La Suède inaugure la 1ère route électrique du monde - L'EnerGeek

La Suède inaugure la 1ère route électrique du monde

route_electrique_photo_scaniaLa Suède a officiellement lancé cet été un tronçon de deux kilomètres de ce qui est présenté comme une des premières routes électriques du monde. Le concept consiste à faire circuler les poids-lourds du constructeur Scania à la manière des trains, sur une portion de route électrifiée. Et ainsi réduire les émissions de dioxyde de carbone du secteur des transports suédois.

Faire mouvoir les poids lourds à la manière des trains et des tramways

C’est près de la ville de Gävle, à 170 kilomètres au nord de la capitale Stockholm, qu’a été inaugurée la première route électrique du monde. Cette dernière n’est pour l’instant qu’une portion d’autoroute de 2 kilomètres sur laquelle a été installée dans le courant du mois de juillet une ligne électrique aérienne sur la partie droite (habituellement destinée aux poids-lourds).

Cette ligne aérienne permet d’alimenter en électricité les camions hybrides spécialement développés par Scania : la filiale du groupe Volkswagen Truck & Bus a en effet équipé certains de ses poids lourds de pantographes, une technologie fournie par Siemens, et qui permet de se connecter à la ligne électrique aérienne.

Lire aussi : La Vendée, premier chantier d’application pour la route solaire WattWay

Les véhicules hybrides de Scania, équipé d’un moteur électrique et d’un moteur thermique, peuvent donc se connecter à la ligne électrique grâce aux caténaires fixés sur leur châssis (derrière la cabine du conducteur). Dans cette configuration, le camion est alimenté en électricité et peut donc se mouvoir grâce à sa propulsion électrique, 100 % respectueuse de l’environnement.

Une flotte 100 % électrique en 2030

La ligne électrique aérienne de cette route vertueuse affiche une tension de 700 volts. Similaire à celle utilisée pour les tramway et les trains, cette puissance permet d’alimenter le camion tout en rechargeant ses batteries. Ces dernières permettent d’ailleurs au véhicule de continuer à solliciter son moteur électrique hors de la route électrique, pendant 3 kilomètres. Ensuite, il s’agit de revenir à l’utilisation du moteur à combustion, un mode de propulsion traditionnel mais polluant.

Ces 2 kilomètres de route électrique vont permettre de tester jusqu’en 2018 la viabilité économique et technique du projet. Il s’agit notamment d’analyser les manières d’optimiser cette technologie et d’envisager, sur le plus long terme, son déploiement à plus grande échelle.

Lire aussi : La Suède renforce la place du nucléaire dans son mix énergétique

La Suède compte sur ce type d’initiative pour se débarrasser de sa flotte de voitures thermiques : le gouvernement suédois a en effet annoncé son ambition de convertir son parc automobile au tout électrique, et donc sans aucune technologie utilisant des combustibles fossiles polluants, d’ici 2030.

Crédit photo : Scania

Rédigé par : lucas-goal

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COMMENTAIRES

  • C’est pas nouveau.
    Existe déjà sur 2-3 km près d’un port américain.

    Surtout, c’est moche, ça coûte très cher et ne présente aucun intérêt.

    Des packs de batteries échangeables pour les camions, c’est beaucoup plus réaliste.

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  • Un lien qui développe la solution d’e-Highway étudiée dans plusieurs pays. Elle n’est pas universelle mais le système global a un rendement plus élevé que les batteries (qui ont en outre un poids, volume donc place, ont des pertes de charges, utilisent des matières premières souvent rares et chères, nécessitent un réseau etc). Elle s’adapte rapidement aussi à l’hybride existant et a de plus une durée de vie nettement plus élevée. Le coût est rapidement moins cher vues les flottes de camions, leur essor et les km parcourus annuellement.

    http://www.siemens.com/press/en/feature/2015/mobility/2015-06-ehighway.php

    La solution hydrogène et par ailleurs biogaz sont également intéressantes pour les poids-lourds. Pour les véhicules légers 2/4 places l’électro-solaire bât tous les records en terme de rendement comme l’avait déjà démontré il y a plusieurs années, entre autres l’université de Salerne en Italie qui travaille pour les prestigieuses marques de voitures italiennes depuis des décennies.

    A propos d’autres portions de routes, parkings etc proches d’habitats/entreprises/commerces et de thermique, on en parle peu mais l’entreprise française Charier, en coopération avec les néerlandais qui font aussi et par ailleurs du photovoltaïque pour routes, développe des revêtements de routes/parkings etc solaires thermiques. C’est intéressant pour certaines applications car peu coûteux, fiable et durable.

    http://www.charier.fr/actualites/l-entreprise-charier-developpe-des-solutions-de-recuperation-de-l-energie-solaire-dans-la-route.html

    .

    Répondre
  • Pour info : système beaucoup plus durable dans le temps que les batteries, donc rapidement moins coûteux et nettement plus efficient au plan énergétique et utilisation des ressources (penser au nombre de flottes de camions, kilométrages très élevés parcourus et essor important du transport), comme l’étude détaillée Siemens/Scania et d’autres sur le même sujet (en Suisse, Corée etc) le précisent, avec d’autres paramètres favorables également évoqués, mais on supprime visiblement les posts avec liens précis sur ce site, dommage pour les arguments et l’info plus complète pour mieux comprendre les avantages et inconvénients.

    L’option hydrogène et biogaz est également bonne pour les camions/poids lourds comme plusieurs études l’ont là aussi démontré dont Ademe, Club Biogaz etc pour les camions et véhicules lourds.

    L’option électro-solaire selon, entre autres, l’Université de Salerne qui travaille depuis longtemps pour les prestigieuses marques automobiles italiennes, est la meilleure pour les véhicules légers 2/5 places (1500 km d’autonomie à 70 km/h pour la Sunriser de ThyssenKrupp par exemple). Idem pour Eindhoven.

    A noter aussi l’utilisation des sols et parkings proches des habitats/commerces/entreprises etc pour capter le solaire thermique, outre le photovoltaïque, par l’entreprise Charier en France, une PME innovante qui mérite d’être citée car le procédé est peu coûteux, fiable, durable, efficient et répond à beaucoup d’applications.

    Je ne mets plus de lien car mon message ne sera pas autorisé, désolé pour l’info incomplète malgré l’intérêt de ces sujets !

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  • Ce n’est pas une nouveauté, si a la place de la marchandise l’on met de passages cela s’appel un trolleybus… plus d’un siècle d’existence.

    Pour que le camion ai moins de frottement au niveau de roue l’on installe de roue métallique, cela s’appel un train.

    Répondre
  • A méditer aussi : “Avec l’Hyperloop électro-solaire, projet open source et coopératif d’Elon Musk, les marchandises et les personnes pourront voyager à 1100 km/h dans un tube (presque) sous-vide, et donc avec (presque) aussi peu de frottements que dans l’espace. Avec en plus un système de sustentation sur coussins d’airs, la consommation d’énergie sera minimale, et la vitesse identique à celle des transports aériens. Ceci tout en évitant les longues périodes d’attente dans les aéroports et en augmentant le niveau de sécurité. Le voyage Paris-Marseille sera alors effectué en une demi-heure. Le Bruxelles-Istanbul en 3 heures et le Londres-Pékin en 9 heures. L’Hyperloop aura des conséquences majeures tout autant en matière de transport aérien que maritime. Tant pour le transport des voyageurs que des marchandises. Et il permettra de réduire la dépendance de l’Humanité envers les carburants liquides. L’Hyperloop est le moyen de transport à la fois le plus performant et le plus écologique du monde”

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  • Et le Châteauroux – Bourges : 62 km en direct et 102 km par la route, en combien de temps ??

    Ce truc publicitaire d’un mec mégalo ne verra jamais le jour.

    Et puis, aujourd’hui, si le temps de vol entre Paris et Toulouse est de moins d’une heure, combien de temps prend le voyage complet entre Brétigny-sur-Orge (près de Paris) et Montauban (près de Toulouse) ??

    Répondre
    • Dommage alors pour la SNCF qui a investi dans Hyperloop Technologies et tous les pays qui s’engagent dans cette technologie de la Slovaquie à la Russie en passant par les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, la France etc. et des états comme la Californie entre autres…

      Répondre

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