Organisé du 9 au 13 octobre à Istanbul (Turquie), le 23e Congrès mondial de l’énergie s’est intéressé à l’avenir du secteur. Parallèlement à une transformation de la production d’énergie, le cabinet Accenture Strategy et l’institut Paul Scherrer tablent sur une hausse de la consommation énergétique au cours des prochaines décennies.
En présence de plusieurs chefs d’Etat et de ministres de l’énergie, le 23ème Congrès mondial de l’énergie a évoqué les enjeux du secteur pour les prochaines années. Plusieurs énergéticiens ont participé à l’évènement ; parmi eux Total, Engie et EDF, mais aussi General Electric Power ou encore Siemens AG.
Dans un rapport présenté pour l’occasion, on pouvait constater que la part des énergies renouvelables a fortement progressé au sein du mix énergétique. Ainsi, alors que l’éolien assurait 0,22 % de la consommation d’énergie primaire en 2005, elle représentait 1,44 % de la demande en 2015. A noter que l’hydroélectricité assure actuellement 75 % de la production des énergies renouvelables.
Si les chiffres restent modestes, la tendance n’en est pas moins significative. D’ailleurs, pour le président exécutif des Scénarios au Conseil mondial de l’énergie, Ged Davis, « il est clair que nous traversons une grande transition qui va créer un monde fondamentalement nouveau pour l’industrie énergétique ».
D’autres enseignements sont également à retenir de cette rencontre internationale. Selon le cabinet Accenture Strategy et l’institut Paul Scherrer, « la demande électrique mondiale devrait encore doubler d’ici à 2060 ». Enfin, d’après le directeur général d’Accenture Strategy, Nuri Demirdoven, le pic de la demande en pétrole interviendrait seulement entre 2035 et 2045.
Lire aussi : L’UE voit sa consommation d’énergie baisser de 6,35 %
Crédit Photo : @WEC
COMMENTAIRES
A noter que souvent les chiffres qui circulent sur la part et l’essor des énergies renouvelables sont inexacts et sous estimés. L’Agence internationale de l’énergie (IEA) a elle-même enfin reconnu avoir sous estimé ses chiffres et on attend donc le World Energy Outlook de novembre prochain en espérant une correction plus réaliste qui permet de mieux juger et de décider :
http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-10-15/iea-to-lift-solar-wind-outlook-after-decade-of-underestimates