Avec le lancement du projet R&D Airmes, l’objectif est de permettre à des drones de surveiller les réseaux de grandes entreprises comme la SNCF ou EDF. Si les travaux de l’entreprise toulousaine Eurogiciel se concrétisent, la surveillance de plusieurs infrastructures stratégiques pourrait alors être confiée à des appareils automatisés dès 2020.
Depuis octobre 2015, plusieurs pôles de compétitivité travaillent ensemble afin de « faire coopérer des drones de différentes natures ». Ainsi, le CNRS et l’UTC se sont alliés avec des industriels comme la SNCF, EDF ou Aérosurveillance dans le cadre du projet de R&D Airmes. Pour résumer l’ambition des chercheurs, Jean-Frédéric Real, directeur innovation d’Eurogiciel, explique : « A l’avenir, quand la réglementation européenne sera révisée, le but est que les drones puissent voler sans télépilotage. Cela requiert toutefois suffisamment d’intelligence pour qu’un drone puisse prendre un certain nombre de décisions ». Les industriels espèrent pouvoir utiliser cette solution dès 2020.
Une première démonstration est d’ailleurs prévue dès l’été 2016 et devra notamment démontrer la capacité des drones à se remplacer sur une mission en cours. Toujours selon Jean-Frédérique Real, « lorsque le premier engin arrivera en limite d’autonomie, il enverra un signal au second pour qu’il vienne le remplacer tout en lui communiquant les données de la mission ». Par ailleurs, le responsable d’Eurogiciel précise que des engins terrestres, aériens et marins pourraient ainsi travailler en équipe, permettant par exemple d’exécuter l’inspection des fermes éoliennes off-shore et limiter du même coup les frais de maintenance.
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