L’ancien ministre délégué à l’Industrie, Christian Pierret, actuellement président du think-tank Vista, revient sur le succès de la COP21. Selon lui, pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique, il est temps d’arrêter d’opposer les énergies renouvelables et l’industrie du nucléaire.
Le groupe de réflexion spécialisé sur les enjeux énergétiques rassemble diverses personnalités, comme Bertrand Barré, physicien d’Areva, ou encore Cédric Lewandowski, le directeur de cabinet du ministre de la défense. Son président, Christian Pierret, était ministre de l’Industrie dans le gouvernement de Lionel Jospin en 2002.
Interrogé dans les colonnes du Figaro, il considère la COP 21 comme un succès universel ambitieux et durable. Pour justifier une telle affirmation, il souligne les efforts de la diplomatie française pour « intégrer au dialogue climatique des pays autrefois attentistes, voire exclus des discussions, dont la position de principe était le refus ».
Qui plus est, la réussite de la conférence internationale tient au fait que pour la première fois, l’élaboration d’un mix énergétique équilibré a pu faire consensus. Ainsi, précise-t-il, « le sujet n’est ici plus d’opposer, comme c’est trop souvent le cas en France, les énergies renouvelables et le nucléaire en excluant toutes les énergies fossiles, mais de trouver la combinaison la plus adaptée ».
COMMENTAIRES
En 2004, le nucléaire avait produit 2760 TWh d’électricité dans le monde. En 2014, seulement 2540 TWh d’électricité : 8% de moins.
En 2004, les énergies renouvelables avaient produit 3140 TWh d’électricité, dont 2800 TWh d’hydraulique.
En 2014, les énergies renouvelables ont produit 5280 TWh d’électricité, dont 3880 TWh d’hydraulique et 1400 TWh pour les autres énergies renouvelables.
En dix ans, une progression de 68% pour les énergies renouvelables : +38% pour l’hydraulique et multiplié par 4,1 pour les autres énergies renouvelables.
La solution est clairement dans les énergies renouvelables et pas dans le nucléaire ringard.
L’hydraulique, quand c’est possible, mais en France c’est à peu près fini. Le solaire et P.V. sont encore très coûteux du fait de leur technologie et de leur intermittence qui doit être compensée le plus souvent par des énergies fossiles, et par les prix négatifs qu’ils occasionnent quand ceux-ci produisent des surplus inutilisables, car non pilotables et non stockables.