Un mémorandum d’entente relatif à la construction de plusieurs centrales nucléaires a été signé lors d’une rencontre entre le président ougandais, Yoweri Museveni, et un représentant de Rosatom State Atomic Energy Corporation. Grâce à un investissement estimé à 3 milliards de dollars, les autorités espèrent assurer autant l’approvisionnement énergétique que le développement économique du pays.
Les autorités ougandaises et les spécialistes de l’atome venus de Russie sont parvenus à la signature d’un accord bilatéral sur la coopération nucléaire. L’autorité de régulation du nucléaire en Ouganda (NEU), ainsi que le ministère de l’Energie et du Développement minéral auraient d’ailleurs déjà proposé plusieurs sites pour installer les futures centrales : Lamwo, dans le Nord, Mubende, dans l’Ouest, Buyende, à l’Est, et Nakasongola, dans le Centre.
Au total, cet accord pourrait conduire à un investissement de 3 milliards de dollars pour la production de 3 000 mégawatts d’électricité. Par ailleurs, la directrice du NEU, Sarah Nafuna, aurait également précisé « qu’une vingtaine de centrales nucléaires sont prévues pour être implantées, dans le cadre du programme, et que les premières devraient entrer en service d’ici une dizaine d’années ».
Pour le président ougandais, Yoweri Museveni, il s’agit de développer une « utilisation pacifique de l’énergie nucléaire », alors que le Parlement a déjà approuvé la démarche en 2002. Le recours à l’atome fait effectivement partie de son plan « Vision de 2040 », grâce auquel il souhaite développer l’Ouganda et, notamment, son industrie énergétique, son agriculture ou sa médecine. Actuellement, seule l’Afrique du Sud bénéficie de l’atome et de ses externalités positives sur le continent.
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COMMENTAIRES
“Externalités positives pour l’Afrique du Sud” ?… :
“La production de l’électricité grâce au nucléaire n’est pas l’option la plus rentable pour le futur énergétique de l’Afrique du Sud. C’est ce qu’a révélé selon le Business Day un rapport produit par l’équipe de conseillers de la ministre de l’énergie, Tina Joemat-Petterson”
http://www.agenceecofin.com/nucleaire/0311-42164-afrique-du-sud-le-ministere-de-l-energie-refute-la-rentabilite-du-programme-nucleaire
Je sais que Rosatom et ses partenaires sont très organisés et fournissent la formation, les financements etc mais il serait intéressant de connaître les prix finaux tout compris car pour le Vietnam çà a été la mauvaise surprise et çà n’incluait pas tout, loin s’en faut :
http://e.vnexpress.net/news/business/after-long-delay-vietnam-may-finally-back-out-on-nuclear-power-project-3496588.html
Quant à l’Ouganda, voisin du Soudan, de la Somalie, de la République Centrafricaine, pays réputés “stables” par excellence !… on ne peut qu’espérer que la construction des centrales de Rosatom, qui a dû bien arroser quelques décideurs ! sera plus sérieuse que celle des barrages…
http://www.agenceecofin.com/gestion-publique/2909-41257-ouganda-les-parlementaires-enquetent-sur-les-travaux-bacles-des-barrages-d-isimba-et-de-karuma
Le développement de l’énergie nucléaire est un bon investissement pour les pays africains. La croissance économique nécessite une énergie abordable.