L’Arab Petroleum Investments Corporation (Apicorp) appelle à des investissements considérables dans les infrastructures électriques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Selon une étude réalisée par l’Apicorp, ce ne sont pas moins de 334 milliards de dollars qui devront être investis au cours des 5 prochaines années par les pays de la zone Mena (pour “Middle East and North Africa”) pour faire face à la croissance de la demande en électricité.
334 milliards de dollars d’investissements
Selon une étude publiée mercredi 11 mai par l’Apicorp, les pays de la zone Mena vont faire face, au cours des prochaines années, à une forte augmentation de la demande en électricité : elle devrait en effet croitre de 8 % en moyenne chaque année jusqu’en 2020 en raison d’une forte croissance démographique, du phénomène de l’industrialisation et de la baisse des prix des carburants.
Pour faire face à cette augmentation, les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord devront investir quelque 334 milliards de dollars (soit 292,6 milliards d’euros) dans le secteur de l’électricité au cours des cinq prochaines années.
Selon l’étude de l’Apicorp, 136 milliards de dollars devront être investis dans le développement de réseaux de transport et de distribution de l’électricité et 198 milliards de dollars devront être consacrés à l’augmentation des capacités de production. Il s’agira de construire 147 GW de capacités supplémentaires d’ici 2020. Ces nouvelles capacités s’ajouteront aux 315 GW actuels.
Le défi de la chute des prix du pétrole pour le financement
L’Apicorp indique cependant que les pays de cette région ont déjà renforcé leur capacité de production d’électricité à hauteur de 96 GW grâce à un investissement de 117 milliards de dollars (soit 102,5 milliards d’euros). Les monarchies pétrolières du Golfe disposent de près de la moitié de la capacité de production d’électricité de la zone Mena (148 GW).
Elles devront cependant poursuivre leurs investissements : selon l’étude de l’Apicorp, 136 milliards de dollars (119 milliards d’euros) devront être consacrés au développement d’une capacité de production de 69 GW d’ici l’horizon 2020. L’Arabie saoudite devra investir 71 milliards de dollars alors que l’Iran devra consacrer 63 milliards de dollars à l’augmentation de son parc électrique.
Les pays exportateurs de pétrole devront faire face au défi de l’effondrement des cours du brut sur le marché international pour financer le développement de leur secteur électrique. Certaines monarchies du Golfe ont d’ailleurs d’ores et déjà diminué leurs dépenses publiques et reporté certains projets de production d’électricité.
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