La filière des énergies marines représentent un gisement d’énergies renouvelables considérable pour la transition énergétique. Selon la feuille de route du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), elles pourraient générer jusqu’à 15 GW à l’horizon 2030.
En 2012, François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, déclarait : « Je ferai de notre pays le leader européen des énergies marines renouvelables ». Dans un article consacré à cette thématique, le journaliste du Monde Pierre Le Hir fait le point sur l’avancement des chantiers, aussi bien pour l’éolien off-shore que pour les hydroliennes. Tandis que la France tente difficilement d’atteindre les objectifs ambitieux du Grenelle de l’Environnement, le SER continue d’afficher un optimisme de circonstance.
Pour l’éolien off-shore, par exemple, alors que Ségolène Royal a lancé un troisième appel d’offres en avril permettant potentiellement d’atteindre 12 GW de puissance installée en 2023, pour le moment, l’objectif fixé par la PPE est seulement de 3 GW en 2023, contre 6 GW annoncés pour 2020 dans le Grenelle de l’Environnement. En ce qui concerne les hydroliennes, le SER assure que la France pourra exploiter entre 2,5 et 3 GW en 2030.
En dépit de ces ralentissements, le responsable des filières énergies renouvelables en mer et hydroélectricité du SER, Antoine Decout, explique que l’enjeu est désormais de « monter en puissance au niveau industriel, afin de réduire les coûts ». D’après lui, si les objectifs sont tenus, cela représentera « plusieurs dizaines de milliers d’emplois non-délocalisables ».
COMMENTAIRES
Tout ce qui est “bio”, provient de produits organiques, dont la composition comprend en particulier du carbone et de l’hydrogène. C’est la combustion de ces deux éléments qui produit de l’énergie, sous forme de chaleur, avec dégagement de CO² et d’eau.
Le développement du “bio” permet donc de remplacer les combustibles fossiles et de réduire la dépendance vis à vis de l’étranger, d’une manière renouvelable, mais seulement à la cadence où on en dispose, que ce soit par exploitation des forêts ou à partir de déchets.
Par contre, cette source d’énergie est tout autant que les combustibles fossiles, productrice de gaz à effet de serre, et n’est donc pas “propre”. On ne peut pas nier qu’au moment de la combustion du bois il s’ajoute du CO² dans l’atmosphère sans qu’augmente dans le même temps et au même rythme la capacité d’absorption de la végétation.
Si on appliquait le même raisonnement aux combustibles fossiles, on devrait les déclarer renouvelables (mais au rythme de leur formation).
Le soleil, lui et tout ce qui en provient, peuvent être qualifiés de renouvelables, car il s’agit d’un flux d’énergie et d’une durée de vie pratiquement infinis à notre échelle.