Interrogé par le journal Les Echos, le premier PDG adjoint de Rosatom, Kirill Komarov, est revenu sur les ambitions du premier opérateur nucléaire russe. En rappelant notamment le Mémorandum d’entente passé avec Engie, l’industriel souligne ses ambitions à l’exportation tout en évoquant un carnet de commande de 130 milliards d’euros.
Alors que Rosatom avait rendez-vous avec BusinessFrance (agence chargé des investissements internationaux) juste avant le Salon Mondial du Nucléaire au Bourget (28-30 juin derniers), le géant de l’atome russe parcours activement le globe à la recherche de contrats à parapher – la Russie est aujourd’hui le premier pays exportateur de centrales nucléaires. « Nous cherchons de nouveaux contrats partout dans le monde. Au Moyen-Orient : Jordanie, Emirats, Arabie saoudite. Mais surtout en Asie, en Inde et dans les pays d’Asie du Sud-Est cherchant à se doter de leur première centrale comme le Bangladesh ou le Vietnam » indique Kirill Komarov, premier PDG adjoint de Rosatom.
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Pour le moment, aucun projet de construction de réacteurs avec des entreprises françaises n’a vu le jour, mais le représentant du groupe russe ne ferme pas la porte à une telle hypothèse. Après avoir participé au rassemblement de l’Association des Industriels Français Exportateurs du Nucléaire (AIFEN), il a rappelé qu’Engie avait signé un “Mou” (memorandum of understandig) dans le cadre d’une « coopération sur la modernisation des systèmes de maintenance de centrales ».
Enfin, après avoir obtenu un carnet de commande de 110 milliards d’euros en 2015, le spécialiste de l’atome a confié que son entreprise vise les 130 milliards d’euros en 2016. « Notre stratégie est de n’exporter que les types de réacteurs ayant déjà fonctionné en Russie » explique-t-il. L’énergéticien est ainsi capable de vendre son réacteur VVER1200 – l’EPR 5ème génération de la Russie – à des prix très compétitifs. « Fournir en grand nombre un même modèle permet de faire des économies d’échelle et de proposer des prix de l’électricité plus avantageux » conclut-il.
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COMMENTAIRES
130 milliards, pas millions (dans le résumé).
merci bien, c’est corrigé !