La Commission de Régulation du Nucléaire envisage d’étendre la durée d’exploitation des réacteurs américains jusqu’à 80 ans. Si cette stratégie est confirmée, l’obtention d’une nouvelle licence par les opérateurs sera conditionnée au respect des consignes de sûreté élaborées grâce aux retours d’expérience acquis au fur et à mesure du vieillissement des installations existantes.
Dans un document rendu public par l’autorité en charge de la régulation de l’industrie nucléaire civile (NRC), on apprend que les Etats-Unis envisagent de prolonger la durée de vie de certains réacteurs nucléaires en activité. Pour obtenir la licence d’autorisation, il incombe aux opérateurs de traiter des effets du vieillissement des centrales, conformément à la réglementation en vigueur précise Stephen Burns, le responsable de la sûreté nucléaire aux Etats-Unis.
Actuellement, sur les 99 réacteurs en cours d’exploitation, 81 réacteurs ont déjà obtenu une prolongation jusqu’à 60 ans et sont donc potentiellement concernés par un tel allongement. Cette option est en discussion jusqu’au 29 février prochain, mais si elle est retenue, il s’agira d’une première mondiale qui pourrait « donner des idées à d’autres pays » explique Jacques Cardoze, journaliste à France 2. En France, la centrale la plus ancienne est en activité depuis moins de 40 ans, ce qui n’a pas empêché EDF de mettre en place un programme industriel pour rallonger la durée d’exploitation des installations tricolores – programme du “grand carénage”.