Allemagne : recette salée pour sortir du nucléaire - L'EnerGeek

Allemagne : recette salée pour sortir du nucléaire

allemagneL’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire à l’horizon 2022 suite à la catastrophe naturelle de Fukushima. Afin d’assurer les opérations, elle vient de créer un fonds de financement qui sera doté de 40 milliards d’euros.

Annoncée mi-février, la création de ce fonds de sortie du nucléaire a été bien accueillie par les marchés. Doté de 40 milliards d’euros, ce fonds va être « alimenté par les entreprises par des transferts d’argent plutôt que par des cessions d’actifs » a par ailleurs précisé le président de la commission gouvernementale chargé du dossier, Jürgen Trittin.

Cette somme dédiée au démantèlement des 17 réacteurs et au stockage des déchets radioactifs devrait être assumée par les quatre principaux électriciens allemands : E.ON, RWE, EnBW et Vattenfall. D’après le journal Les Echos, cette décision ouvre donc « la voie à un accord à l’amiable entre les entreprises et le gouvernement ».

Si le projet est politiquement acté, et ce depuis maintenant quelques années, son impact environnemental reste vivement critiqué, notamment à cause de l’exploitation intensive des mines de charbon. Alors que l’atome permettait de produire une énergie bas carbone, sans émission de gaz à effet de serre, la houille est le principal agent pollueur au monde.

Rédigé par : jacques-mirat

Avatar
mer 27 Déc 2023
Sur le front de la production d’énergie, l’effet du retour à une situation quasi-normale pour le parc nucléaire français s’est fait sentir. La France a même établi un record historique d’exportation, un an seulement après un des hivers où les…
jeu 28 Mar 2024
La facture d'EDF pour la construction des six nouveaux réacteurs EPR prévus d'ici à 2035 est déjà de 30 % supérieure à son budget initial. Pour financer la relance nucléaire, le gouvernement envisage d'utiliser une partie de l'épargne des Français…
mar 8 Nov 2022
Quel est le bon prix pour les actions d’EDF ? Selon plusieurs fonds américains, il serait plus proche des 15 euros, que des 12 euros proposés par le gouvernement français dans le cadre du plan de nationalisation d'EDF.   15,80…
lun 8 Jan 2024
La France s'engage dans une ambitieuse expansion de son parc nucléaire. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, confirme que les six nouveaux réacteurs EPR ne sont qu'un début. Huit autres sont prévus ! Réacteurs EPR : Pannier-Runacher plus ambitieuse…

COMMENTAIRES

  • La sortie du nucléaire en Allemagne a commencé avec la loi de février 2002, préparée depuis juin 2000, prévoyant une sortie du nucléaire en 20 ans (donc 2022). Cela ne date pas de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

    Entre 2000 et 2014, la part du charbon + lignite est passée de 50,5% à 43,1% dans la production d’électricité en Allemagne.

    Celle du nucléaire de 29,4% à 15,8%.

    Celle des énergies renouvelables de 6,5% à 26,2%.

    Les énergies renouvelables ont remplacé une partie du nucléaire et une partie du charbon + lignite.

    Eh, le “journaliste”, faut s’informer avant d’écrire n’importe quoi sur le prétendu remplacement du nucléaire par le charbon. r

    Répondre
  • En 2000, gaz + pétrole représentait 9,6% de la production d’électricité et 10,5% en 2014.

    Pour le gaz seul, c’est passé de 8,5% à 9,5%.

    Pour le total charbon + lignite + gaz + pétrole, c’était 60,1% de la production d’électricité en 2000 et 53,6% en 2014.

    L’électricité renouvelable remplace bien un partie du nucléaire et une partie de tous les fossiles, du charbon au gaz.

    Dans toute l’Europe, le charbon a remplacé une partie du gaz en 2012-2013, question prix. Surtout en Grande Bretagne, dans des proportions énormes. Pourtant, tous ce pays n’a pas réduit son nucléaire.

    Conclusion : en passant de 6,5% à 26,2% de la production d’électricité en Allemagne, les énergies renouvelables ont remplacé le nucléaire, le charbon et le lignite, malgré une légère augmentation du gaz (de 8,5% à 9,5%).

    Et pour 2015, la part des énergies renouvelables a encore augmenté.

    Mieux vaut lire les statistiques allemandes que la plupart des discours de la presse française.

    Répondre
    • Mais comme le profil de la production n’est pas en adéquation avec celui de la consommation, l’Allemagne est obligée de l’exporter à bas coût (voire à des prix négatifs, si vous savez ce que c’est) vers les pays voisins, et obligée de l’importer au prix fort quand il y a déficit de production. C’est la conséquence des énergies renouvelables intermittentes et justifie l’impact sur le prix de l’électricité. Même chose pour le Dannemark et l’espagne qui ont beaucoup d’energies intermittentes.

      Répondre
  • Mais ces enr sont un gouffre financier. Prix du KWh deux fois plus cher qu’en France et émissions de CO2 deux fois plus élevées, sans compter l’énorme pollution dûe au charbon.

    Répondre
  • tandis que le nuke c’est pas cher ! Osez parler du gouffre financier des ENR le jour où AREVA annonce 2 milliards de perte pour 2015 ! Et en 2014 combien déjà?
    En plus ça fait plonger EDF qui se retrouve dans la mouise !
    Bvo les nucléocrates !
    Le nuke c’était pas cher !
    mais on va le payer pendant longtemps !
    Et au moment de démonter ces monstres
    tout le monde va se défiler et EDF n’existera plus !

    Répondre
    • Photovoltaïque et éolien nous coûtent déjà plus de 3 milliards d’euros par an ( C.S.P.E. + crédits d’impôts+ subventions diverses des régions). Les déficits de E.D.F ont une autre origine, entre autres le blocage des prix de l’électricité (la moins chère d’europe occidentale) et l’obligation d’achat , à un prix très élevé, les ENR (80 à 600 euros le KWh. Prix de gros en moyenne 32 euros le KWh). Il faudrait un peu se renseigner. Vous ne publiez que des contre-vérités.

      Répondre
  • 600 neuros le kw!!!! waouh ça c’est un scoop ! c’est pas 6000?
    j’aurais du mettre des panneaux sur mon balcon à ce prix !
    si vous pensez que c’est les enr qui plombent edf et areva, alors que dire ?
    vive le nuke !
    a+

    Répondre
    • J’avoue avoir été pressé et écris KWh au lieu de MWh. Mais les 3 milliards d’euros de surcoût de l’éolien et P.V. , c’est pour 6 % de la production d’électricité. Pas donné par rapport au nuke qui fournit 75 % de la production.

      Répondre
  • Pashttp://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-139977-la-sortie-du-nucleaire-en-france-un-desavantage-economique-certain-1158403.php# bien beau la sortie du nucléaire en Allemagne. Voir

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.