Le groupe bancaire allemand Deutsche Bank a annoncé mardi 1er février sa volonté de ne plus financer d’activités liées au charbon conformément à son engagement de ne pas soutenir des infrastructures incompatibles avec l’accord de Paris sur le climat. Une décision logique qui reflète une nouvelle tendance des investissements internationaux dirigés vers les énergies vertes au détriment des combustibles fossiles.
Alors que les investissements dans les combustibles fossiles reculent de manière significative à l’échelle internationale, le géant bancaire allemand Deutsche Bank a annoncé la semaine dernière son intention d’abandonner le financement d’activités énergétiques liées au charbon, afin de se conformer aux engagements de lutte contre le réchauffement climatique pris fin 2015 lors du sommet de Paris.
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La banque et ses filiales “ne concluront plus d’engagements financiers pour des nouveaux projets visant à promouvoir le charbon thermique et la construction de nouvelles centrales électriques au charbon”, a fait savoir le groupe dans un communiqué transmis à l’AFP. “Les crédits encore existants seront par ailleurs progressivement réduits”, ajoute le groupe, expliquant cette décision par les engagements de lutte contre le réchauffement climatique pris fin 2015 par la banque et 400 autres organisations publiques et privées dans le cadre du sommet de Paris sur le climat.
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De manière générale, les investisseurs internationaux se détournent progressivement des énergies fossiles. Selon une enquête réalisée par le cabinet de conseil Arabella Advisors pour l’association DivestInvest et publiée au mois de décembre, un nombre grandissant d’institutions financières tourneraient le dos aux énergies polluantes, jugées de plus en plus risquées dans un monde mobilisé contre le réchauffement climatique. Les fonds de pension, les assureurs, les fonds souveraines, ou les fondations et fonds de dotation, savent généralement reconnaître les filières d’avenir sur lesquelles miser, et les énergies fossiles seraient désormais un secteur d’activité un peu trop risqué compte tenu des évolutions actuelles. En France, des groupes bancaires comme le Crédit Agricole, la Banque Populaire ou BNP Parisbas ont déjà annoncé leur décision de ne plus investir dans ces filières et de réduire progressivement les opérations en cours.
Crédits photo : Deutsche Bank