Pour Philippe Chalmin, le nucléaire est "l'énergie verte par excellence" - L'EnerGeek

Pour Philippe Chalmin, le nucléaire est “l’énergie verte par excellence”

A l’occasion de la publication de son livre Mon journal du monde, le professeur à l’Université Paris Dauphine, Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières, analyse le secteur de l’énergie pour le journal La Dépêche. Selon lui, alors que les énergies renouvelables ne seront rentables qu’à la fin du siècle, l’atome reste une énergie verte par excellence tandis que le gaz de schiste est une solution à ne pas écarter.

Interrogé à l’occasion de la sortie de son livre prévue le 15 novembre prochain, le spécialiste des matières premières Philippe Chalmin souligne l’importance de la transition énergétique. Tout en rappelant que le développement des énergies renouvelables n’est actuellement possible « que grâce à un soutien massif des pouvoirs publics », à l’exception notable de l’éolien on shore.

C’est pourquoi, afin d’assurer un développement responsable – avec de moindres émissions de CO2 -, il assure que l’énergie nucléaire est « l’énergie verte par excellence ». En rappelant son importance au sein du mix énergétique tricolore, il confirme son rôle stratégique pour « sortir de la dépendance au pétrole et au charbon », deux énergies qui assurent encore « les deux tiers de la consommation d’énergie sur la planète ».

Face à cette réalité, il affirme également que le gaz naturel doit permettre de faire la transition entre les énergies fossiles les plus polluantes et les ENR. Pour cela, il estime qu’il va falloir « se reposer la question du gaz de schiste » en France. En effet, explique-t-il enfin, « à la fin du siècle il restera du charbon mais je compte sur la sagesse de l’Homme pour qu’on ne l’utilise pas ».

Lire aussi : Ségolène Royal : “Le nucléaire restera le socle de notre mix électrique”

Crédit Photo : @LeFigaro

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Monsieur Chalmin, le nucléaire est surtout l’énergie dangereuse et destructrice par excellence, et plutôt de couleur noire que verte !

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    • Une affirmation gratuite et contredite par les faits.

      Ainsi selon l’étude Electricity generation and health, Anil Markandya & Paul Wilkinson publiée dans The Lancet, on constate qu’entre le nucléaire, la biomasse, le gaz, le fuel, le charbon et la lignite, le nucléaire est de loin l’énergie la plus vertueuse.

      Que ce soit par son bilan carbone en géqCO2/kWh, comme par son bilan sanitaire en morts/TWh (en comptant les décès induits par la pollution de l’air comme par les accidents industriels) :
      https://www.manicore.com/documentation/petrole/danger_charbon.html

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      • L’étude américaine date de 2007 donc beaucoup d’évolutions et d’améliorations depuis concernant la biomasse. En plus ce type d’études très générales sont toujours sujettes à caution. On ne parle pas par exemple de la consommation d’eau du nucléaire de près de 40 milliards de litres vaporisés par an aux seuls Etats-Unis dans une bonne part des régions où le manque d’eau chronique fait des ravages, ou encore des importantes émanations de méthane des zones de stockage sous certains climats.

        Concernant les accidents liés au nucléaire différentes études dont plusieurs paramètres ont été retenus comme justes démontrent qu’il y a manifestement sous estimation des chiffres annoncés généralement, quels que soient les avis que l’on peut avoir tant sur Manicore pro-nucléaire ou les autres qui ne sont pas historiquement anti-nucléaires

        http://www.dissident-media.org/infonucleaire/millions.html

        Les données de ce type sont toujours complexes et en fait impossible à analyser très précisément tant pour les fossiles que pour le nucléaire mais faire passer cette énergie comme la plus vertueuse et propre de manière affirmative en n’évoquant que son bilan C02 et en étant rapide sur les chiffres des décès et personnes touchées et de plus sans tenir compte par exemple de l’ultra longue durée des déchets dont on ne peut avoir aucune garantie sur cette durée ingérable et dont on ne parle évidemment pas, cela n’a rien de satisfaisant comme on l’a vu dans le stockage en Allemagne notamment.

        Les modes d’exploitations diffèrent selon les pays et endroits donc tirer des conclusions globales n’est jamais pleinement concluant.

        De plus en cas par exemple de guerre le nucléaire fragilise très fortement les pays qui en possèdent comme nous. De simples missiles sur nos centrales nous mettent à genou pour une éternité. Cà les études n’en parlent pas et pourtant c’est une possibilité tout comme le terrorisme, hypothèse pourtant prise au sérieux. On en reparlerait alors de la soi-disant énergie “vertueuse et propre” !

        L’étude enfin ne traite pas du solaire et de l’éolien ou hydrolien etc qui sont bien plus sécurisés tout comme le biogaz ou la géothermie que le nucléaire et dont le couple quand c’est nécessaire avec le stockage a un excellent bilan global C02 et très probablement meilleur que le nucléaire dans plusieurs cas de stockage en cours actuellement ou dans les autres cas très proches à être utilisés. On s’est préoccupé en effet des émissions de Ges à chaque fois et donc obtenu des résultats favorables qui changent bien souvent la donne.

        Répondre
        • Les études produites par les officines antinucléaires utilisent l’absence de connaissances scientifiques solides (prouvées) sur les effets des faibles doses pour choisir la méthode de calcul qui les arrange. D’où des résultats aberrants :

          L’article dont vous postez le lien affirme que le nucléaire a fait 60 millions de morts depuis 1945, soit de l’ordre de 1 millions de morts par an… càd à peu près autant que les accidents de la route ou les arrêts cardiaques !

          À ce compte-là, on s’étonne qu’il y ait des habitants encore vivants en Ukraine, au Japon, ou en Biélorussie.

          http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs310/fr/
          http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs303/fr/

          Sérieusement, je pense pouvoir affirmer sans être contredit que le nucléaire est beaucoup moins dangereux que le gaz ou le charbon. Or c’est entre ces énergies là que concrètement nos choix énergétiques s’effectuent.

          En l’absence de vraie solution de stockage peu chère (moins de 30€/MWh) et à grande échelle, le PV et l’éolien ne sont que du bonus, qui s’ajoute au gros du mix électrique sans rien remplacer.

          Selon le WWF (qu’on peut difficilement soupçonner d’être pro-nucléaire), c’est par dizaines de milliers que le charbon tue, chaque année, rien qu’en Europe. La vraie urgence est là.

          Répondre
        • Les études produites par les officines antinucléaires utilisent l’absence de connaissances scientifiques solides (prouvées) sur les effets des faibles doses pour choisir la méthode de calcul qui les arrange. D’où des résultats aberrants :

          L’article dont vous postez le lien affirme que le nucléaire a fait 60 millions de morts depuis 1945, soit de l’ordre de 1 millions de morts par an… càd à peu près autant que les accidents de la route ou les arrêts cardiaques ! À ce compte-là, on s’étonne qu’il y ait des habitants encore vivants en Ukraine, au Japon, ou en Biélorussie.

          Sérieusement, je pense pouvoir affirmer sans être contredit que le nucléaire est beaucoup moins dangereux que le gaz ou le charbon. Or c’est entre ces énergies là que concrètement nos choix énergétiques s’effectuent.

          En l’absence de vraie solution de stockage peu chère (moins de 30€/MWh) et déployable à grande échelle, le PV et l’éolien ne sont que du bonus, des installations qui s’ajoutent au gros du mix électrique sans rien remplacer.

          Selon le WWF (qu’on peut difficilement soupçonner d’être pro-nucléaire), c’est par dizaines de milliers que le charbon tue, chaque année, rien qu’en Europe. La vraie urgence est là.

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          • J’avais bien noté et écrit qu’il y a des excès dans les analyses des uns et des autres surtout quand elles sont reprises partiellement comme dans le cas des 60 millions de morts que vous citez via le journal belge le Soir à partir d’études plus précises et sérieuses. Pour autant les nombreux scientifiques qui ont commencé à publier ces chiffres n’avaient historiquement rien d’anti-nucléaire. Ce sont des gens comme vous et moi qui ont été choqués devant les mensonges éhontés et à répétition de l’industrie nucléaire à la suite de Tchernobyl et qui continuent. Depuis ils ont été soutenus par des des associations anti-nucléaire mais çà n’enlève rien à l’intérêt ni à la valeur de leurs travaux puisque çà a été reconnu par les organismes officiels, confirmé par bien d’autres scientifiques et réseaux de médecins et a permis de faire évoluer la prise en compte de nombreuses données et d’abaisser les seuils de risques initiaux trop élevés. Je note à ce titre qu’en vue d’un accident majeur de plus en plus probable en Europe, la norme de 600 becquerels par kg pour les produits alimentaires frais après Tchernobyl (que les Japonais ont abaissé à 100 becquerels par kg frais et à laquelle l’Europe s’est initialement alignée) à été rehaussée discrètement à 1 250 becquerels par kg ! On peut aussi relever de nombreuses études et nombreux sites où les dangers du nucléaire ne sont pas encore pris en compte et pourtant bien observables. Donc c’est un éternel conflit d’intérêts et heureusement que des organisations qui permettent d’alerter d’abus manifestes de lobbies nucléaires existent. Reste que le nucléaire est bien plus dangereux et même son bilan d’émissions moins bon que les renouvelables + le stockage qui sont sans risques et en plus recyclables en quasi totalité. Donc hormis à terme la filière thorium qui avec combinaison de réacteurs permettrait de réduire les risques et durée de vie des déchets nucléaires actuels je ne vois plus guère les avantages de la filière uranium. Quant au stockage, vus les prix bas des renouvelables, on commence à voir apparaître et se mettre en place beaucoup de possibilité de stockage à haut rendement très compétitifs. Sans aborder ici ce sujet qui est vaste, quant on associe par exemple volant d’inertie dont le prix est rapidement dérisoire et batterie le tout en série et industrialisés, on a un prix plus que compétitif, c’est déjà utilisé avec un bilan très positif et justifie des coopérations comme Levisys en France et BYD en Chine, entre autres, et c’est loin d’être la seule solution parmi la centaine retenue dans le monde sur encore bien plus d’autres possibles.

  • Je cite “Les énergies renouvelables ne seront rentables qu’à la fin du siècle”.

    Là il est temps pour Philippe Chalmin, qui a régulièrement fait des prévisions erronées sur les matières premières, le pétrole/gaz etc de prendre sa retraite avant la fin de l’année et de se ressourcer !

    Pour rappel aussi, le gaz de schiste sur son cycle complet est au moins aussi émetteur de Ges que le charbon ou le mazout. P. Chalmin devrait se documenter auprès de Cornell, Stanford, MIT etc. nettement plus compétents et qualifiés et qui ont publié des études détaillées sur ce sujet.

    Et il compte sur la “sagesse” de l’homme. C’est sûrement un paramètre qui va peser lourd comme l’histoire le démontre souvent !!! Il aurait pu intervenir à la société des Nations ou traiter le problème syrien avec Bachar et Poutine qui auraient été très heureux de l’avoir comme interlocuteur et en plus acheteur de gaz, ils l’auraient trouvé certainement bien plus brillant encore que Chamberlain ou Daladier !

    Les Etats-Unis où le gaz est à très bas prix publiaient ces jours-ci que les prix du MWh des renouvelables + stockage sur batteries (pourtant pas le moins cher) est déjà inférieur de plus de 6% à celui du gaz et çà va continuer !

    Répondre
    • Rappel : Il faut comparer les chiffres dans les conditions du marché français (ce que fait je pense ce monsieur).

      À l’inverse, ça n’a aucun intérêt pour nous de citer par exemple les coûts du PV américain, où le productible peut être jusqu’à deux à trois fois supérieur à celui du sud de la France.

      Quant aux gaz de schiste, il dit seulement qu’il faut étudier la question. Ce qui est tout à fait rationnel, contrairement à la position française qui consiste à se fourrer la tête dans le sable.

      Répondre
      • Il est incohérent de vouloir “étudier” la question du gaz de schistes qui est plus qu’étudiée depuis longtemps puisqu’ils sont “exploités” dans plusieurs endroits du monde et multiples contextes géologiques par des sociétés spécialisées, et prétendre vouloir “assurer un développement responsable avec le moins possible de C02”.

        Philippe Chalmin devrait en effet savoir depuis longtemps que les émissions de ces gaz de schistes sur leur cycle d’exploitation sont équivalentes au charbon et au mazout comme cela a été pleinement et plusieurs fois démontré par au moins 3 universités (Cornell, Stanford, MIT).

        Vous qui êtes contre l’éolien je m’étonne que vous puissiez préférer un maillage de zones par de multiples forages avec des installations et sites de stockage et transport comme on peut en voir aux Etats-Unis.

        On sait également que les coûts sont plus élevées en Europe, de même que les risques et les résultats pas acquis comme vu en Pologne etc

        Concernant les Etats-Unis je n’ai pas fait mention du solaire dans les territoires privilégiés mais des renouvelables et du stockage en général et actuellement ces solutions y sont préférées plutôt que des centrales au gaz plus coûteuses au prix du MWh produit.

        Il est donc surprenant que la France puisse avoir un décalage de près d’un siècle avec les Etats-Unis concernant la compétitivité de ses renouvelables et du stockage !

        Répondre
        • Il serait déjà bon de savoir si oui ou non notre sol récèle des gaz de schistes… Et toutes les études effectuées jusqu’à présent se sont limitées au cas américain. Comment est-ce que cela se passerait en France ? Et puisque vous êtes si sûr de vous, alors pourquoi refusez-vous une recherche qui devrait vous donner raison ? Bref je réfute l’idée qu’on puisse s’opposer par principe à une recherche alors qu’au fond on aurait peur de son résultat.

          Ensuite je ne me suis jamais opposé à l’éolien par principe, en revanche je réfute deux idées :
          1) Qu’il fache choisir entre le nucléaire et l’éolien, comme si ces deux énergies étaient exclusives.
          2) Qu’on prétende que le nucléaire et l’éolien soient équivalents. Non, l’éolien fournie une électricité intermittente, sans lien avec l’évolution de la consommation. Donc intrasèquement, l’éolien rend un service qui a une valeur moindre que le nucléaire, l’hydraulique ou les fossiles. Et ça n’a rien de dramatique, il ne faut juste pas prétendre le contraire.

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          • 1) Pourquoi écrire plus haut que “le gaz tue plus que le nucléaire, que la vraie urgence serait là” et préconiser le gaz de schiste…!

            Mon propos n’a rien à voir avec une quelconque peur de résultat mais une cohérence avec le fait d’émettre le moins possible de Ges (et de faire beaucoup d’efforts pour çà dont la Cop 21 dits “accords de Paris” qui nous doivent d’être crédibles comparés à d’autres) alors que l’on sait que les émissions des gaz de schiste sur leur cycle d’exploitation sont équivalentes à celles du charbon ou du mazout, que le coût sera supérieur en Europe à celui aux Etats-Unis (qui n’est pas le seul pays étudié), que les méthodes ne seront pas spécialement améliorées alors qu’elles le sont déjà nettement par des sociétés souvent plus spécialisées que les nôtres sur ce thème, que ce sera une énergie par nature limitée qui a en outre d’éventuelles autres applications que la combustion, qu’il y aura des risques inutiles pris, de très nombreux forages, des stations d’exploitations, de multiples transports, des investissements encore à faire, que çà retardera l’orientation vers un mix énergétique moins sale, enfin durable et aux équipements recyclables à près de 100%, que la France est un pays avec une importante part de tourisme etc. L’argument de la recherche n’est donc souvent qu’un prétexte de quelques opérateurs surtout vus les prix du gaz, nos besoins et nombreuses autres possibilités.

            2) Personne ne parle de faire un choix nucléaire ou éolien et comparer 2 énergies ne repose pas que sur le seul paramètre de l’intermittence mais l’ensemble des paramètres, avantages et inconvénients de chacune des énergies, les aspects d’emplois, de marchés, de perspectives etc.

            Au Danemark en éolien “offshore” Vattenfall Vindkraft A/S permet déjà d’obtenir pour la centrale de Kriegers Flack un prix de 5,5$/KWh. Je ne parle donc même pas de l’éolien terrestre qui fait mieux ni du solaire. Et il y a encore un potentiel de baisse comme d’amélioration de ces technologies alors que la filière uranium voit ses coûts à la hausse, a toujours ses problèmes de déchets d’ultra-longue durée dont une des cavités de stockage aux Etats-Unis vient encore de s’effondrer un peu comme celles en Allemagne (fuites) et qui avec un rendement faible au mieux de 38% pour les coréens comporte toujours des risques. Je ne pense pas qu’ayant 58 réacteurs en France, avoir un seul accident majeur qui remette durablement en question toute la vie d’une région comme à Tchernobyl ou Fukushima puisse être favorable à la France et au secteur nucléaire qui serait un nouveau Tepco.

            Aux Etats-Unis pour la seule année 2015, les capacités de stockage ont augmenté de 250% et on a dans d’autres pays dont la Chine des évolutions similaires voire même plus fortes en capacités, confirmant la baisse des coûts du stockage et la prise en compte de cette situation, confirmée également et entre autres par les positionnements depuis quelques années de nombreuses entreprises dont des majors de l’énergie comme Total, Engie, EDF etc ou d’autres secteurs comme Bouygues et plus encore voyant venir le changement.

            Je ne fais donc que constater depuis un moment, comme cela commence à se savoir et faire l’objet de plus en plus de rapports et de choix, que le couplage des énergies renouvelables avec le stockage (tout comme d’ailleurs d’autres d’énergies) permet véritablement une meilleure utilisation des énergies notamment renouvelables, sans risques, avec un taux de recyclage de près de 100%, à des coûts compétitifs et dont le potentiel de baisse est encore important comme d’améliorations technologiques.

            A plus petite échelle dans le stockage individuel on a également pu constater ces dernières semaines que Tesla/Solarcity a rien fait de moins que de proposer en une journée une offre de stockage individuel moitié moins cher que ses meilleurs concurrents LG et Sonnen pourtant déjà très compétitifs. Cette baisse de prix est passée assez inaperçue mais c’était sans doute l’un des éléments les plus importants des annonces.

            Aux Etats-Unis encore, des opérateurs comme Pacific Gas (PGE) ne trouvent plus rentable d’entretenir des centrale thermique gaz (ce dernier n’étant pourtant pas cher localement) et préfèrent associer les renouvelables au stockage.

            Je me demande d’ailleurs comment D. Trump qui a tenu des discours incomplets et contradictoires (selon l’auditoire qu’il avait en face de lui), va pouvoir remettre en selle le charbon comme il le prétend, sachant que d’une part les renouvelables représentent un minimum de 22 milliards de dollars de CA par an aux Etats-Unis, concernent plus de 200.000 emplois et que le charbon dont beaucoup de sites ont été exploités et montagnes rasées n’est même plus compétitif avec la plupart des renouvelables.

            En conclusion, il devient plus intéressant d’accroître les unités de stockage délocalisées et multiples qui assurent plus de sécurité énergétique (en cas de tempêtes, grèves, autres risques), une meilleure optimisation du réseau et de l’usage de toutes les énergies et d’augmenter raisonnablement la part des énergies renouvelables (sans risques, avec un bilan de Ges dans ce cas meilleur que le nucléaire, désormais plus que compétitives même stockage inclus ou sur le point de l’être dans le pire des cas, recyclables à près de 100%, créant plus d’emplois et d’innovations, ouvrant des marchés à l’export etc) que de se focaliser sur la génération 3 des EPR qui n’apporte quasiment rien de nouveau en termes de risques, de déchets d’ultra-longue durée et de coûts. A l’export la situation n’est guère plus brillante.

            Vous parlez de services rendus. Il me semble même qu’il serait judicieux d’aider un peu le secteur du stockage local (pas individuel) comme pensent le faire certains pays où le sujet est de plus en plus évoqué vus les avantages que cela procure pour l’optimisation de la gestion non seulement des renouvelables intermittentes mais de toutes les énergies et des coûts en baisse au final.

            Concernant le nucléaire, le russe Rosatom a depuis plusieurs années déployé les grand moyens pour vendre ses centrales avec plein appui de l’Etat et réseaux dans de nombreux pays via selon les pays des associations d’opérateurs, formation, corruption, dépendance, prix variables, prêts importants (Egypte 25 milliards de $) etc. On voit également des retours d’expérience et qualité qui font froid dans le dos tout comme des déceptions sur les réels prix finaux de l’énergie. Je crains que ce soit à terme une série de problèmes au motif d’avoir voulu vendre à tout prix et capter des parts de marché sans choix toujours objectifs de gouvernements des pays concernés. On voit d’ailleurs les contre-réactions au Vietnam, Afrique du Sud, Bulgarie, Biélorussie etc.

            Si la filière thorium, vue sa ressource (complémentaire d’ailleurs à l’éolien, l’informatique, l’électronique etc via les terres rares) et le fait de coupler des réacteurs, a un intérêt en terme d’utilisation des stocks de déchets pour des pays qui en ont plein comme la France et qui est l’une des 2 seules puissances nucléaires en Europe pour la défense des autres européens, et de permettre de réduire leur durée de vie à quelques 300 ans contre plus de 100.000 ans, ainsi que d’accroître la sécurité, malgré que son coût sera élevé, je ne vois guère l’intérêt de la filière uranium avec son rendement de 36% et toute sa problématique alors que l’on a déjà 58 anciens réacteurs et tous les problèmes à gérer dont les coûts en hausse comme statistiquement les risques.

            Ci-après un article qui résume un peu l’aspect du stockage en croissance “fulgurante” aux Etats-Unis, même si ce n’est qu’un début mais un virage à prendre en considération depuis quelques années, qui concerne de plus en plus de pays et dont on ne voit pas comment on resterait à l’écart vus l’évolution des technologies et la baisse des coûts et qui d’ailleurs, même si c’est un autre sujet, concerne aussi l’essor des véhicules électriques où des programmes européens comme Alise aboutissent par exemple à des batteries Li-S dont la densité déjà proche des 400 KWh/kg et commercialisées devrait être de 500 KWh/kg dès 2019 pur 2500 cycles complets ce qui laisse déjà entrevoir une part de marché des VE bien supérieure à celle anticipée jusque là vue l’autonomie de plus du double procurée comparé au Li-ion, la sécurité, la légèreté, bien moins d’impacts sur l’environnement et un prix nettement plus bas.

            http://www.energy-storage.news/analysis/the-rise-and-rise-of-us-storage

  • L’énergie nucléaire est disponible même sans vent et la nuit. C’est quand même bien pour piloter le réseau.

    Le MIX énergétique est pour moi le vrai chemin.

    C’est aussi vrai que nos centrales nucléaires sont d’une technologie de temps de paix. Il y aurait des solutions simples à mettre en oeuvre pour les attaques aériennes type 11 septembre.

    Pour un attaque de missile intercontinental nucléaire, là il n’y a que l’interception avant l’impact ! …

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  • À Bachoubouzouc et Motocine, nous ne pouvons que répondre que les Anglais viennent de nous prouver qu´il n´y a pas d´industrie nucléaire possible sans énormes subventions de l´État : un grand merci aux Anglais de nous en avoir apporté la preuve avec les deux EPR en cours de discussion. Sans les milliards de nos impôts qui ont coulé depuis les années 50 dans le CEA, nous n´aurions pas toutes ces centrales nucléaires (essentiellement de technologie Westinghouse, donc de technologie Américaine pour 54 des 58 réacteurs). Leur démantèlement et la gestion des déchets nucléaires va engendrer un coût faramineux à nos descendants. Les taux de leucémie et de cancers de la thyroïde ont augmentés pour les habitants résidant dans un rayon de 25/30 km autour des centrales nucléaires. Bizarrement, il n´y a qu´en France qu´il n´en est pas question. Puis ne jamais oublier les accidents de Three-Mile island, Saint-Laurent des eaux en 1980 et en France, Tchernobyl, Fukushima. Et tous ces villages du Niger dont les nappes phréatiques sont à jamais polluées grâce aux exploits de nos ingénieurs Francais.
    Bref, nous retiendrons que les centrales nucléaires sont très dangereuses pour l´Humanité, et leur coût simplement exorbitant. Monsieur Soleil et Monsieur Vent, au contraire de Messieurs mines d´uranium et puits de pétrole n´envoient eux jamais de facture…. Et Messieurs Soleil et Vent ne sont pas dangereux, pour le moins beaucoup moins que les matières irradiantes ; uranium, césium, etc…..

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    • Sans soleil et sans vent (ou peu) comment fait-on pour stabiliser le réseau en tension, fréquence et phase ? Vous tenez les propos de personnes bien ignorantes des systèmes énergétiques complexes tels que les réseaux de distribution nationaux d’énergie électrique. Vous avez du lire Jeremy Rifkin ou des théoriciens équivalents ignorants de la réalité. Vos propos sur les dangers et les multiples victimes du nucléaire civil sont aussi bien fantaisistes et ne s’appuient sur aucune étude scientifique sérieuse.

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    • Ce que les anglais ont surtout prouvé, c’est qu’en raison des déséquilibres que les subventions aux ENR génèrent sur le marché, on ne peut plus investir dans aucune technologie de production ou de stockage sans subventions.

      Quand au taux de leucémie et de cancers autour des centrales, les mouvements antinucléaires essaient régulièrement de mettre en évidence un risque accru autour des centrales nucléaires, généralement par le biais d’études à la méthodologie douteuse, dont ils exagèrent ensuite les résultats dans les médias. Un exemple :

      http://sciences.blogs.liberation.fr/2012/01/13/leucemies-et-centrales-nucleaires-desinformation-ou-information-/

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  • À Dany :
    Re: “Vos propos sur les dangers et les multiples victimes du nucléaire civil sont aussi bien fantaisistes et ne s’appuient sur aucune étude scientifique sérieuse.”
    Euh :…… Three-Mile island, Saint-Laurent des eaux en 1980 et en France, Tchernobyl, Fukushima. J´ajouterais le stockage des déchets nucléaires à Asse en Allemagne, et la contamination des eaux souterraines en résultant. Tout cela est du très sérieux et plus, voire beaucoup plus.
    Re: “Vous tenez les propos de personnes bien ignorantes des systèmes énergétiques complexes tels que les réseaux de distribution nationaux d’énergie électrique”.
    Euh :….. pour avoir développer plusieurs centaines de MW d´installations ENR dans plusieurs pays, y compris de stockage d´électricité (“power to gas”), je prétends humblement m´y connaitre un tout petit peu dans les systèmes énergétiques complexes.
    Assez incroyables ces pseudos “intellos” sortis de X et Mines qui osent penser que eux seuls détiennent le savoir et la vérité absolue : personnes abjectes, dont le recrutement est à tout prix à éviter ! Vive la sortie du Colbertisme et des Grandes Oeufcolles à la Française ! L´Allemagne a l´apprentissage, la France l´ENA et X-Mines….. avec les résultats économiques que l´on connait et savoure actuellement.

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  • Que savez-vous du nombre de victimes des accidents que vous énumérés? Quelles sont vos sources ? Combien de victimes par MWh électrique produit ? Vous n’en savez probablement rien !
    Installer des MW d’ENR ne prouve pas que vous gérez ou savez gérer un réseau national d’électricité comme RTE. De plus, ces installateurs d’ENR ne font qu’encaisser des revenus garantis sans assumer les pertes dues aux baisses des cours de gros. Concurrence déloyale par rapport aux autres producteurs soumis à une économie de marché. C’est plutôt confortable pour les ENR et c’est pour cela que celle-ci ne connaît pas la crise. Vous soutenez une économie de rente et administrée en faveur d’un lobby très puissant et non désintéressé. Voir par exemple :http://www.lesechos.fr/30/12/2014/lesechos.fr/0204046299664_tarif-de-l-electricite—le-paradoxe-europeen.htm

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      • RTBF, 12 septembre 2016: trois fois plus de leucémies chez les enfants près de Mol-Dessel.

        On trouve ce type d´information en Hollande, en Belgique, en Allemagne où de compétentes dames médecins ont réalisé des publications à ce sujet. En France, quasiment rien à lire sur ce thème : sujet “miséreux” et désolant, qui est de toute manière ou pour le moins très probablement caché au commun des mortels.

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        • Des études partisanes et biaisées,que ces dames à la fois médecins et sympathisantes antinucléaires, ont publié,sans que puissent être vérifié par des réelles autorités médicales indépendantes des lobbys antinucléaires,la réalité des relations de cause à effet,entre ces leucémies des enfants et les installations nucléaires que ces dames partisanes veulent impliquer. Des études bidonnées de la sorte, sont souvent pratiquées depuis longtemps(depuis des décénies), en Europe de l’ouest,par les mouvances antinucléaires(qui comportent leurs propre lots de médecins partisans), pour tenter de discréditer les installations nucléaires.Mais cela n’impressionne plus grand monde(à part les antinucléaires),car on perçoit très rapidement le coté bidon et partisan de ces études,aussi douteuses que biaisées.

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  • Méthode Coué ! Le nucléaire est tout simplement trop gros, trop peu agile et maintenant trop chère pour représenter le futur. Le soutenir c’est tenté de sauver le minitel contre l’arrivée d’Internet. Aux USA ils ont Musk et consorts, et nous de vieux professeurs qui n’ont toujours pas compris que le monde changeait et que les 30 glorieuses étaient définitivement derrière nous, ou devant si l’on savait se remettre totalement en question. Le dernier prix avéré du nucléaire c’est Hinckley Point, soit aux alentours de 110/120 €/MWh. Les dernières attributions d’AO éolien, c’est autour de 45 $/MWh, et pour le solaire 24 $/MWh, certes sur des sites idéaux mais de quoi largement se payer le surcoût lié à du stockage, qui lui-même voit ses coûts divisé chaque année maintenant. Des projets construits en 2/3 ans vs une 10e au moins pour un réacteur, avec une appétence énorme des investisseurs et banquiers, donc sans devoir aller chercher du chinois, champion du copier-coller industriel… Même à l’échelle domestique, le solaire sera en dessous d’HP d’ici 3 à 5 ans. Puis suivra le solaire domestique avec stockage. Visons à devenir leader du démantèlement, ce serait déjà plus futé que tenter de sauver des boites sans avenir comme Areva aux frais des contribuables que nous sommes tous.

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  • Nos choix énergétiques se feront surtout entre Renouvelable et Nucléaire d’une part, versus Gaz et charbon d’autre part.
    Or contrairement à ce qu’essaient de faire croire les militants antinucléaires, le Nucléaire est beaucoup moins dangereux que le gaz ou le charbon. Et comme c’est entre ces énergies là que vont réellement se faire les choix,le nucléaire a toujours de l’avenir,associé au renouvelable,en tant qu’énergies bas carbone .Contrairement à ce que prétendent certains huluberlus.
    Sous nos latitudes(France,Allemagne,Angleterre,Pologne,Tchéquie,Slovaquie,Bulgarie,Roumanie…), pendant la saison froide,en l’absence de vraies solutions de stockages saisonniers(sur 3 à 5 mois),à la fois massifs et peu chers ( pas plus de 35€/MWh) , le photovoltaïque et l’éolien ne sont que du supplément, qui s’ajoute au gros du bouquet électrique sans rien remplacer.

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