitieux projet d’investissement de 2,8 milliards d’euros pour développer les énergies alternatives. Un projet qui s’est déployé sur deux niveaux : la mise en place de chantiers et le lancement d’un programme de rénovation des habitats destiné aux particuliers. Ce sont ainsi 300.000 habitants de Basse-Autriche qui ont pu compter sur des aides de la province pour mener à bien les travaux d’isolation de leurs logements. Les foyers ont également bénéficié d’avantages fiscaux pour investir dans des installations privées telles que des panneaux photovoltaïques.

Carte de l’électricité verte en EUrope

Une stratégie basée sur les ressources naturelles

Ce qui a rendu le projet d’électricité verte possible en Basse-Autriche, ce fut le choix des dirigeants de la province d’investir dans les ressources naturelles à disposition. La Basse-Autriche est située au nord-est du pays. Deuxième plus grande région d’Autriche, elle est naturellement boisée et dispose de nombreuses ressources hydrauliques. Avec quinze cours d’eau (dont le Danube) et trois lacs, l’eau n’est pas une ressource rare sur ce territoire. Grâce à de grandes plaines et à la présence de vents forts, il a été possible de développer l’éolien sur certaines parties du territoire. En revanche, l’ensoleillement modéré ne jouait pas en faveur du photovoltaïque. En se basant sur ce constat évident, les autorités ont donc choisi de développer en priorité l’hydraulique, l’éolien et la biomasse. Un choix pragmatique qui s’est avéré payant : en investissant dans ces ressources, la Basse-Autriche a rapidement pu développer le secteur des énergies renouvelables et assurer une production électrique importante.

Aujourd’hui, les barrages hydroélectriques représentent la principale source d’énergie de la région puisque cette seule industrie fournit 60% de l’électricité verte du territoire. Les quatre centrales hydroélectriques installées sur le cours du Danube permettent à elles seules d’alimenter plus de 500.000 foyers. Pour autant, l’hydraulique ne peut être la seule ressource de la province. En fonction des saisons et de la météo, l’hydraulique perd en puissance. C’est là que les autres sources d’électricité verte interviennent : ayant déployé un mix électrique basé sur plusieurs ressources, la Basse-Autriche a su mettre en place un système d’approvisionnement flexible dont la performance permet de répondre à la demande en approvisionnement de toute la population comme de faire face aux pics de consommation.

Une exception verte ?

En 2015, 75% de l’électricité autrichienne provenait des énergies renouvelables. Ce nombre est équivalent à la part du nucléaire dans le mix électrique français. Et ce n’est pas pour autant que l’Autriche mettrait un frein aux efforts entrepris en matière de renouvelables : depuis la COP21, l’objectif affiché par l’Autriche est de couvrir 50% (contre 34% aujourd’hui) de tous ses besoins énergétiques (électricité, transports, industrie, chauffage…) grâce aux énergies renouvelables d’ici 2030. Et avec la Basse-Autriche comme locomotive de la transition énergétique, le pays a de sérieux arguments à faire valoir dans cette course à l’électricité verte.

Mix énergétique global de l’Autriche

Mais l’Autriche n’est pas un cas isolé. D’autres pays (comme le Maroc ou le Costa-Rica) et territoires (comme l’île danoise Samso ou l’île écossaise Eigg) sont particulièrement avancés en terme d’électricité verte. La Basse-Autriche n’est donc pas une exception. Cette province qui est la plus grande d’Autriche et la deuxième plus peuplée a osé faire des choix ambitieux pour assurer son indépendance énergétique. Elle s’est aussi donné les moyens de réussir, non seulement en investissant mais aussi en revoyant les modalités de gestion en matière d’énergie. En effet, en Autriche, ce sont les collectivités locales qui gèrent la distribution de l’énergie. Un choix payant au vu des résultats obtenus. Sans compter que le développement des énergies renouvelables s’est accompagné de la création de 36.000 emplois dans la filière de l’électricité verte.

En France, les experts de l’Ademe estiment que l’objectif du 100% d’électricité renouvelable ne sera pas envisageable avant 2050, et à la seule condition d’engager une mutation profonde dans la stratégie énergétique de l’Hexagone. Mais le modèle de la Basse-Autriche prouve que cette ambition est réalisable.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • C’est sûr que quand on part avec déjà plus de 60% d’hydraulique, c’est plus facile…

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  • La raison pour laquelle l’Autriche voulait construire une centrale nucléaire à la fin des années 70 était l’impossibilité de développer plus l’hydraulique, et le fait que les variations annuelles d’hydrologie faisaient que la disponibilité d’électricité n’était pas toujours suffisante.
    A la place de cette centrale nucléaire, ils ont construit une centrale charbon à juste 10 km de là.
    Définir ceci comme de l’écologie demande une sérieuse capacité à tordre les faits. (très précisément, il sn’ont pas construit cette centrale immédiatement, il y en a eu quelques autres dans le pays qui ont fait le relai jusqu’à la construction de celle là)

    Aujourd’hui l’Autriche a la possibilité de développer l’éolien à un coût raisonnable comme alternative aux centrales charbons qui ont été construites depuis le renoncement au nucléaire. Ca marche d’autant mieux que l’hydraulique avec barrages est la source d’énergie qui se marie le mieux à l’éolien, puisque l’éolien permet d’économiser la réserve d’eau quand il produit, et que les barrages sont prêt à prendre le relai instantanément quand il ne produit pas.

    Ces conditions sont limitées à quelques rares pays (on peut compter aussi le Canada et le Brésil, l’Islande en partie) et ne peuvent absolument pas être répliquées dans le reste du monde.

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    • Pourtant dans le classement du tableau de l’article en référence, plusieurs pays sont mieux classés que nous en terme d’énergies renouvelables permettant de réduire leur dépendance aux énergies fossiles importées, alors qu’ils ne disposent pas de cette ressource hydraulique pour autant.

      Comme quoi chaque pays a ses avantages et inconvénients mais dans quasiment tous les cas un large potentiel de renouvelables à pouvoir être exploité, sans parler des régions et jusqu’à la plus petite échelle des villes, des quartiers et des particuliers avec une meilleure utilisation de l’énergie, ce que ne peut pas faire le nucléaire. La France est très bien lotie avec toute la gamme de renouvelables possible mais ne fait manifestement pas assez d’efforts, pas plus qu’en efficacité énergétique, d’où des pertes et gaspillages importants et des risques et coûts en hausse.

      L’hydraulique ne coulait pas de source en Autriche si je peux m’exprimer ainsi car il a fallu des adaptations techniques et environnementales mais çà permet une énergie de base pas chère notamment pour les entreprises, sans dépendance et durablement comme le lien de Bachoubouzouc le rappelle.

      Dans le même temps EDF monopole nucléaire d’Etat en France a bloqué les initiatives privées alors que l’énergie hydraulique était importante et ce en mettant souvent 7 ans à raccorder des producteurs car elle ne voulait pas de concurrents à prix plus bas. La longue histoire de l’hydraulique en France le rappelle.

      Au plan technique il y a encore en France un potentiel hydraulique classique important surtout avec l’amélioration et l’optimisation des techniques grâce à certains pays comme l’Autriche notamment, et en particulier dans les chutes apparentes et non apparentes de montagne qui a été calculé entre autres par l’université de Munich pour l’Europe. Cà ne se voit pas, ne prend pas de place, le coût est compétitif et le potentiel est plus qu’intéressant, donc il est tout à fait déplorable que ce secteur comme d’autres ait été mis à l’écart pendant des décennies par un monopole et qu’il faille à présent le redécouvrir avec désormais des mesures de soutien technologique et motiver des gens échaudés, ce après d’autres pays à qui l’on doit souvent acquérir les technologies alors que nous avions plutôt de l’avance.

      Pour l’éolien il fallait bien que certains commencent afin d’obtenir les prix de plus en plus bas actuels et une diffusion déjà dans plus de 170 pays au monde à l’heure actuelle.

      Dans le domaine de l’énergie comme dans beaucoup d’autres, il n’y a rien de pire que la pensée unique comme on le voit si l’on compare vraiment en détail toutes les données.

      Par exemple et sans avoir le temps de tout lister, l’Autriche dispose d’une proportion très supérieure à la France de bâtiments neutres ou producteurs d’énergie (Passivhauss) avec des entreprises qui ont un réel savoir faire, de plus de réseaux de chaleurs, de plus de petites villes autonomes en énergie qui se développent, d’une meilleure empreinte carbone globale, d’un meilleur prix de l’électricité aux entreprises etc

      Et il lui est possible de passer aux 100% d’énergies renouvelables sans forcément une part d’hydraulique majeure si l’on regarde les diverses modélisations sur le sujet qui soulignent chaque fois dans son cas des prix à terme sensiblement plus bas, par exemple horizon 2050 :

      http://www.nationalgeographic.com/climate-change/carbon-free-world/index.html?source=carbon-free-america#map/hydroPlant/AUT

      Répondre
    • @ Jmdesp : le potentiel hydraulique dans le monde n’est pas si rare ni négligeable :

      “Hydropower could replace a large part of the contribution of gas and oil to the present energy mix. However, previous high-resolution estimates of hydropower potential have been local, and have yet to be applied on a global scale. This study is the first to formally present a detailed evaluation of the hydropower potential of each location, based on slope and discharge of each river in the world. The gross theoretical hydropower potential is approximately 52 PWh/year divided over 11.8 million locations.

      This 52 PWh/year is equal to 33% of the annually required energy, while the present energy production by hydropower plants is just 3% of the annually required energy.

      The results of this study: all potentially interesting locations for hydroelectric power plants, are available online.”

      http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0171844

      C’est sans compter sur les chutes de montagnes comme je le mentionnais qui a fait l’objet d’autres études et qui est très significatif.

      Ni certaines technologies inspirées d’ailleurs de la nature qui n’impactent pas non plus l’environnement, sont sous l’eau donc non visibles et ont des rendements optimaux.

      Répondre
        • @ CO2 : Pas exact car les prix mentionnés par Eurostat incluent la plupart des taxes et de nombreux pays du Nord dont l’Autriche intègrent une part importante de taxation pour l’efficacité énergétique (d’où les bons résultats dans ce domaine de ces pays avec en tête l’Allemagne).

          Le prix de l’électricité de base est plus bas comme le mentionne le lien de Bachoubouzouc entre autres.

          Voir plus en détail sur Eurostat ou autre, je cite : “les plus fortes proportions de taxes et impôts (autres que la TVA) dans le prix de l’électricité pour les consommateurs industriels ont été constatées en Allemagne (45,5 %) et en Italie (42,5 %), suivies du Danemark (35,4 %) et de l’Autriche (30,4 %) – les seuls États membres de l’Union à enregistrer des parts supérieures à 30,0 %.”

          Et plus haut ils confirment intégrer la majeure partie de ces taxes.

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      • Sauf qu’en pratique des campagnes écologiques massives s’opposent à tous les projets de développement de l’hydraulique, cf. l’opposition au barrage de Belo Monte. Le barrage des trois gorges en Chine a aussi rencontré beaucoup d’opposition, que le régime Chinois a totalement ignorée. Il y a aussi l’opposition aux barrages d’Inga en Afrique, la dénonciation de l’impact de Gibe III, etc. Aux Etats-Unis, dans les années 60 un projet très sérieux de barrage sur le grand canyon était lancé, ce qui a permis d’éviter d’en arriver là c’est le développement à la place du nucléaire et du charbon.

        Or votre calcul ne concerne pas ces quelques barrages à la marge de la capacité actuellement installée, mais d’utiliser à 100% l’intégralité des ressources hydraulique dans le monde, sans *aucune* considération pour l’impact écologique. C’est très douteux. D’ailleurs on voit toutes les organisations environnementaliste rejeter au contraire le développement de l’hydraulique dans leurs scénarios.
        C’est une position extrême, mais il reste que un peu partout dans le monde tous les emplacements qui n’avaient pas trop d’impact sur l’environnement ont déjà été utilisés, il ne reste plus que ceux beaucoup plus douteux, et ça ne peut qu’empirer au fur et à mesure qu’on essaie d’ajouter plus d’hydraulique.

        Répondre
        • @ Jmdesp : l’étude ci-dessous que je citais plus haut n’évoque pas, loin s’en faut, que les grands barrages encore possibles dans le monde. Si vous la lisez elle fait d’abord la distinction entre ce qui est “techniquement” et “économiquement” possible. Et ensuite elle intègre les pico, micro, mini, et petites centrales hydroélectriques dans le monde.

          Je vous rappelle en outre que les centrales nucléaires impliquent des barrages importants, contrairement aux renouvelables qui peuvent se permettre de multiples moyens de stockage locaux et autres de beaucoup plus petites tailles.

          http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0171844

          A ces données hydro n’ont pas été incluses les chutes de montagne qui est un autre aspect et qui correspondent à un potentiel très important pour la seule Europe, étudié par l’université de Munich notamment.

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  • Pour ce qui est du climat, il n’est pas raisonnable de ne pas compter comme “verte” l’énergie ne produisant pas de gaz à effet de serre; il n’est donc pas juste de ne reconnaître que 16,5% d’électricité “propre” pour la France, alors que 95% de l’électricité produite n’émet de CO². La France détient le record mondial de ce point de vue.

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  • Ils sont vraiment nulls ces autrichien!!!, nous dans les pyrennées ou les alpes, on dépasse les 100% ENR depuis longtemps!

    C’est sur que quand on isole une province ou il y a bcp d’hydrau c’est facile de monter à plus de 100% ENR sur ladite province….

    Et le pays entier ça donne quoi en émission CO2?
    A m***e ces c**s de Français sont meilleurs…. avec 5.5T contre 8T pour les verts autrichiens…

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    • Pour information depuis la loi de juillet 2015 on tient plutôt compte de l’empreinte globale carbone de chaque pays, ce qui est évidemment plus pertinent et plus complet pour comparer chaque pays et permettre d’avoir un impact réel sur le climat. Par exemple pour la France si l’on tient compte des émissions importées puisque nous sommes devenus plus un pays de services depuis les années 90 faisant fabriquer nos bien ailleurs, nos émissions sont de l’ordre d’environ 12 tonnes de C02 par an par habitant ce qui nous classe selon les années comme 3e ou 4e émetteur de l’Union européenne. Il ne faut pas oublier non plus que l’on importe encore 53% d’énergies fossiles. Pas vraiment de quoi fanfaronner comparativement à l’Autriche dont l’énergie de base est moins chère comme le souligne le lien de Bachoubouzouc et qui est nettement mieux classée que nous en terme d’empreinte carbone globale comme le démontre entre autres le site Cicero en cliquant sur “Total footprint” dans la case “Footprint measure” à droite de la carte :

      http://carbonfootprintofnations.com/content/environmental_footprint_of_nations/

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        • @ CO2 : il ne faut pas confondre empreinte “carbone” et empreinte “écologique”. Voir pour plus de détails :

          https://en.wikipedia.org/wiki/Carbon_footprint

          L’empreinte carbone fait largement consensus et est de plus en plus utilisée dans le monde notamment par les entreprises, organismes etc en plus de l’être dans les négociations sur le climat.

          Je ne vais pas développer mais si l’on émet peut de CO2 directement mais que l’on fait fabriquer ses produits ailleurs dans des pays émetteurs, c’est évidemment pertinent d’en tenir compte si l’on veut réellement chercher à traiter les causes et avoir un réel impact sur les émissions, la pollution et le climat.

          Si l’on prétend utiliser des agrocarburants mais que l’on importe de l’huile de palme en défrichant à l’autre bout de la planète le bilan est là aussi très négatif.

          Si je n’utilise plus de papier mais envoie des mailings et utilise des serveurs dont l’énergie est très émissives, bilan déplorable également.

          Et on peut multiplier les exemples pour toutes les activités et entreprises, d’où la nécessité pour ces dernières de calculer leur empreinte carbone ce qui n’est pas compliqué et permet des résultats favorables en particulier à l’échelon d’un pays.

          La preuve que c’est également de plus en plus utilisé est la hausse de ce marché qui concerne quasiment toutes les entreprises et secteurs dans le monde.

          Répondre
      • Mais vous vous moquez de nous Energie + 🙁 !! On peut débattre en bonne intelligence tant qu’il y a un minimum d’honneteté, or ici c’est un procédé juste scandaleux que vous vous êtes permis d’utiliser avec visiblement la conviction que “ça passera, ils vont rien y voir” !!

        J’en veux aussi aux autres commentateurs d’être passé à coté du truc, trop naïf probablement : Comme le site Cicero indiqué par Energie + l’indique, l’Autriche a une empreinte carbone par habitant de 16,51 tonnes de CO2 par an contre 12,39 pour la France, et en fait l’Autriche fait même encore moins bien que l’Allemagne à 15,73 !

        Mais le chiffre qu’indique Energie + ? Ben c’est celui du total des émissions carbone, alors qu’il n’y que 8,4 millions d’habitants en Autriche, soit presque 8 fois moins qu’en France ; encore heureux que ces 8,4 millions de personnes arrivent à émettre moins que la France :

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        • @Jmdesp : mais non je ne me moque pas de vous Jmdesp ! J’ai repris les données des ministères concernés en France et en Autriche intégrant les émissions importées. C’est sur pdf détaillé que l’on ne peut publier ici du service cité ci-dessous que vous pouvez aisément retrouver, donc je cite (sic) :

          Pour la France :

          “The carbon footprint calculated by the SOeS (statistical service of France’s Ministry for Sustainable Development) represents the amount of greenhouse gases (GHG) emitted in order to satisfy France’s consumption, including emissions relating to imports. In 2007, France’s per capita carbon footprint was around 12 tonnes of CO2 equivalent per year, compared to 8 tonnes per person emitted from metropolitan French territory. Between 1990 and 2007, the per capita carbon footprint increased by 5%, whereas the average per capita emissions per person from national territory decreased by 15%. During that period, emissions associated with imports grew by 64%, reaching almost half of France’s carbon footprint for consumption in 2007.

          Pour l’Autriche :

          “CO2 emissions per capita based on CBP 10.7 (2004) 11.6 (récente)”

          “CO2 emissions per capita based on PBP 9.7 (2004) 10.6 (récente)”

          PBP = Production‐based Principle

          CPB = Consumption‐based Principle

          Pourquoi voulez-vous que l’Autriche fasse pire que nous alors qu’elle a notamment une part importante d’hydraulique et aussi de renouvelables.

          Je reconnais toutefois que les données d’origine utilisées par les différents sites prêtaient à controverse car les modes de calculs n’étaient pas en place au plan mondial. C’est en train de s’améliorer depuis 2015 notamment et va être nettement plus pratique et précis pour comparer mais c’était un lourd travail car il faut intégrer plusieurs secteurs (ne pas oublier de tenir compte de variations économiques selon les zones géographiques et années) etc et d’accords à passer avec les plus de 193 pays concernés.

          Répondre
  • Pays importateur net l’électricité, et surtout de tout ses hydrocarbures. Il n’y a pas que l’électricité dans le vie autrichienne. Pas glorieuses ses émissions carbone..

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