Québec : fracture entre le gouvernement et la population autour des hydrocarbures - L'EnerGeek

Québec : fracture entre le gouvernement et la population autour des hydrocarbures

D’après une étude d’opinion réalisée par la maison de sondage SOM, la population du Québec serait hostile à l’exploitation des hydrocarbures. En effet, 66 % des 1 020 Québécois interrogés affirment être contre l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste, alors que les autorités souhaitent encadrer la pratique.

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa “politique énergétique 2030”, le gouvernement du Québec a présenté début novembre le projet de loi 106 à l’Assemblée nationale. Celui-ci vise à la fois à développer les énergies renouvelables et à encadrer l’exploitation des hydrocarbures, qui ne jouissent pas d’une bonne réputation dans la province canadienne. D’après un sondage commandé par le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, composé notamment de Greenpeace, la Fondation David Suzuki et Équiterre, la population serait contre l’arrivée massive du schiste dans le mix énergétique.

L’enquête, réalisée entre le 6 et le 17 octobre par la maison de sondage SOM, révèle en effet que 66 % des Québécois sont contre l’extraction d’hydrocarbures dans la province. « Nous n’avons pas de mots assez forts pour dénoncer cette tentative » des pouvoirs publics, assure la coordonnatrice générale du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, Carole Dupuis. Par ailleurs, 88 % d’entre eux refuseraient « que le gouvernement vende aux compagnies des licences qui leur donnent un droit d’accès aux propriétés pour rechercher du pétrole ou du gaz », tandis que deux tiers des répondants affirment également être opposés à la fracturation hydraulique.

Interpelant directement le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, le directeur de la Fondation David Suzuki du Québec, Karel Mayrand, considère que « le gouvernement doit prendre acte de l’absence d’appui et retirer le projet de loi sur les hydrocarbures ». L’Institut de sondage précise que l’échantillon des personnes interrogées a été généré aléatoirement puis pondéré afin de refléter les caractéristiques de la population ; selon lui, avec cette méthode, « la marge d’erreur maximale pour l’ensemble des répondants est de 4,4 % ».

Lire aussi : Le Canada, nouveau champion des énergies renouvelables

Crédit Photo : @LaPresse.ca

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Avec mon project reseaux eau ou waterways avec energie step ou phs nous pouvons produire 200-400 TWh energie et avec conversion power to gas et depuis FTS la chemie vert peut fornire carburant vert sans trivellation.Le nome du Project c’est Saint Laurence vie d’eau coast to coast Pacific-Atlantic et l’energie c’est step ou phs ou pumped water power also marine Le project de Caffese c’est copyright .

    Répondre
  • Au Québec, nous sommes hostiles à tout développement d’hydrocarbures mais on ne se prive pas de consommer du pétrole dans nos véhicules, aussi longtemps que celui-ci n’est pas produit dans notre cour.
    Bien que notre consommation d’énergie totale provident à plus de 50% de sources durables (hydroélectricité, éolien et biomasse), la part du pétrole attaint quand même 40%.
    La question n’est pas si on doit accepter ou non de produire non propre pétrole mais plutôt comment réduire notre consommation d’énergie fossile. Au Québec, on se croit “vert” avec notre hydroélectricité, nos maisons énergivores chauffées à l’électricité mais nous ne sommes pas mieux que le reste de la planète. Pas très fier de se situer parmi les plus grands consommateurs d’énergie au monde.

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