D’après le bilan électrique 2015, réalisé par Réseau transport électricité (RTE), la consommation électrique des Français a augmenté de 0,5 % l’an dernier, pour s’établir à 476,3 TWh. Globalement, les énergies bas carbone progressent – le renouvelable surtout ; le nucléaire se maintient – tandis que les énergies fossiles diminuent.
Dans un contexte économique plus favorable, selon les chiffres de l’INSEE – une croissance économique d’1,1 % l’an dernier -, la consommation d’électricité corrigée de l’effet météorologique a augmenté de 0,5%, pour atteindre 476,3 TWh, en 2015. Une hausse qui s’explique également, selon Olivier Grabette, directeur général adjoint de RTE, par le caractère hautement “thermosensible” de la France : une baisse d’un degré de la température en hiver entraine souvent une consommation additionnelle de 2.400 MW, estime-t-il.
Du côté de la production, le bilan électrique 2015 souligne que la puissance installée a également augmenté de 0,5% sur cette période – 584 MW. En effet, “le parc charbon diminue de 1 500 MW, tandis que le parc renouvelable, solaire et éolien essentiellement, s’accroît de 2 000 MW” d’après le rapport. Désormais, la répartition de la production d’électricité est la suivante : 76% pour le nucléaire, 11% pour l’hydraulique, 6% pour le thermique, 4% pour l’éolien et 3% pour les autres ENR.
Concernant ces énergies vertes, Olivier Grabette indique que “sur une journée [le 9 mai 2015, ndlr], les renouvelables ont pu produire 34% de la consommation électrique française”. Un niveau record qui devrait être battu, si ce n’est cette année, du moins au cours des prochains exercices, vu la croissance des infrastructures renouvelables en France. Le directeur général adjoint de RTE de rappeler toutefois que “l’année a été marquée par de très bonnes conditions de vent et d’ensoleillement”, sous-entendant que la productivité des énergies renouvelables était avant tout fonction du climat.
Pour pallier leur intermittence, la France peut compter sur une autre énergie bas carbone, selon le rapport de RTE. Le nucléaire tient en effet son rang de première source de production dans l’Hexagone, ce qui permet des prix de l’électricité toujours plus bas que la moyenne européenne, et une balance commerciale en la matière excédentaire.
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