La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a approuvé dans une délibération publiée mercredi, un nouveau projet d’interconnexion électrique entre la France et la Grande-Bretagne, dont la mise en service est prévue fin 2020 afin d’augmenter les capacités d’échange entre les deux pays. Cette nouvelle installation nécessitera un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros et permettra une mise à jour de l’innovation technologie en matière de transport d’électricité et une meilleure intégration des énergies renouvelables.
Si plusieurs interconnexions ont été mises en place entre la France et le Royaume-Uni depuis les années 1980, elles sont aujourd’hui insuffisantes pour supporter l’augmentation des transferts d’électricité entre les deux pays. D’ici 2020-2022, le gestionnaire du réseau français RTE va donc investir avec les Britanniques plus de 1,4 milliard d’euros dans d’autres projets interconnexions. L’une d’entre-elles proposera une puissance de 1.000 mégawatts en courant continu et couvrira les 200 km qui relient le Calvados et l’Ile de Wight dans la région de Southampton.
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Cofinancée par l’UE, elle devrait représenter un coût global estimé à 670 millions d’euros et vient d’être validée par la CRE. “Baptisée IFA2, la liaison sous-marine d’une capacité de 1.000 mégawatts (MW) sera développée par le gestionnaire du réseau français à haute tension RTE et son homologue britannique National Grid”, a précisé le gendarme français de l’énergie dans une délibération datée du 19 janvier.
D’autres projets prévoient également d’augmenter les capacités d’échange d’électricité entre la France et la Grande-Bretagne, qui s’élèvent actuellement à 2.000 MW, comme le projet ElecLink qui doit relier les deux pays via le tunnel sous la Manche à partir de 2019, ou la ligne FAB, une interconnexion de 1.400 mégawatts de puissance et 220 km de long entre Menuel dans le Cotentin et Exeter dans le sud ouest de l’Angleterre.
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Avec ces nouvelles lignes de transport d’électricité entre la France et la Grande-Bretagne, RTE souhaite renforcer encore un peu plus la coopération et la solidarité énergétique souhaitées au sein de l’espace européen. “Après la solidarité des régions en matière énergétique, nous sommes passés à une solidarité européenne avec l’Angleterre au nord et l’Espagne au sud”, explique Jean-Louis Muscagorry, délégué RTE pour la Normandie et l’Ile-de-France.
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