L’hypothèse d’un report du projet de centrale nucléaire d’Hinkley Point a été écartée par le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Auditionné à l’Assemblée nationale, il a notamment indiqué qu’un tel scénario conduirait le gouvernement britannique « à se tourner vers des solutions alternatives ».
La construction de deux réacteurs EPR en Grande Bretagne ne sera pas reportée selon le PDG de l’énergéticien tricolore. Reuters relaye ainsi les explications livrées par le dirigeant à la commission d’enquête parlementaire sur les coûts du nucléaire, sur les conséquences d’une telle décision : « Le contrat pour différence (garantissant les prix futurs NDLR) deviendrait caduque, nous aurions à tout renégocier ; le partenariat avec nos coopérants chinois serait remis en cause. »
Qui plus est, ce choix serait fortement préjudiciable pour l’entreprise car « le projet Hinkley Point est rentable (…) avec un taux de rentabilité de 9 % par an » assure Jean-Bernard Lévy. Pour financer cette opération, le groupe devra néanmoins céder des actifs. A ce sujet, le PDG d’EDF a notamment précisé : « Nous allons céder des participations minoritaires, nous allons céder des actifs de production qui émettent beaucoup de dioxyde de carbone et nous envisageons de céder jusqu’à 50 % du capital de RTE ».