Dans le cadre de sa participation au parlement de l’environnement organisé au Kenya à la fin du mois de mai, la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, a lancé officiellement le premier club énergies renouvelables pour la zone Afrique de l’Est et Océan Indien. Ce club constituera le point d’appui régional de l'”Ambition export” portée par les pouvoirs publics français et la filière des énergies renouvelables dans l’Hexagone.
L’Agence française de développement au service des énergies renouvelables
La ministre de l’Environnement a lancé le jeudi 26 mai dernier à Nairobi le premier club EnR pour la zone Afrique de l’Est et Océan indien, via la signature d’une charte dédiée entre son ministère et le Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Ce club regroupera l’ensemble des filières renouvelables représentées au sein du syndicat professionnel (biomasse, éolien, géothermie, hydroélectricité et solaire) et sera animé par le service économique régional et le bureau régional de Business France, en lien avec l’Agence française de développement (AFD) et les conseillers du commerce extérieur dans la région. Il rassemblera des entreprises, des ingénieries, des acteurs de la recherche et de l’innovation français impliqués dans la région, ainsi que des porteurs de projets et des bailleurs de fonds.
Comme le précisent le SER et le ministère dans un communiqué commun, il aura pour finalité de “faciliter et d’accélérer le déploiement de solutions françaises renouvelables et l’accompagnement des acteurs locaux, pour répondre aux enjeux prioritaires d’électrification et d’accès à l’énergie à partir de sources renouvelables dans cette partie de l’Afrique”. On y retrouve à ce jour l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, l’Île Maurice, Madagascar et les Seychelles. D’autres pays pourront également y être associés en fonction des ambitions de développement des entreprises françaises.
L’Ambition export des filières renouvelables françaises
Cette démarche qui devrait s’étendre par la suite dans d’autres régions du monde, constitue la première manifestation concrète du projet Ambition export souhaité par le SER et le gouvernement français dans le but de réunir les acteurs français sous une bannière commune à l’export et de promouvoir l’offre française en direction des opérateurs nationaux.
“La structuration d’une filière énergies renouvelables (EnR) à l’export figure parmi les priorités industrielles françaises”, rappellent ces derniers dans leur communiqué. Initiés dans le cadre de la Nouvelle France industrielle, les travaux ont conduit à la définition d’une feuille de route stratégique, dont la première étape est l’expérimentation de clubs français des EnR dans les régions du monde les plus porteuses.
Ces clubs devront intégrer les différentes composantes de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, depuis la fourniture d’équipements et de solutions logicielles jusqu’à l’exploitation d’installations industrielles, en passant par l’ingénierie de projet. “Ils ont vocation à devenir le point d’appui local de l’action à l’international des acteurs publics et privés de la filière française des EnR”, conclut le SER.
Crédits photo : Frédéric de la Mure / MAEDI